• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
TEST
Paris, le 14 février 2011

Essai Kawasaki W800 : retour vers le passé !

Essai Kawasaki W800 : retour vers le passé !

À l'instar du Z, le W est une lettre à part dans l'alphabet Kawasaki... En 2011, la nouvelle Kawasaki W800 relance la dynastie du twin vertical refroidi par air. Moto-Net.Com a pu l'essayer sur la côte tropézienne : premier contact !

Imprimer

Luxe, calme et volupté

S'installer sur la W800 est enfantin : la selle double ne culmine qu'à 790 mm et s'enfourche aisément. Le guidon est relativement haut, près du pilote et large, le réservoir est étroit et les repose-pieds sont situés légèrement en avant. Bref, on se pose sur la nouvelle Kawa comme sur un bon vieux fauteuil.

Une simple pichenette sur le démarreur - non, il n’y a plus de kick, ni de starter manuel ! - et le bicylindre se réveille gentiment. Quelques rotations de la poignée droite trahissent une inertie certaine de la part des deux pistons, mais le charme agit toujours, voire d'autant mieux !

Les rétroviseurs et les deux leviers une fois réglés, on peut enclencher le premier rapport : l'embrayage n'est pas trop dur, la sélection hyper douce et le moteur particulièrement souple. Bref, le premier démarrage ne pose aucun souci !

Une fille facile charmante pleine de bonne volonté

Le poids de 216 kg tous pleins faits paraît moindre, même lorsqu'on circule à basse vitesse. Le centre de gravité de la moto semble placé plus bas que sur les modèles plus "contemporains" et ne pénalisera pas les petits gabarits. A contrario, le train avant est un peu plus lourd à manier que celui des roadsters de moyenne cylindrée actuels, mais rien de déstabilisant pour autant.

Lors des premiers kilomètres, la W800 fait preuve de bonne volonté. Son moteur, en particulier, accepte de reprendre sur un filet de gaz à partir de 1500 tr/min, tandis que son injection, finement réglée, limite les à-coups au strict minimum, bien aidée par les suspensions réglées - en usine, elles ne sont pas modifiables par la pilote - très souples.

Ainsi, les traversées de centre-ville - centre-village en l'occurrence - prennent rapidement des allures de petites balades bucoliques, le rayon de braquage de la W800 permettant en outre de se jouer aisément de la circulation.

Ce n'est qu'au moment de stationner la W800 que son pilote pourra éventuellement pester : il lui faut aller chercher la béquille latérale avec le talon, entre le repose-pied et la centrale : pas évident. De même, lors du béquillage sur la centrale, de grosses bottes ne trouvent pas leur place entre l'ergot de la béquille et le joli pot chromé.

Fort heureusement, la petite Kawa se rattrape sur d'autres points : la selle par exemple, à condition de se caler un minimum en arrière - soit sur sa partie la plus large - offre une assise confortable. De même, les grippe-genoux permettent aisément de ne faire qu'un avec la moto.

Des vibrations bien (trop) présentes

Les rétroviseurs offrent un bon champ de vision... tant qu'on ne lance pas l'aiguille du compte-tours - au passage parfaitement lisible - au-delà des 3000 tr/min ! En effet, passé ce régime, la vision se trouble à cause des vibrations du moteur. Un moindre mal, car à ce rythme mieux vaut regarder devant soi !

Certes, la W800 est loin d'être une sportive mais ses 48 chevaux lui permettent d'atteindre les 130 km/h compteur plutôt rapidement. Sur le dernier rapport, le twin galope alors à environ 4750 tr/min et peut prendre 2500 tours supplémentaires. Lové sur le réservoir, Moto-Net.Com l'a poussé sans aucun mal à 5500 tours (à 30 km/h environ les 1000 tours, on vous laissera faire le calcul).

L'absence de tout saute-vent limite nécessairement le nombre de kilomètres parcourus à vive allure. Pourtant, ce n'est pas le manque de protection qui poussera les possesseurs de W800 à rendre la main. En effet, dès 3000 tr/min, les allers-retours des pistons font copieusement vibrer le cadre !

Si l'on peut se débarrasser des vibrations au niveau des genoux en les éloignant du réservoir, il est en revanche impossible de se passer des appuis sur les repose-pieds. La seule solution est alors de diminuer son allure, aux alentours de 70 - 80 km/h. Ainsi, la W800 devient le meilleur antiradar qui soit, même sur réseau secondaire !

.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine avec 400 km au compteur
  • Parcours : 200 km
  • Routes : Vill(ag)es, départementales et nationales
  • Pneus : Dunlop Roadsmaster TT100
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS

  • Look et finition
  • Confort général
  • Agrément moteur
  • Aptitude à l'arsouille

POINTS FAIBLES

  • Frein avant juste
  • Vibrations à mi-régime
  • Sonorité trop discrète
  • Tarif peu agressif