Pixel impression
  • L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
MOTO TOUR 2003
Alès, le 9 octobre 2003

Villefrance-Alès : la revanche des monos

Villefrance-Alès : la revanche des monos

A 6h30 du matin, une demi-heure avant le départ de la 5ème étape jusqu'à Alès, le parc fermé de Villefranche-sur-Saône est encore baigné par une nuit froide et humide : Dominique Sarron s'élance en direction des Cévennes...

Imprimer

A 6h30 du matin, une demi-heure avant le départ de la 5ème étape jusqu'à Alès, le parc fermé de Villefranche-sur-Saône est encore baigné par une nuit froide et humide.

Les motos, dont certains dérouleurs de road-book sont protégés de l'humidité avec un sac en plastique ou un vieil emballage de pain de mie, luisent sous les projecteurs quand Dominique Sarron, toujours en tête du classement provisoire, termine sa cigarette et s'élance au guidon de sa Yamaha R6...

Petit matin humide et froid au parc fermé de Villefranche-sur-Saône, point de départ de la 5ème étape jusqu' Alès

Après avoir enfilé sa combinaison de pluie et réglé les derniers préparatifs, Hubert Rigal, double vainqueur de l'épreuve en 1975 et 1976, qui participe cette année comme accompagnateur, démarre sa Fazer 1000 et me tend les clés de la nouvelle 600 : "tu vas voir, elle est vraiment excellente !". Et en effet l'engin a tout pour plaire ! (lire notre essai complet : la nouvelle Fazer sur la route du Moto Tour).

Quelques bornes d'autoroute nous permettent de rallier rapidement Lamastre avant les premiers concurrents, qui chercheront en vain un contrôle horaire inexistant...

Pause saucisson avec Hubert Rigal et Régis Laconi avant le départ de la spéciale du Burzet

"Pour remporter une épreuve comme le Moto Tour, il ne faut pas perdre de temps", explique Hubert lors d'une pause casse-croûte en compagnie de Régis Laconi. "Ca paraît con, mais c'est comme ça qu'on gagne ! Si on est a priori moins fort sur une partie, comme un rallye man sur un circuit, il ne faut surtout pas chercher à rivaliser avec les meilleurs car on risque la faute et c'est fini. Il faut être régulier, marquer des points là où on peut en gagner comme Sarron sur un circuit, et surtout bien préparer le road-book".

Direction Dornas, en Ardèche, où doit se dérouler la première spéciale. "Moi, une spéciale comme celle-là, je la préparais pendant une journée entière !", précise Hubert.

Serge Nuques à l'arrivée de la spéciale du Burzet

Sans surprise, les monocylindres trustent les six premières places de cette première spéciale : En s'imposant devant Vincent Loustalot, Sébastien Bompuis, Eric Demaria, Florent Parret et Pierre Mouneu, Serge Nuques sur sa Yamaha 450 WRF revient à 10 secondes de Dominique Sarron, leader au classement général provisoire.

Un peu plus tard dans l'après-midi, après une très longue attente sans raison apparente au pied de la spéciale du Burzet, Nuques s'imposera à nouveau devant Loustalot et Demaria. En raison des retards accumulés tout au long de la journée, la troisième spéciale (La Bastide-Puylaurent) est purement et simplement annulée. Les concurrents poursuivent donc à un rythme pour le moins soutenu leur descente vers Alès (Gard) sur les petites routes ensorceleuses des Cévennes...

Entre zones de travaux, gravillons et virolos plus ou moins francs du collier, le moindre relâchement ne pardonne pas et tandis qu'Hubert règne en maître sur les routes lozériennes, imposant son style impérial d'une redoutable d'efficacité malgré sa décontraction apparente, j'amputerai honteusement la 600 Fazer de son repose-pied gauche en allant tâter du fossé... Pas rancunière, la petite 600 nerveuse et agile poursuit sans complexe sa route jusqu'à Alès, dans le sillage coulé de sa grande soeur plus onctueuse.

La 600 Fazer amputée de son repose-pied gauche suite à la rencontre impromptue d'un fossé lozérien...

