Essai FZ8 2013 : du ressort pour le roadster Yamaha !

Aucune surprise lors de la prise en main des Yamaha FZ8 2013 : l'assise est toujours aussi accueillante, les commandes sont là où on les cherche et seul le réservoir un peu ventru écarte toujours un peu trop les jambes. Il convient de bien se reculer au fond de la selle pour limiter ce désagrément.

Contact : on file du Pôle mécanique vers la sortie d'Alès, direction les Cévennes. Denis Bouan, le septuple vainqueur du Moto Tour, nous mène via de toutes petites routes vers Saint-Etienne-Vallée-Française et Saint-Jean-du-Gard. On est sur le réseau secondaire de chez secondaire, avec bobosses, spaghettis et rustines à tous les étages !

De quoi tester activement les suspensions, même si l'aspect très brillant de l'asphalte encore humide des ondées de la veille incite à la réserve, d'autant que la neige ne tarde pas à orner les bas-côtés ! Sans parler de la traînée de sel laissée par les employés de la DDE, que nous devrons veiller à ne pas trop tutoyer dans les courbes serrées !

Mais revenons à l'essentiel : ABS aidant, on ne tarde pas à se faire une bonne idée de l'amélioration apportée à la fourche. On peut tirer assez fort sur le levier sans avoir l'impression que nos dents vont rayer le bitume. Mieux, si le travail se fait désormais avec une bonne retenue (hydraulique, ça va sans dire), le confort reste préservé. Le compromis de cet avant paraît judicieux sur cette petite départementale très déformée.

Il n'a malheureusement guère été possible de tester la réaction à ces bosses sur l'angle, en raison de la froide humidité de la route... Même notre chevronné guide, multiple vainqueur du Moto Tour, est sur la réserve dans ces conditions. C'est dire !

Force est de constater toutefois que l'avant comme l'arrière, s'ils continuent d'absorber les irrégularités dans un confort de bon aloi, ne sont plus rendus flous par des réactions parasites et autres rebonds. Notons au passage que les bons vieux Bridgestone BT021 de la monte d'origine n'appellent pas de reproches dans ces conditions "gramouillées"...

La dernière partie de notre boucle cévenole d'une bonne centaine de kilomètres se fait sur un bitume de meilleure qualité, et dont de plus en plus de portions sont sèches. Profitons-en pour sortir un peu de notre réserve et augmenter un tantinet (!) le rythme de roulage.

Dans ces conditions, si le confort de la FZ8 ne se dément pas, les sensations parasites dues aux rebonds des suspensions ou aux effets de bascule semblent faire partie du passé. On peut donc exploiter la belle allonge du bloc, après avoir mis à profit sa souplesse pour rouler sur des oeufs au début du périple. Le progrès est sensible !