Essai FZ8 2013 : du ressort pour le roadster Yamaha !

C'est maintenant sur la piste du Pôle mécanique d'Alès que nous poursuivons notre prise de contact avec cette Yamaha FZ8 2013. Coup de chance, le soleil a dardé ses bienfaisants rayons sur le tracé désormais sec de la piste de vitesse. Le temps d'enfiler nos habits de lumière et gazzz : là, comme le disait Eric de Seynes la veille, on ne triche plus !

Après quelques tours de reconnaissance du circuit dans le sillage de l'inévitable Denis Bouan, nous voilà lâchés : freinages de trappeur, angles de têtus, remise des gaz le plus tôt possible... et on recommence ! Premier constat : la musique du 4-cylindres est toujours aussi plaisante et le nouveau silencieux a le bon goût de préserver le son des envolées vers les hauts régimes.

L'excellente nouvelle, c'est qu'une douzaine de pilotes - de niveaux très variés - est loin de remplir le circuit. On ne se bouscule pas en entrée de courbes, un gage de confiance qui permet de se concentrer davantage sur les sensations que sur le rascal qui passe avec 20 bornes de mieux ! L'ensemble des journalistes présents peut donc exprimer ses talents du mieux possible sans gêner ni être gêné.

Là encore, le réservoir un peu ventru est la seule gêne, même si elle est limitée par la position qu'il convient d'adopter sur piste. L'amélioration de la fourche est cette fois très perceptible : on peut freiner fort jusque tard sur l'angle sans que rien ne perturbe la manoeuvre. Ensuite, la remise de gaz, fort et tôt, est bien contenue par un train arrière dépourvu de mouvements parasites.

La FZ8 2013 s'avère bien plus sécurisante que sa devancière grâce à ses nouvelles suspensions. Au point que même un béotien parviendra à aller chercher les limites de la garde au sol avant même que le slider ne vienne effleurer la piste... Cependant, s'il est sans doute vrai que ladite garde au sol est améliorée - ce qui n'était pas un gros défi à relever -, elle reste un poil juste pour les plus gros attaquants.

Verdict : bien mieux !

Les améliorations apportées à cette FZ8 2013 vont toutes dans le bon sens : Yamaha a su conserver les qualités premières de confort et de qualité perçue de son roadster tout en corrigeant le silencieux, seul défaut esthétique majeur.

Quant aux nouvelles suspensions, elles ont là aussi le bon sens de conserver à la FZ8 son confort tout en permettant de repousser les limites lors d'une bonne arsouille de derrière les fagots, comme il sied à un roadster. De quoi relancer sa jeune carrière avec des arguments désormais bien mieux étayés !