Tous les deux ans, la fédération des associations de motards européennes (FEMA) invite ses membres à effectuer des tests de mobilité urbaine. Les antennes FFMC 84 et 69 par exemple, viennent de comparer les efficiences de la moto, de l'auto, du vélo et des transports en commun. Et le vainqueur est… évident.
"C'est sorti, c'est clair, c'est pour nous", conclut la Fédération Française des Motards en Colère du Vaucluse, à l'issue de son "Mobility Test 2025", ce jeudi 9 novembre. La victoire revient à la moto, nettement plus rapide et plus sobre que l'auto, plus véloce encore que le vélo à assistance électrique, et bien moins lente que les transports en commun…
Comme lors de sa dernière édition (en 2019, avant le Covid), le parcours de la FFMC 84 reliait "deux pôles d’activité majeurs de l’agglomération de Grand Avignon, un matin ordinaire de semaine. La circulation est encore assez dense après l’heure de pointe mais pas trop bloquée. Plutôt dans la moyenne".
C'est à 8h55 que le départ a été donné, correspondant à l'horaire du bus qu'un piéton - à mobilité réduite avec un fauteuil roulant - a emprunté… durant 48 longues minutes, soit 26 de plus que les deux motards les plus rapides de l'expérimentation et néanmoins scrupuleusement respectueux du code de la route.
Il y a six ans, le même Kévin avait mis 34 minutes de plus : "c'est vrai que moi qui ai connu à l'époque comment c'était, maintenant c'est le jour et la nuit, franchement, c'est vraiment plus agréable", assure le bon dernier de ce premier "Mobilty test 2025" relayé sur les réseaux.
Bien que n'ayant pas choisi le même itinéraire, les deux cyclistes sont arrivés en même temps, 20 minutes avant le piéton. Trois minutes avant eux, ce sont les deux automobilistes (dont un confrère de France Bleu) qui garaient leur voiture, plus facilement qu'en 2019 "grâce" au parking payant. Hum.
"La quatrième moto arrive en même temps que les autos, mais Cédric a fait le choix d’un itinéraire plus long en passant par Châteaurenard", justifie la FFMC 84, précisant qu'un troisième motard a lui aussi perdu un peu de temps (30 minutes Vs les 22 minutes des deux vainqueurs) en longeant les célèbres mais encombrés remparts d’Avignon.
"Le bilan carbone des vélos est de zéro, celui du bus négligeable", estime la FFMC 84. "Quant aux motos, dont la consommation d’essence est proche de celle d’une petite voiture, le fait de ne pas rester coincées dans les embouteillage et de ne pas devoir chercher une place de stationnement leur donnent un net avantage sur les voitures".
"Forcément la moto, c'est plus pratique pour se déplacer, surtout quand on vient de loin et qu'on va dans les agglomérations", clame au micro de France Bleu Francis Cervellin, en charge de cette expérimentation dans le Vaucluse. "On perd moins de temps dans les bouchons avec la légalisation de la circulation inter-files, c'est rentré dans les mœurs, et les gens nous laissent passer", souligne-t-il habilement.
Autre antenne de la FFMC a avoir mené sa propre étude jeudi dernier : la 69, accompagnée par un autre journaliste, du Progrès cette fois. À nouveau et sans aucune surprise, c'est la moto qui se révèle la plus efficience : à la fois rapide et peu coûteuse à l'emploi, elle confirme son statut de solution à populariser en matière de mobilité urbaine, et non de problème à éradiquer...
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