Créateurs du Joe Bar Team, la célèbre bande dessinée servant de livre de chevet à bon nombre de motards, les frères Debarre ont créé un incroyable championnat opposant les préparations mécaniques les plus délirantes : la Joe Bar One !
"Dans les années 75, le Joe Bar Team écumait les routes". Cette phrase, devenue presque mythique pour certains, sert de point de départ aux aventures rocambolesques - et pourtant ô combien pertinentes ! - de quatre pros de l'arsouille et de la mauvaise foi : Guido Brasletti, Jean Manchzeck, Jean Raoul Ducable et Edouard Bracame...
Les WERC prennent leur vitesse |
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Nostalgiques de cette époque bénie où les contrôles routiers étaient aussi approximatifs que la tenue de route et la fiabilité des machines, Hervé et son frère Christian sont à l'origine de la bande dessinée moto la plus lue et la plus appréciée : retraçant avec l'art et la manière les joies et les galères du "tarmo" de l'époque, les deux frangins ont incontestablement suscité de nombreux fous rires, des instants de nostalgie, voire, qui sait, des vocations...
Particularités de l'époque ? Comme dans la BD, la plupart des proprios de CB 750, Norton Commando, Kawa 750 H2 et autres Ducati SS n'avaient de cesse de se tirer la bourre, puis de bricoler leur monture en attendant le prochain défi au café du coin !
Cette philosophie, Hervé et Christian Debarre proposent aujourd'hui de la revivre pleinement (et accessoirement... légalement !) en créant, en collaboration avec Motors Events (organisateur du WERC, lire encadré ci-contre), un championnat d'un nouveau genre s'articulant autour de motos préparées amoureusement pour pourrir tout ce qui roule !
Un seul mot d'ordre : tout ce qui n'est pas interdit est autorisé !
Calendrier de la Joe Bar One |
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Sur le papier, la Joe Bar One est un championnat de vitesse qui ne diffère guère des organisations habituelles : un règlement et un déroulement précis (contrôles techniques et administratifs, essais libres, essais chronos, courses qualificatives et finale s'étalant sur cinq rendez-vous durant les week-ends du WERC : voir les dates ci-contre), une acceptation aux épreuves après l'envoi d'un dossier rigoureux (date butoir : 15 mars 2009 !) et même les incontournables umbrella girls !
Et pourtant, en détaillant les intentions et les machines attendues par les facétieux frangins dans ce chalenge fleurant bon la préparation "kivabien" et la débauche de puissance, on ne peut s'empêcher de sourire... Les umbrella girls, par exemple : accompagnant obligatoirement chaque pilote inscrit, ces miss - présentes jusqu'à la dernière seconde sur la grille - se devront d'être "affriolantes" en vue des élections de "Miss umbrella girl" organisées à chaque week-end ! Gare au rupteur...
Plus sérieusement (quoique !), s'opposeront sur la piste des motos répondant à deux critères principaux : "une gueule hors normes et des chevaux comme s’il en pleuvait !", recommande l'organisateur ! Scindée en deux catégories (supérieur ou égal à 880 cc pour les 4-temps et supérieur ou égal à 498 cc pour les 2-temps), cette compétition - où la préparation moteur et châssis est laissée libre dans les limites imposées par la sécurité - a pour ambition de "voir s’affronter les motos les plus méchantes et les plus délirantes qui soient, tant au niveau du look que de la motorisation : customs racerisés, roadsters sur-boostés, naked-bikes déjantés, prototypes en tout genre"... précise le "règlement" qui bannit de facto les sportives de série !
Trois épreuves opposeront ces prototypes : une course de vitesse normale (dans les limites du genre !), un run départ arrêté (de 200 à 400 m suivant les sites) et un concours de puissance pure après passage au banc... Chacune de ses épreuves sera dotée de primes et de points qui s'additionneront pour établir le classement.
"Il y a moins à craindre de 100 chevaux sous une selle
que d'un âne bâté assis dessus..."
En outre, le public sera appelé à participer en octroyant des points et des primes supplémentaires aux réalisations les plus originales et les plus spectaculaires : gageons que cela ne devrait pas manquer !
Ainsi, "au-delà de la performance purement sportive des pilotes, la faculté d'accélération de leurs machines et la puissance maximum qu'elles développeront compteront elles aussi pour le classement final", s'enthousiasment les fondateurs de ce championnat à la fois complètement loufoque et très sérieux.
En effet, si les pilotes devront s'affubler d'un surnom pittoresque et ne pas lésiner sur le "show", les risques seront soigneusement analysés et réduits : chaque participant devra notamment faire valoir d'une expérience de la course avant de s'aligner au départ. Le cas échéant, les candidats devront même subir une batterie de tests d'aptitude chapeautés par des pilotes diplômés d'État.
Enfin, l'organisation se réserve le droit de refuser des pilotes qu'elle jugerait trop peu aguerris... Car comme le soulignaient déjà les héros du Joe Bar Team : "il y a moins à craindre de 100 chevaux sous une selle que d'un âne bâté assis dessus"...
Bref, si la Joe Bar One semble en totale contradiction avec l'esprit ultra sécuritaire qui nous entoure - et devrait donc de ce fait s'attirer les critiques des habituels esprits chagrins... -, le délicieux parfum d'originalité et de passion qu'elle distille n'en sera que d'autant plus apprécié pour beaucoup !
Plus d'informations, inscriptions, règlements et contacts sur le site officiel www.joebar-one.com.
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