Mash améliore par petites touches son emblématique 125 cc : la Seventy millésime 2025 gagne un nouvel optique à LED, un échappement plus qualitatif ainsi qu'une instrumentation et une selle revues. Suffisant pour renouer avec la première place du marché des motos accessibles avec le permis A1 ?
Première moto produite par Mash en 2012, la Seventy est un de ses modèles vedettes : c'est avec cette 125 cc au look et aux solutions rétros que cette nouvelle marque créée par SIMA s'est fait connaître. Et pas qu'un peu : ce petit roadster construit par le partenaire chinois Qingqi prend la tête du marché français "A1" plusieurs années de suite, bien aidé par son prix à l'époque sous les 2000 euros !
Mais la riposte s'est rapidement développée par des rivaux qui reproduisent le même schéma du "Développé en France, produit en Chine". A commencer par Orcal, marque lancée en 2015 par l'importateur marseillais DIP : sa 125 cc Astor domine désormais les ventes françaises des huitièmes de litre avec 1798 immats en 2023. L'Orcal devance l'alternative néo-rétro de Yamaha : la XSR125 (1652 immats).
Mash n'apparaît plus qu'à la huitième position avec 857 ventes, derrière des motos nettement plus chères comme les Honda CBR125R (1439 imats), KTM 125 Duke (1124 immats) et autres MT-125 (953 immats). Conclusion : la marque sino-bourguignogne doit réagir pour reprendre la main sur le segment des 125 cc "néo-rétro-low-cost" !
Sur un plan technique, cette nouvelle Seventy n'évolue qu'à la marge : Mash reconduit la même base moteur et châssis, soit un bon vieux monocylindre refroidi par air de 124 cc et un berceau en tubes d'acier. Des solutions éprouvées, loin des 125 cc les plus modernes et leur bloc à refroidissement liquide, injection dernier-cri, cadre en alu, voire parfois même une distribution variable (Yamaha) !
Les performances n'évoluent pas : 11,15 ch à 9000 tr/mn pour un poids toujours contenu à 127 kg avec le plein de 12 litres. Rappelons que cette mécanique rustique (simple ACT, cinq vitesses) "s'inspire" très librement d'anciens moteurs japonais dont les plans sont tombés dans le domaine public (Suzuki et Honda, notamment).
Mash annonce une consommation de seulement "2,4 l/100 km" pour cette moto à transmission finale par chaîne, toujours aussi accessible avec sa selle à 760 mm. L'amortissement passe toujours par une fourche télescopique de 37 mm non réglable et des combinés ajustables en précharge. Le tout juché sur des roues à rayons de 17 pouces de 90 mm et 100 mm de large.
Les principaux changements sont d'ordre comestique : la Seventy 125 reçoit un phare à LED, une selle plate redessinée ainsi qu'une nouvelle instrumentation avec compte-tours à aiguille et deux petits écrans LCD. Moto-Net.Com relève au passage un certain optimisme au niveau du tachymètre : ses graduations courent jusqu'à 16 000 tr/mn, soit une demi-douzaine de milliers de tours inutiles !
La Seventy dévoile également un nouvel échappement cônique : Mash conserve son format "saucisson" caractéristique, mais emploie désormais de l'acier inoxydable de meilleure facture. Rappelons que les premiers exemplaires de Seventy présentaient des phénomènes d'oxydation assez rapides... Mash poursuit son travail d'amélioration de la longévité : une bonne chose, assurément.
Le freinage reste confié à un disque de 300 mm à l'avant (220 mm derrière), pincé par un étrier à trois pistons. Pourquoi ce chiffre impair ? Car la Seventy reçoit un freinage combiné pour satisfaire aux normes européennes : l'actionnement de la pédale de frein arrière active un des pistons du frein avant pour de meilleurs ralentissements.
La moto conserve par ailleurs la même allure classique avec son réservoir bombé, son guidon relevé, son phare rond et ses détails "old school" : notez par exemple les ailettes polis de son moteur, les soufflets sur ses plongeurs de fourche, ses poignées passagers, ses pneus cramponés ou encore son large guidon relevé avec barre de renfort.
La Mash Seventy 125 se décline en trois coloris différents : vert "Matt Green", noir "Matt Black" et blanc avec liserés bleu-blanc-rouge "Tricolore". Son prix est de 2299 euros (hors frais de carte grise et mise en route) avec une garantie de trois ans pièces et main-d'oeuvre.
Mash est une marque créée en 2012 par Frédéric Fourgeaud, feu le président de la Société d'importation de motos et accessoires (SIMA). Son modèle est simple : le distributeur basé à Beaune (21) est en lien avec de gros constructeurs chinois pour produire à moindres coûts des motos de conception basique. SIMA sélectionne des modèles existants pour lesquels il établit son propre cahier des charges afin d'apporter les améliorations et exigences nécessaires pour l'importation en Europe.
La première moto produite dans le cadre de cette association est la Seventy, une petite 125 cc néo-rétro-low-cost rapidement devenue populaire au point de devenir la meilleure vente de sa catégorie en France ! Son jolie bouille et son prix serré expliquent ce succès : la Mash à 2299 euros est jusqu'à deux fois moins chère que certains roadsters 125 cc modernes !
Douze ans plus tard, la gamme Mash commercialise une vingtaine de modèles de 125 cc à 650 cc - dont des scooters, un trail et un side-car - via son réseau de 600 revendeurs. Prochaine étape, le lancement d'un ambitieux roadster de 750 cc doté d'un un inédit moteur bicylindre de 74 ch : la Mash FR750 produite avec Jedi Motor.
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