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Paris, le 11 juin 2014

Underground : à la découverte de la Monsters Race

Underground : à la découverte de la Monsters Race

L’univers des motos modifiées en France est assez méconnu, et parfois encore stigmatisé. L'équipe de l'Artkore Race Club contribue à son développement, avec notamment la Monsters Race destinée à tous les passionnés de préparations et de courses furieuses.

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L’univers des motos modifiées en France est assez méconnu, et parfois encore stigmatisé. L'équipe de l'Artkore Race Club contribue à son développement, avec notamment la Monsters Race destinée à tous les passionnés de préparations et de courses furieuses.

Pour sa quatrième édition, l'Icon Monsters Race revient avec toujours ce côté fun qui lui est propre...

La scène underground a trouvé sa compétition : la Monsters Race est une compétition "classique", mais où les préparations moto, les streetfighters, figurent sur le devant de la scène.

Une compétition née d'un magazine

Pour les novices, les streetfighters renvoient à des préparations de gros cubes dont l'esthétique est mise en valeur, voire sublimée, le plus souvent sur des bases telles que la GSXR et l'incontournable Honda CBR 900.

Lancé par Antoine "Artkore" Collignon, le magazine StreetMonsterss a été le déclencheur pour la création de cette course. Yannick Bournazel, rédacteur du site et bras droit d'Antoine Collignon, se souvient : "Au début, le magazine StreetMonsterss marchait bien grâce à l'aide de potes. Et puis on a voulu créer la Monsters Race, pour montrer que des belles bécanes street pouvaient envoyer sur piste. On a créé un règlement pour les amateurs, afin d'éviter que des pilotes de SBK viennent faire des piges comme il y avait eu sur la Joe Bar One. On a voulu aussi que le look soit aussi important que les résultats en course".

Malgré le décès d'Antoine Collignon lors de la manche du Vigeant en 2012 - perte de contrôle de son CBR... - , la communauté s'est formée et même renforcée, créant un réseau fidèle d'amateurs et de passionnés. Cet événement tragique reste forcément dans l'esprit de l'équipe, mais il a aussi contribué sans aucun doute au développement de la compétition.

"Ce fut très dur pour les pilotes, pour ses proches, pour moi, d'apprendre ça aussi brutalement, comme toujours dans ces cas-là. Antoine avait des rêves : faire son magazine, faire sa course. Le premier n'était techniquement plus possible, le deuxième oui. Alors avec quelques-uns, avec JMB notamment, on a pris les choses à bras le corps et on a fini la saison à Carole, puis on a remis la course sur pied pour 2013, 2014 et j'espère encore 2015".

La communauté street y trouve donc un juste milieu entre compétition et plaisir, comme le juge Nimon 11R, bien connu du milieu pour ses diverses préparations : "On déshabille des sportives dans un esprit "street", mais les demi-guidons sport sont toujours là, bien plus pratique sur piste. Tous les styles sont présents, de street à café-racer, etc."

Objectif plaisir

L'édition 2014 de la Monsters Race a débuté le 10 mai sur le circuit Carole, marqué par la victoire de "Chris le plagiste" sur sa CBR 900.

Trois autres manches doivent se jouer respectivement sur le circuit de Saintonge en Charente-maritime (17) pour une course de vitesse et une d'endurance les 21 et 22 juin. Des runs seront réalisés au Perchereau (36) les 5 et 6 juillet, et la dernière manche se déroulera les 2 et 3 août à Hautefage-la-Tour (47) pour la nouveauté de cette édition : la course de côte !

Le côté esthétique si cher au monde des streetsfighters ne sera pas pour autant négligé, puisque le Monsters Show permettra aux plus belles préparations d'obtenir quelques points précieux dans la course à la victoire finale.

"On a voulu aussi que le look soit aussi important que les résultats en course", souligne Yannick : "trois juges passent en revue les motos sur le plan "préparation". On juge le look, la finition, le choix de la base, le fait que le tout ait été fait maison ou "sous-traité". On cherche les petits trucs innovants, les détails. L'idée de la MR, c'est de prouver que les bécanes préparées à outrance qu'on voit dans des salons spécialisés pouvaient envoyer du lourd sur circuit".

