L'Union norvégienne des motards (NMCU) vient de publier le rapport final du projet "Motards et glissières de sécurité", élaboré par la FEMA en collaboration avec la FIM et la Commission européenne. Attention, guillotine !
Déclaré "cause prioritaire" par la DG VII de la Commission européenne (transports et énergie), le douloureux problème des glissières de sécurité fait l'objet d'un vaste rapport disponible sur le site de la Norsk Motorcykkel Union (NMCU), l'association de motards norvégiens.
On y trouve un état des lieux des problèmes posés par ces barrières destinées à empêcher les automobilistes de se mettre dans le décor, mais qui se transforment en de redoutables "guillotines à motards" en cas d'impact...
Parmi les études disponibles, citons celle de M. Bernard Lescure, ingénieur au Service d'étude technique routier et autoroutier français (SETRA), qui fait le point sur les quatre systèmes utilisables en France : le plus ancien, "l'écran inférieur motard " de la société SEC-Envol, et les trois nouveaux issus de l'appel à concurrence lancé par les autorités publiques : le "Rail-Plast" de Sodilor, le "Moto Tub" de Sodirel et le "Moto Rail" de Solosar.
Les tests réalisés sur ces quatre types de glissières présentent des résultats comparables. Un mannequin lancé contre l'obstacle à une vitesse d'impact de 60 km/h, selon un angle de 30°, est ensuite analysé sous toutes les coutures pour étudier les chocs enregistrés par la boîte crânienne. Pour être homologuée, une glissière doit entraîner un HIC (Head Injury Criteria, critère de blessure à la tête) inférieur à 1000. Rappelons qu'en tant normal, les tests d'homologation des glissières ne sont réalisés qu'avec une voiture de 1500 kg, à une vitesse d'impact de 110km/h et selon un angle de 20°...
Enfin, le rapport présente un système encore peu connu, la "barrière câble" (photo), utilisée dans certains pays européens. Peu de statistiques sont disponibles sur ce système, mais il fait néanmoins déjà l'objet de vives critiques de la part des associations de motards : en cas d'impact, ce n'est plus la guillotine qui vous attend, mais le tout aussi redoutable fil à couper le beurre !
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