Votre ZXG-R vous a coûté 6 points de permis ? Madame ne supporte plus la selle passager de votre vilain roadster ? Vous êtes peut-être mûr pour une machine néo-rétro ! Essai comparatif de deux ''vraies fausses'' motos anciennes bien dans leur époque !
Que ce soit au guidon de la W800 ou de la Bonneville, on évitera autant que possible les longs trajets : elles ne protègent pas le pilote et leur capacité à emporter des bagages est assez réduite d'origine... a fortiori en duo.
Elles ont également en commun un confort de selle très limité dans le temps. Le mal aux fesses apparaît assez vite et ne vous lâche plus, à moins de faire une vraie pause.
En revanche, malgré leurs petits réservoirs (14 litres pour la japonaise et 16 pour l'anglaise), elles permettent de tabler sereinement sur une autonomie de 200 km, en passant en réserve aux alentours des 180 km.
La Triumph consomme un peu plus que la Kawasaki (5,5 l/100 km en moyenne contre 5,1) mais leur régime de croisière est quasi identique : à 130 compteur, la Kawa tourne à 4 600 tr/mn en 5ème et la Triumph à 4 750.
... en sifflotant !
Les deux vraies fausses "mamies" s'apprécieront donc vraiment sur les petites routes de campagne, sans but précis et sans horaire imposé. Seul ou à deux, on prendra un grand plaisir à rouler sur le couple de ces deux twins à air.
Curieusement, les 20 ch d'écart annoncés par les fiches techniques (68 ch pour la Bonneville et 48 pour la W800) se ressentent très peu. Si on la cravache, l'anglaise est forcément plus performante, mais en usage normal pour ce type de moto (en mode balade), on a l'impression qu'elles développent toutes deux la même puissance.
C'est également vrai pour les reprises : le couple disponible très bas sur la Kawa (62 Nm dès 2 500 tr/mn) lui offre des relances généreuses et une souplesse hors pair.
Trop bonne, cette Bonnie ?
En comparaison, le twin parallèle calé à 360° de la Triumph offre un caractère très lisse : certains pourront même le trouver ennuyeux, alors que d'autres loueront sa douceur et son onctuosité. Ce qui est sûr, c'est que l'anglaise mériterait une sonorité plus enjouée et plus expressive.
En réalité, la grande force de la Bonnie réside dans l'homogénéité parfaite entre son moteur et sa partie cycle. Normalement vouée à la balade tranquille, elle prend un malin plaisir à titiller des beaucoup plus "grosses" qu'elle dans le sinueux, grâce notamment à l'agilité de son petit pneu arrière de 130 mm.
Hormis sa garde au sol un peu limitée, la Bonneville invite volontiers à la gentille arsouille. Seul son duo d'amortisseurs arrière Kayaba, trop ferme, grève le confort et la motricité sur mauvais revêtements.
Une W800 pas en reste
Même si sa monte pneumatique est moins taillée pour le sport, la Kawa offre aussi de jolies sensations avec une tenue de route très correcte. En outre, ses repose-pieds frottent moins vite le macadam. La W800 est donc elle aussi parfaitement apte à filer un bon train, dans un confort de suspensions bien meilleur que sur l'anglaise.
En revanche, il faudra éviter les surprises et les approximations car Kawasaki a doté sa moto d'un freinage littéralement "rétro"... Le disque avant pincé par des étriers à deux pistons manque singulièrement de mordant et de puissance, tandis que le tambour arrière est complètement dépassé. Rien à voir avec la Triumph, qui offre un freinage en tous points conforme aux standards actuels.
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS KAWASAKI W800 | ||
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POINTS FORTS TRIUMPH BONNEVILLE SE | ||
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POINTS FAIBLES KAWASAKI W800 | ||
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POINTS FAIBLES TRIUMPH BONNEVILLE SE | ||
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