Alors que les derniers retournements de situation continuent d'émailler les dernières heures de cette 32ème édition des 24Heures Moto du Mans, la Yamaha n°7 du YART s'achemine tranquillement vers son premier succès au Mans !
Peu après 8h00, la Honda Michelin PRT s'arrête - oui, encore ! - et la moto bleue-jaune pointe dorénavant à la 25ème place. En repartant, elle chute - oui, encore... - juste avant neuf heures au Chemin aux Bœufs et se voit reléguée en 27ème position : lassé de toutes ses péripéties, le Bibendum se "dégonflera" définitivement à 9H40.
Pendant ce temps, c’est le gros baston du côté des Superstocks ! La Suzuki n°95 du QERT mène la danse et pointe à la 5ème position au général, devant la Suzuki n°72 du Junior Team LMS et la Suzuki n° 50 qui jouent au chassé croisé six tours derrière.
A 9h30, La Honda n°111 - pilotée par Mathieu Lagrive - se rapproche à deux tours de la Suzuki n°1 du SERT, alors que la Yamaha n°7 du YART reste solidement installée en tête de course.
Coup dur pour les Sapeurs-Pompiers : la n°18 chute et doit rentrer aux stands. Panneautée du retour de la Suzuki n°1 et de la Kawasaki n°111, la Yamaha du YART remet un coup de collier et conforte sa première place. Quatrième, la Suzuki RT Racing a partiellement refait son retard et n'accuse plus que cinq tours de retard sur la Honda n°111, actuellement aux mains - expertes ! - de Sébastien Charpentier.
Dans la catégorie Superstock, le QERT est le plus brillant représentant et pointe en cinquième position au général, malgré une belle glissade aux alentours de 10H. La Suzuki n°95 précède la Kawasaki de Gilles Stafler et la GSX-R n°72 du LMS.
Une vingtaine de minutes avant 11 heures, la Yamaha du YART entame sa 600ème révolution de cette 32ème édition des 24Heures Moto du Mans ! Leader incontesté depuis la première apparition de la pluie, l'YZF R1 2008 affûtée par Christian Giglio tourne depuis comme une horloge et parvient à maintenir les virulentes tentatives de retour de la Suzuki du SERT et de Honda France.
Mandy Kainz, team manager de la Yamaha n°7 se confie à Moto-Net.Com à quelques heures de l'arrivée : "nous sommes toujours dans le Top 3 ou 5 lors de nos participations les années précédentes", annonce-t-il au journal moto du net. "et, sans problèmes particuliers, il faut même davantage nous compter sur le podium final", légitime le team manager de la machine en tête de course depuis le 68ème tour.
"Quand le Team fait le déplacement c’est avec l’intention de gagner", continue t-il, sans cacher que le principal véritable objectif de la participation du YART aux 24 Heures Moto du Mans est de "marquer des gros points pour le championnat du monde", ajoute Mandy Kainz, qui vise le titre mondial après une excellente saison en 2008 à l'aspi du SERT.
Reconnaissant, l'homme s'avoue aussi "heureux d'honorer de la sorte notre fournisseur de pneus français Michelin, dans son propre pays".
Toujours aussi véloce, l'équipage de Bernard Rigoni maintient pendant ce temps un rythme effréné pour grignoter le retard qui le sépare des hommes de Dominique Méliand. Seul pilote à tourner régulièrement sous les deux minutes au tour, Sébastien Charpentier mixte habilement ses réflexes de pilote de vitesse à son expérience en Endurance - en 2000, le charentais remporta les 24Heures du Mans au guidon d'une Honda VTR - pour réaliser un festival de tours rapides sous la pluie !
Le SERT à nouveau dans la tourmente
Barry Veneman est victime d'une grosse perte d'adhérence au Raccordement, lors de son 607ème tour. Après une longue glisse, le néerlandais de 32 ans parvient à remonter rapidement sur sa GSX-R K9 et à la ramener aux mains expertes des mécanos du SERT. Cet incroyable retournement profite bien entendu à l'équipe Honda France qui reprend rapidement les quelques tours qui la séparait des pilotes de Dominique Méliand !
A 11H14, la Honda n°111 - pilotée par Steve Plater - passe ainsi en seconde position à tout de même neuf tours de l'indéboulonnable Yamaha du YART. Six minutes après son arrêt au stand, la Suzuki n°1 repart en course aux mains de Guillaume Dietrich. Celui-ci semble jauger le comportement de sa moto lors des premiers virages : illico, une équerre en sortie d'un droit le renseigne efficacement !
Surpris, le double champion de France Superbike réalise son premier tour au ralenti, visiblement peu en confiance avec sa GSX-R. Progressivement, le tricolore de 26 ans parvient à surmonter ses appréhensions et a tourner en 2'03. Insuffisant, pour espérer revenir sur les hommes de tête qui tournent entre trois et quatre secondes plus vite...
Conscient que tout peut se jouer tant que le drapeau n'est pas brandi, le vainqueur de l'édition 2008 maintient cependant son rythme en espérant certainement un faux pas des leaders. Mais Guillaume doit aussi se prémunir d'un éventuel retour de la Suzuki n°69 qui n'est qu'à quatre tours ou de la Kawasaki officielle n°11 qui pointe cependant à plus de douze tours du SERT.
A moins de trois heures de la fin de ce 32ème tour d'horloge - sans doute parmi les éditions les plus arrosées de ces dernières années ! -, le YART possède une avance de huit tours sur la Honda n°111 et près de dix boucles sur le Suzuki du SERT. Quatrième, la Suzuki du team Franco-italien RT Racing Team, devance largement la Kawasaki n°11 de Gilles Stafler.
Premier en catégorie Superstock, la GSX-R du QERT (Qatar Endurance Racing Team) tente un dernier effort pour essayer de combler les deux tours qui sépare ses pilotes de la Kawasaki officielle.
"Notre travail est de représenter le mieux possible la Fédération du Qatar et de conserver notre titre, la coupe du monde Superstock obtenue en 2008", nous précise un membre - discret ! - de l'équipe qatarie.
Nouveau coup dur pour l'équipe de Gilles Stafler : Frédéric Moreira est aperçu arrêté au bord de la piste ! Espérons pour les Verts que ce fâcheux incident n'est pas à nouveau du à un souci de consommation d'essence. En attendant, son infortuné pilote est contraint de ramener la moto au stand à la poussette... du bout le plus éloigné du Bugatti ! Restez connectés pour notre compte-rendu en direct de l'arrivée !
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