Cependant, même si le côté compétition apporte la touche d'explosivité demandée à toutes les courses, c'est bien le côté fun et atypique de la Monsters Race qui prime. "Un seul mot : plaisir ! On n'est pas contre l'esprit de compétition, mais il ne faut pas que ça soit ce qui motive votre inscription à la Monsters Race. Même si certains, évidemment, regardent les classements et l'Alfano, l'idée est vraiment de rester sur ce pourquoi on aime la moto : la mécanique, les chevaux, le look et la solidarité".

Une communauté solidaire

La solidarité dispose également d'une place importante dans la Monsters Race, et c'est l'une des forces de cette compétition : l'aspect communautaire est mis en avant. "A la Monsters Race, quand un pilote a un souci, les autres vont l'aider, quitte à ne pas dormir ou à se taper 300 bornes pour aller chercher un piston dans la grange familiale la veille de la course", résume Yannick.

Un sentiment totalement partagé par Nimon 11R : "à Carole, pour la première manche 2014, je ne pouvais pas rouler faute de cylindrée trop élevée (le décret préfectoral autorise jusqu'à 1200 cm3 maximum en compétition à Carole). La pluie s'était arrêtée mais Cranb, un participant, avait monté des pneus pluie. Malheureusement, la course a été avancée de 30 minutes. Très vite, ce fut la cohue mais tout le monde s'est bougé. On a remonté les roues avec d'autres pilotes pendant que Cranb se préparait. Je finissais à peine de freiner les vis d'étrier que le moteur tournait déjà... Ce sont des moments comme ca qui sont top !"

Des sponsors impliqués

Si au départ certains sponsors furent difficiles à approcher, voire à convaincre, la communauté a eu la chance de voir qu'un célèbre équipementier les soutenait.  

"ICON nous soutient depuis l'époque du magazine, c'est l'un des seuls sponsors qui nous suivent depuis le début de notre aventure ou presque. Ils aiment ce qu'on fait, comment nous parlons, les motos que nous mettons en avant. Nous gérons directement cela avec le siège aux USA. Depuis je pense 2009, ICON nous fournit du matériel, des dotations, mais aussi depuis quelques années un soutien financier, ce qui nous donne avant tout ce qu'il manque à toutes les associations : de la trésorerie".

"Grâce à cet argent on peut anticiper un trou au budget, mais aussi faire des commandes de stock de produits dérivés, faire des vidéos... ICON agit dans sa logique, les préparations qu'ils font avec ICON 1000 sont dans cet esprit d'atypisme", souligne Yannick avant d'ajouter que "les marques françaises sont très dures à approcher en général ! J'en profite pour remercier Beringer, qui nous a fourni pas mal de matériel très haut de gamme pour certaines préparations du magazine, puis en course avec une bonne humeur permanente".

"Aujourd'hui, d'autres sponsors nous suivent, certains financièrement, d'autres via de la dotation, chacun fait ce qu'il peut, mais j'avoue qu'on est assez bien servis de ce côté là. Des gens comme Silver Performance ou USV Racing, pour ne citer qu'eux, sont de vrais passionnés, c'est très agréable de travailler avec eux".

"Les motos sont différentes, l'esprit est cool"

Concernant l'affluence, si elle demeure difficilement chiffrable puisque l'événement passe via un promoteur, l'attrait de la nouveauté devrait plaire à un grand nombre de passionnés de moto et de sport mécanique en général, ne serait-ce que pour l'investissement personnel réalisé sur les motos : "les motos sont différentes, l'esprit est cool, les gens passent nous voir dans les paddocks et se demandent d'où vient telle ou telle pièce".

"A Carole en début de saison, j'ai bien aimé voir la tête des gens quand on explique que le 900CBR que le mec a sous les yeux c'est un moteur de 1100XX, des durites de grue de chantier, un radiateur de voiture, un train avant de S1000RR et que le tout est revenu à moins de 2000 euros au propriétaire. Le nombre de spectateurs je ne sais pas, mais je suis persuadé qu'avec votre article il y en aura encore plus les 21 et 22 juin à Saintonge (17) pour la prochaine manche !"

L'Icon Monsters Race continue jusqu'en août, alors si vous voulez rejoindre la trentaine de participants, n'hésitez pas !

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