Peugeot Motocycles va supprimer 250 emplois sur 1050 en suscitant des départs volontaires à partir de novembre prochain dans ses deux usines de Mandeure (Doubs) et Dannemarie (Haut-Rhin) en raison de ventes plus faibles que prévu.
Peugeot Motocycles souhaite résorber en six mois, à partir du 3 novembre, un "sureffectif" évalué à 250 personnes. Ces réductions de postes se feraient sans plan social, uniquement par des départs volontaires accompagnés d'incitations financières, a indiqué à l'AFP Christian Pellet, directeur des ressources humaines du constructeur français de scooters.
Les ventes de Peugeot Motocycles suivent pourtant la tendance du marché avec une augmentation de +5,4% sur les huit premiers mois de l'année par rapport à la même période l'an dernier (lire Moto-Net.Com du 23 septembre 2008).
Mais le constructeur explique avoir connu des "difficultés économiques" depuis plusieurs années, qui se sont aggravées cette année avec la hausse des coûts des matières premières (l'acier, notamment), la crise financière générale ainsi que "la diminution des ventes par rapport aux prévisions" qui touche en premier lieu les scooters haut de gamme Geopolis et Satelis (à partir de 125 cm3) fabriqués dans les usines françaises.
Peugeot Motocycles achèvera en outre en 2009 le transfert en Chine des modèles de 50 cm3, a rappelé M. Pellet. Les réductions toucheront 174 postes d'ouvriers et techniciens agents de maîtrise sur le site de Mandeure (25), qui regroupe les trois quarts des effectifs, et 56 à Dannemarie (68), auxquels s'ajoutent 20 cadres répartis entre les deux sites, selon la direction.
La section CFDT a insisté sur le "volontariat" des départs tout en critiquant la politique industrielle et commerciale du constructeur. "La direction est seule responsable des points qu'elle invoque : retards dans le lancement de certains véhicules, résultats décevants de produits considérés comme innovants, évolution des frais de fonctionnement liés aux surcapacités industrielles", a-t-elle indiqué dans un communiqué tandis que la CGT prédit un "avenir noir" à l'entreprise et aux salariés qui partiront : "pour beaucoup, le reclassement, ce sera l'ANPE", estime son délégué Emmanuel Guillier.
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.