Dans la soirée, lors du briefing tenu par l'organisation pour endiguer la grogne montante chez les concurrents, le responsable de la sécurité fait part aux pilotes de son "mécontentement" : "le premier jour est complètement parti en vrille avec des comportements inadmissibles. Ensuite vous vous êtes améliorés mais aujourd'hui, nous avons encore relevé des vitesses excessives sur trois points de contrôles, dont un 108 km/h sur une zone de travaux limitée à 45 ! Il faut absolument se reprendre pour donner une bonne image de la moto".

Marc Fontan, le patron de l'épreuve, reconnaît "qu'il y a eu des problèmes, comme dans tous les grands événements. Mais il faut savoir les gérer sans s'énerver !". Enfin Eric de Seynes, le patron d'Option Organisation, demande aux pilotes de bien vouloir "accepter nos excuses pour les désagréments et les décalages des premiers jours : c'est une première et on fait tout pour s'améliorer".

En gage de leur bonne foi, les organisateurs accorderont notamment une minute supplémentaire pour le CH du Burzet et une tolérance de 20 minutes pour le pointage à l'arrivée, en raison de la distance entre le parc assistance sur le Pôle mécanique d'Alès et le parc fermé en centre-ville.

Chez les pilotes, la grogne n'est toutefois pas générale :"c'est une super épreuve !", s'exclame notamment Pierre-Alain Bérard (Suzuki SV 650 n°135). "On est là parce qu'on aime la moto, on roule sur des circuits et sur des routes splendides ! Il faut profiter de ce moment, même si en effet l'organisation a de très gros progrès à faire".

Thierry Rogier dans la spéciale de Dornas

Et le lendemain, comme par miracle, un soleil radieux éclaire le circuit d'Alès lorsque les motos du plateau classique prennent place sur la grille de départ, avant les 35 premiers concurrents du scratch...

.

.

.

A lire aussi sur le Journal moto du Net

Et si Yamaha produisait la Ténéré 900 préparée par Purpose Built Moto ?

Absent du créneau maxi-trail depuis 2021, Yamaha mise exclusivement sur sa Ténéré 700 pour occuper le (tout) terrain. Mais certains baroudeurs restent sur leur faim avec le bicylindre de la MT-07 et louchent sur les perfs du "trois-pattes" de la MT-09... Cette Ténéré 900, le préparateur australien Purpose Built Moto l'a construite !
Les pilotes Ducati se rodent au Balaton Park pour le GP de Hongrie 

Disputé en 1990 et 1992 au Hungaroring, le Grand Prix moto de Hongrie est de retour en 2025 sur un nouveau circuit, le Balaton Park qui vient d'accueillir le WorldSBK… et de décevoir Lucas Mahias ! Les pilotes Ducati de MotoGP y ont roulé ce mardi sur des Panigale V4 : Pecco Bagnaia et Marc Marquez l'ont trouvé petit, unique et inhabituel.
CB1000F SE : Honda habille sa Hornet rétro

Honda profite des 8H de Suzuka pour dévoiler une variante plus cossue de son nouveau roadster rétro : la CB1000 F SE, avec quelques éléments d'habillage différents. De quoi patienter en attendant la probable arrivée en concessions au printemps 2026. Présentation.
La Suzuki GSX-R1000R de nouveau autorisée à rouler en France en 2026 !

C'est officiel : la GSX-R 1000 R sera de retour sur nos routes l'an prochain ! Bannie du continent européen par la norme Euro5, la Superbike japonaise profite d'une mise à jour Euro5+ de son 4-cylindres pour réintégrer le catalogue Suzuki France, dans sa version R uniquement. Présentation de la Gex qui fête ses 40 ans avec ailettes et coloris inspirés...
Quels roadsters A2 parmi les nouveautés motos 2025 ?

Le choix des motos accessibles A2 (35 kW) ne cesse de s'étoffer, en particulier dans le segment-clé des roadsters. Ce millésime 2025 le confirme avec une avalanche de nouveaux roadsters pour les récents détenteurs du permis moto ! Suivez le guide Moto-Net.Com pour comparer et choisir parmi les nouveautés.
Guides pratiques 4 commentaires
  • En savoir plus...