Essai nouvelle Suzuki Bandit : le remède à la crise ?

Comme le bon vin, Miss Bandit s’est considérablement améliorée avec le temps et ce millésime 2009 n’a plus rien à voir avec son ancêtre des années 90. Cela dit, on lui retrouve aussi le même principal défaut : le poids.

Tous pleins faits, la Suz' dépasse les 240 kg. Mais on en souffre surtout à cause d’un centre de gravité placé trop haut. Ainsi, combien de demoiselles mal conseillées ont investi dans un "6 Bandit" trop lourd pour faire leurs premières armes à moto...

Non pas que cette moto ne soit pas faite pour les débutant(e)s, au contraire ! Mais elle reste à déconseiller aux apprentis un peu "courts sur pattes", qui risquent d'être gênés par le poids et la hauteur de l’engin. Quoi de plus rageant que de laisser tomber sa belle moto toute neuve lors d’une banale manoeuvre à l’arrêt ? Sans être un défaut rédhibitoire, c’est une spécificité du Bandit qu’il est toujours bon de rappeler.

Plus qu’aboutie

Pour le reste, la Bandit reste elle-même mais réussit à s’améliorer sur presque tous les niveaux. La finition est en hausse : les pièces sont parfaitement ajustées et les matériaux utilisés de belle facture. L’ergonomie demeure identique.

On retrouve une position typique de roadster, droite avec assez peu d’appui sur le guidon. La selle reste réglable entre 770 et 790 mm. Et hormis cette question de centre de gravité évoquée précédemment, une grande majorité de gabarits devrait s’y sentir à l’aise

Premier constat une fois en selle : les rétros ont singulièrement perdu en efficacité ! On tente bien de les régler à sa sauce, mais on n’y voit guère dans les pointes du losange... Allez, on embraye, légère pression sur le démarreur et le 4-cylindres s’ébroue dans une sonorité très - trop ? - feutrée.

Concentré de douceur

Dès les premiers tours de roue, on est immédiatement chez soi au guidon de cette nouvelle Bandit : les commandes sont douces, la direction est neutre et légère. Voilà de quoi rassurer les débutants ! Grâce à son système hydraulique, l’embrayage se montre très progressif et facile à doser.

Comme souvent chez Suzuki, la boîte de vitesses s’avère rapide et précise. Mais le plus beau, c’est que le nouveau 4-cylindres à refroidissement liquide est tellement onctueux, souple et conciliant qu’il pardonne toutes les approximations.

Toutes ces qualités font donc de cette GSF 650 K9 - c’est son nom de guerre ! - une excellente citadine qui se fera un plaisir de vous emmener tous les jours au boulot... Mais pas seulement !