Difficile de savoir qui sont les motards français : du mauvais garçon des années 50 au quadra en costard du 21ème siècle, beaucoup d'huile a coulé sous les ponts... Une enquête approfondie TNS Sofres pour GEMA Prévention permet d'y voir plus clair.
Chez l'ensemble des conducteurs de deux-roues, "être un bon conducteur c'est avant tout connaître ses limites et rester vigilant" (59%), alors que 41% estiment que c'est d'abord "respecter le code de la route".
58% des motards et scooteristes estiment que les automobilistes et les conducteurs de deux-roues ne se comprennent pas bien, contre 42% qui pensent le contraire.
Ils sont naturellement majoritaires à trouver que les conducteurs français de deux-roues dans leur ensemble sont bons conducteurs (74%), mais 26% d'entre eux ont une mauvaise image d'eux-mêmes. Cette auto dépréciation monte même à 39% chez les stressés.
35% de l'ensemble des conducteurs de deux-roues considèrent que ce sont les scooteristes qui "présentent globalement la conduite la plus dangereuse sur les routes". 25% désignent les automobilistes (à égalité avec les conducteurs de poids lourds), 9% les cyclomotoristes et seulement 6% les motards.
Au final, les motards et les scooteristes sont une très légère majorité à se sentir "en sécurité par rapport au risque d’accident" lorsqu'ils sont au guidon (51% dont 48% "plutôt en sécurité" et 3% "en totale sécurité"), contre 49% qui se sentent en insécurité (44% "plutôt en insécurité" et 6% "en totale insécurité").
Un entourage plutôt méfiant
En revanche, le regard que l'entourage proche (famille et conjoint) des conducteurs de deux-roues porte sur leur pratique est jugé majoritairement "négatif" (44%) contre seulement 37% de "regard positif" et 19% d'indifférence.
Les écarts les plus communément admis par l'ensemble des conducteurs de deux-roues motorisés sont le non respect des distances de sécurité (63%, même s'ils reconnaissent à 71% que c'est "systématiquement dangereux"), l'absence de vêtements adaptés (62%), le chevauchement d'une ligne blanche pour doubler (60%) et un petit 110/120 sur départementale (53%).
Ils sont en revanche 56% à ne jamais remonter les files par la droite, 61% à ne jamais circuler sur des voies réservées de type bandes d'arrêt d'urgence ou couloirs de bus (les campagnards, peut-être ?), 64% à ne jamais s'autoriser une petite pointe à 150/160 sur autoroute, 67% à ne jamais "slalomer entre les files de voitures à vive allure", 73% à toujours s'arrêter au stop, 78% à ne jamais rouler sur les trottoirs, 79% à ne jamais conduire après avoir bu deux verres d'alcool, 86% à ne jamais prendre un sens interdit et enfin 91% à toujours porter un casque.
Concernant la vitesse ("110/120 sur départementale" et "150/160 sur autoroute" selon le questionnaire), elle est jugée "systématiquement dangereuse" par 65,5% des stressés, 51,5% des transgressifs, 48% des modérés, 47% des sereins et seulement 19% des passionnés. Ces derniers sont en revanche 96% à considérer comme "systématiquement dangereux" le non port du casque (contre 95% chez les stressés, 93% chez les sereins et les modérés et seulement... 76% chez les transgressifs !).
L'absence de vêtements adaptés est jugée "systématiquement dangereuse" par 56% des passionnés, 44% des modérés, 41% des transgressifs, 30% des sereins et 24% des stressés.
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