Suzuki France a présenté ce matin à Paris quatre mesures visant à améliorer la sécurité de ses clients, qu'ils soient utilisateurs de scooter 125 au quotidien ou motards amateurs de sensations fortes au guidon d'une Hayabusa 1340... Explications.
Haruo Ito, président de Suzuki France, est arrivé il y a un an et demi à la tête de la filiale française. Six mois après sa nomination, son pays était frappé par un violent tsunami à l'origine - entre autres - de la catastrophe de Fukushima... "Plus de 19 000 Japonais ont perdu la vie, en quelques heures", rappelle-t-il aujourd'hui.
"Je souhaite remercier du fond du coeur les motards français qui ont activement soutenu le peuple japonais, qui pour bon nombre d'entre eux souffrent encore et ont du mal à se projeter dans l'avenir", poursuit le big boss nippon.
C'est en voyant récemment un reportage à la télévision, "dans lequel une Japonaise nous expliquait ce que sa vie était devenue depuis la mort de ses parents et de deux de ses enfants", que le chef de Suzuki France aurait véritablement "mesuré l'importance de la santé et de la vie".
Ito San est profondément marqué... mais loin d'être résigné : en tant que représentant du troisième constructeur de motocycle en France (12% de PDM sur ces dix dernières années, assure-t-il), il décide même d'investir sa marque dans la protection "d'un" genre humain : les utilisateurs de deux-roues-motorisés.
"Il y a probablement un lien entre le traumatisme que nous, Japonais, avons vécu et notre volonté farouche de préserver l'intégrité physique des motards qui partagent notre passion de la moto", témoigne le président nippon.
Dorsale pour tout le monde !
En réalité, les quatre mesures proposées par Suzuki France ne se limitent pas aux seuls passionnés de motos, mais à la totalité des utilisateurs de motocycles de la marque.
Ducati aussi... |
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La première mesure concerne l'ensemble des futurs acquéreurs de scooters et de motos Suzuki : "à compter de jeudi prochain (le 29 mars et jusqu'à la fin de l'année 2012, NDLR), chaque client recevra automatiquement une protection dorsale de dernière génération", explique Suzuki France.
En étudiant les statistiques de la Délégation à la sécurité et à la circulation routières (DSCR) Suzuki note en effet que " 44% des lésions les plus graves, voire fatales, sont consécutives à un choc à la tête, 4% aux membres inférieurs et 50% au tronc dont la colonne vertébrale".
D'où l'idée de cette dorsale développée en collaboration avec Furygan, marque choisie parmi tant d'autres car la "Panthère" bénéficie à la fois d'une solide expérience en matière de protection du motard - plus de 40 ans ! - et propose la fameuse technologie D3O.
"Le mélange de polymère et de liquide dilatant nous permet de créer des produits plus fins, plus confortables et plus efficaces que ceux fabriqué en plastique", précise Jean-Marc Autheman, directeur marketing de Furygan.
Pour l'équipementier français, le cahier des charges de Suzuki était clair : offrir à ses clients une dorsale dûment homologuée (lire MNC du 9 mars 2012 : le point sur les normes des équipements moto et scooter), souple, discrète et utilisable au quotidien afin qu'elle ne rejoigne pas au fond du garage le vélo d'appartement, l'autocuiseur chinois à vapeur ou tout autre bien de consommation hautement indispensable...
"Cette volonté du meilleur compromis protection/discrétion a entre autres pour but de protéger aussi notre clientèle "Scooters 125" essentiellement urbaine, ainsi que les femmes qui représentent 10% des acheteurs de Suzuki", insiste le directeur commercial de Suzuki France, François Etterlé.
Et 200 € pour les p'tits jeunes
"Nous tablons pour le moment sur 13 000 pièces", nous signale au passage le responsable de Furygan. Notons également que la dorsale sera également en vente dans les concessions Suz' au tarif de 100 euros.
La deuxième mesure prise par Suzuki France, qui se trouve être une extension de la première, découle d'une seconde observation faite à partir des statistiques de la Sécurité routière : "le risque d'accident, grave ou mortel, est décuplé lors de la première année suivant l'obtention du permis".
Pour l'achat d'une Gladius 650 - "la Suzuki la plus achetée par les nouveaux permis" -, les titulaires d'un permis A de moins d'un an se verront remettre, en plus de la dorsale, un bon d'achat de 200 € "afin qu'ils complètent leur équipement de sécurité (casques, bottes et gants, par exemple) chez leur concessionnaire".
La troisième mesure concerne cette fois l'ensemble des motards et scootéristes, qu'ils soient jeunes ou vieux, supporters des Jaunes, des Verts, des Rouges ou des Bleus (Oranges, Noires, etc.) : "parce qu'il est évident que la maîtrise d'une moto nécessite dextérité et expérience", Suzuki s'engage à offrir la possibilité au plus grand nombre de se perfectionner en roulant sur circuit avec des instructeurs diplômés d'Etat".
Perfectionnement et contrôles
Cette proposition n'est pas une nouveauté dans le monde de la moto - ni même pour Suzuki -, mais elle mérite d'être signalée."Les 14 et 15 avril par exemple, dans le cadre du Bol d'Or, sur le Circuit Ecole de Magny-Cours, une grande partie de la gamme Suzuki sera mise à disposition avec des équipements et, bien entendu, des dorsales".
"Cette même opération organisée l'année dernière avait permis de réaliser 528 essais... sans la moindre chute à signaler !", témoigne le directeur commercial de Suzuki France. "D'autres dates d'essais seront prévues cette année, notamment grâce au Suz démo Tour qui débute le 31 mars à Lille (59)".
Enfin, la dernière mesure consiste à offrir gratuitement la vérification de 21 points de sécurité sur toutes les Suzuki, quels que soient leur âge et leur kilométrage : un "contrôle technique" que le constructeur avait déjà proposé début 2010.
"Ce check-up sera réalisé dans les 215 concessions Suzuki en France dans le courant des mois d'octobre et novembre 2012 cette fois-ci, lorsque l'activité dans les ateliers est plus calme et que les clients peuvent nous laisser leur véhicule plus facilement".
"Nous pensons sincèrement que ces quatre mesures participeront activement à la sécurité de nos clients et contribueront ainsi à l'amélioration des chiffres d'accidentologie en France", concluent les responsables de Suzuki France. "Il y a moyen aujourd’hui de faire commerce de notre passion, mais ce commerce se doit d’être responsable". Dont acte.
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