Après une grosse glissade en janvier, le marché moto et scooter français tente de se rattraper en février 2010 avec 10 241 véhicules immatriculés. Les gros cubes s'en sortent mieux, mais la tendance générale reste à la baisse (-12,5%). Bilans et analyses.
Les ventes de motos et de scooters de plus de 125 cc ont enregistré une nouvelle baisse en février 2010. La chute est moins vertigineuse qu'en janvier, mais le marché français du motocycle recule de -12,5% par rapport à un mois de février 2009 qui patinait déjà sévèrement dans la neige (lire MNC du 10 février 2010 : le marché se grippe en janvier et MNC du 6 mars 2009 : le marché patine toujours).
La météo n'est donc pas à mettre en cause : très frais et enneigé cette année, le mois de février l'était également l'an dernier. L'explication de cette nouvelle baisse des immatriculations ne se cache pas davantage derrière une correction du nombre de jours ouvrables : on en comptait 20 en 2010 comme en 2009 !
Inutile de chercher du côté de la fin d'une aide de l'État comme en automobile - puisqu'elle n'a jamais été proposée aux deux-roues ! -, ni de l'élévation soudaine du cours du pétrole - l'essence est toujours aussi chère -, ni du déballage de nouveaux scandales financiers à l'origine de crises boursière, économique, industrielle puis sociale - comme c'était le cas il y a plus d'un an.
À qui la faute ?
Alors où sont passées les 1 468 immatriculations manquantes (10 241 en février 2010 contre 11 709 l'an dernier) de ce mois de février 2010 ?
Citons tout d'abord le demi millier d'immatriculations de MP3 LT 250 et 400, qui n'entrent pas dans les chiffres des "deux"-roues motorisés alors qu'ils ont de nouveau "pénalisé" les résultats de Piaggio en 125 cc et l'ensemble du secteur des 125 cc. On note d'ailleurs que les huitièmes de litre bouclent le deuxième mois de l'année 2010 beaucoup moins bien que les grosses cylindrées : -21,8% de baisse contre -6,6%...
Rappelons aussi que les résultats de début d'année dépendent beaucoup des lancements de nouveaux modèles, plutôt rares chez certains grands constructeurs : les sportives japonaises, par exemple, n'ont pas connu de révolutions comme c'était le cas auparavant.
De même, les scooters 125 et roadsters de moyennes cylindrées - véritables locomotives du marché français - ne seront pas revus ou corrigés cette année : seul Yamaha avec son Xmax remis au goût du jour et sa toute nouvelle FZ8 pourrait relancer ses ventes de manière substantielle. Le numéro un français entraînera-t-il le marché dans son sillage ? Réponse dans nos prochains bilans. En attendant, place aux analyses du marché de février.
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