Arthur Planckart et Quentin Bouche, deux potes d'enfance dans leur Nord natal, préparent leur tout premier Dakar... MNC a voulu en savoir plus sur les motivations, la préparation et les objectifs de ces "ch'tis motards" qui n'en sont pas à leur coup d'essai en matière de rallye raid et de courses dans le sable... Interview.
Le Dakar 2020 arpentera pour la première fois les pistes d'Arabie saoudite dans six mois... mais déjà, deux motards s'activent fébrilement dans le nord de la France !
"Finishers" du rallye du Maroc - ce qui leur ouvre le droit de s'inscrire au Dakar - et habitués des courses sur sable, Arthur Planckart et Quentin Bouche ont accepté de faire une petite pause dans leur préparation physique, logistique, technique et financière pour nous présenter leur projet de premier Dakar.
MNC : Arthur et Quentin, qui êtes-vous ?
Arthur Planckart : je suis né le 4 octobre 1991 et je suis ingénieur commercial dans le domaine de la traçabilité. J'aime le vélo, les sports mécaniques et le triathlon. J'ai fait neuf fois l'Enduropale du Touquet avec une 67ème place comme meilleur résultat et huit saisons en championnat de France des sables. J'ai remporté le Trophée Honda France Sable en 2017, j'ai terminé 14ème au rallye du Maroc 2018 en Enduro Cup (41ème scratch) et j'ai fait trois Paris-Roubaix vélo amateur en 2016, 2017 et 2018.
Quentin Bouche : Je suis né le 22 janvier 1980. Après avoir travaillé dans l'entreprise familiale de traiteur restauration, je prépare un projet de création dans le domaine de l'auto et de la moto. J'ai couru 11 fois l'Enduropale du Touquet avec une 90ème place comme meilleur classement et j'ai fait dix saisons en championnat de France des sables avec un top 80 chaque année. J'ai également terminé 18ème au rallye du Maroc 2018 en Enduro Cup (50ème scratch) et comme Arthur j'ai fait trois Paris-Roubaix vélo amateur en 2016, 2017 et 2018.
MNC : Pourquoi le Dakar ?
A. P. : C'est un rêve d'enfant ! Mon oncle, Alain Padou, y a participé plusieurs fois dans les années 70-80 avec une belle 6ème place au général (en 1981 sur Honda 500 XLS, NDLR).
Q. B. : Pour la légende et le dépassement de soi. Le Dakar, c'est un réel projet à mener pour y arriver.
MNC : Quels sont vos principaux atouts pour ce premier Dakar qui se déroulera en terre inconnue, l'Arabie saoudite ? Avez-vous des craintes ?
A. P. : En tant que novice je n'ai aucun a priori mais je sais que de par notre expérience, on sera à l'aise dans le sable. L'avantage sur le plan sportif, c'est que personne n'a jamais roulé en Arabie saoudite, même les cadors de la discipline. Tout sera remis à plat !
Q. B. : On est déterminé à ne rien lâcher et finir !
Arthur et Quentin : Tout peut arriver sur le Dakar et notre crainte principale serait d'y mettre un terme prématuré sur un problème mécanique, physique ou extérieur.
MNC : Vous roulerez sur des WR 450 mais avez-vous essayé la nouvelle Ténéré 700 ?
Arthur et Quentin : Oui, on roulera sur des Yamaha 450 WRF Rallye Replica. Nous n'avons pas testé la 700 car elle n'est pas encore commercialisée, mais nous devrions pouvoir la tester si besoin. La moto semble parfaite pour partir à l'aventure !
MNC : Quel est votre programme (entraînement physique, pilotage, démarches diverses, etc.) pendant ces 6 mois qui précèdent le grand départ en Arabie saoudite ?
Arthur et Quentin : On fait du sport tous les jours (vélo, natation, course à pied et circuit training). Évidemment on fait aussi pas mal de roulage à moto pour garder du rythme (enduro, cross et sable). L'hiver, nous participons aux courses du championnat de France des sables (CFS) et à d'autres événements sportifs comme le Paris Roubaix amateur, triathlon, Half Ironman, etc.). Il y a surtout beaucoup de travail pour la recherche de partenaires et de financements. Nous remercions tous nos sponsors actuels pour leur soutien, ainsi que nos amis et nos familles qui nous aident à réaliser ce projet.
Que ce soit en 2020 - croisons les doigts - ou en 2021 - c'est pas si loin -, Arthur Planckart et Quentin Bouche seront accompagnés dans cette aventure par Drag'on Distribution et Axel Dutrie pour les infrastructures, la location des motos et la logistique.
D'ici là, ils lancent une cagnotte pour réunir les fonds nécessaires : 15 000 euros d'inscription, 12 500 euros pour la location des motos, 14 000 euros pour les mécanos et 18 500 euros pour les licences, logements, vols, visas, etc., soit environ 60 000 euros chacun. "Une partie de cette cagnotte sera reversée à l'association Les Petits Princes sous forme de don, car le Dakar est notre rêve d'enfant donc il est normal d'aider cette association qui réalise les rêves d'enfants malades", expliquent les deux pilotes.
Le Journal moto du Net leur souhaite bonne chance et ne manquera pas de les suivre de près, tout comme nous suivrons la française Julie Vanneken qui prépare elle aussi son tout premier Dakar...
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.