Suzuki vient de boucler le premier semestre 2014 sur une hausse de +1,9% avec 6280 immatriculations. Le responsable marketing de la marque japonaise en France, Dominique Li-Pat-Yuen, livre ses impressions aux lecteurs de Moto-Net.Com. Bilan et interview.
Moto-Net.Com : Le marché français du motocycle est reparti à la hausse au premier semestre 2014... Est-ce grâce au beau temps, aux nouveautés, aux concessionnaires, aux immatriculations de véhicules de démo, aux mauvais scores des années précédentes ?!
Dominique Li-Pat-Yuen (responsable marketing et communication Suzuki France) : Il est vrai que les premiers mois de l'année ont été positifs pour le marché de la moto. Ces chiffres trouvent leurs explications de plusieurs facteurs :
Ceci est de bon augure pour l'industrie, mais il faut prendre du recul sur ce semestre plutôt réussi car les mois de mai et juin ont déjà été nettement moins réjouissants. Ceci est à comparer à juin 2013 qui avait été dopé par une meilleure météo, mais cela signifie peut être que les achats ont tout simplement été anticipés plus tôt dans la saison. Nous ferons les comptes à la fin de l'année, mais nous attendons un marché cumulé stable ou en légère progression d'ici la fin d'année par rapport à 2013.
MNC : Quel est pour vous le fait marquant de cette première moitié d'année ?
D. L.-P.-Y. : D'une part le regain d'intérêt pour la moto très tôt dans la saison, ce qui a donné du baume au coeur à nos concessionnaires heureux de retrouver du passage. D'autre part, l'arrivée de la V-Strom 1000 a été un moment important pour Suzuki. Aussi bien chez les concessionnaires que chez les clients, ce modèle était très attendu. Nous manquions dans la gamme d'une bonne routière confortable et polyvalente pouvant contenter les amateurs de long courrier qui recherchaient également une moto à image aventurière. C'est aujourd'hui chose faite et la V-Strom 1000 connaît un bon succès avec la deuxième place du marché du trail.
MNC : En ce qui concerne Suzuki, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2014 ?
D. L.-P.-Y. : Nous sommes satisfaits de ce premier semestre qui a été encourageant. Nous sommes en progression de plus de 5% tous véhicules confondus Vs 2013. Le segment du roadster reste prédominant pour cette nouvelle saison et sur un secteur aussi concurrentiel, la GSR750 s'en sort encore bien en étant troisième de la catégorie des roadsters milieu de gamme, avec une progression des ventes de 7% par rapport à 2013 alors même que nous sommes en rupture de stock sur les principaux coloris. La Gladius continue son chemin et nous devrions atteindre 1400 unités sur 12 mois.
Sur le segment du trail où nous arrivons avec un deuxième modèle, la V-Strom 1000 se positionne comme la deuxième meilleure vente. Ce qui est bien pour une moto qui revient sur le segment et pour laquelle nous allons accroitre sa notoriété. Pour la version en 650, la V-Strom 650 assure également une deuxième place sans action commerciale.
Concernant les cruisers, nous faisons un carton, aussi bien sur les C1500T mais surtout sur la M1800R qui connaît un second souffle grâce à son nouveau coloris noir/jaune appelé Boss. Nos ventes sont en progression de 78% pour notre gamme Intruder.
Sur le segment de la sportive, les volumes sont en rapport avec l'évolution du segment. Toutefois, la GSX-R1000 est de nouveau la meilleure vente de la catégorie en 2014, devant des machines bien plus récentes.
Enfin sur les scooters, le Burgman 650 reste la référence des maxi scooters GT. Le 400 est très concurrencé car il y a beaucoup de nouveautés de cylindrée proche ou similaire, mais nous enregistrons une progression de 36% pour ce modèle. Le Burgman 200 démarre très bien sa carrière avec des volumes en progression de 70% par rapport à l'ancien modèle et surtout un niveau de vente identique à son concurrent principal, ce qui n'était pas le cas sur l'ancienne version.
MNC : Comment se présente votre second semestre ?
D. L.-P.-Y. : Nous serons dans nos prévisions de volume pour la fin de l'année, c'est-à-dire une progression de la marque de l'ordre de 5% en volume et un chiffre d'affaires rapporté au concessionnaire en progression de 8 à 10% du fait de l'amélioration du mix produit. Toutefois, nous cherchons des solutions pour aller chercher des volumes et du chiffre supplémentaires pour notre réseau. Mais très probablement, le marché va se tasser sur ce deuxième semestre. A coté de cela, nous sommes déjà dans la préparation de la gamme et de la saison 2015. Sachant que Cologne sera fin septembre cette année et que nous y dévoilerons plusieurs nouveautés, nous vous accueillerons avec un grand plaisir sur notre stand !
MNC : Enfin, des baisses de limitation de vitesse sur les routes vous font-elles craindre une diminution de l'attrait des Français pour la moto et le scooter ?
D. L.-P.-Y. : Les baisses de limitation ne sont pas encore confirmées, on ne parle que de tests sur certaines portions pour le moment. Mais bien sûr, le contexte réglementaire peut largement influer sur l'engouement pour la moto. Après, il s'agirait d'une diminution de 10 km/h et je ne pense pas que les clients refuseraient pour autant de s'offrir une moto qui reste un objet de plaisir, de passion et de liberté.
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