AXA Prévention vient de publier les résultats de son septième baromètre du comportement des Français au volant, une enquête réalisée par l'institut TNS Sofres " auprès d’un échantillon national représentatif de 1000 personnes ", précise l’association qui mène des actions visant à sensibiliser…
AXA Prévention vient de publier les résultats de son septième baromètre du comportement des Français au volant, une enquête réalisée par l'institut TNS Sofres "auprès d’un échantillon national représentatif de 1000 personnes", précise l’association qui mène des actions visant à sensibiliser aux risques de la route depuis 1984.
Bien qu'entièrement axée sur l'automobile, cette étude n'en demeure pas moins intéressante pour les conducteurs de motos et de scooters, très directement exposés - dans tous les sens du terme... - aux petits (et gros) "travers" des automobilistes.
Car plus que jamais, il apparaît que les motards et scootéristes français devront se méfier des libertés que prennent les caisseux automobilistes avec le Code la route : malgré la répression galopante, leur comportement ne ferait en effet que se dégrader, notamment en ville...
Un Français sur trois téléphone en conduisant
"Leur conscience des dangers s’amenuise, ce qui entraîne une dégradation de leur comportement au volant", s'alarme AXA Prévention qui note par exemple une nette recrudescence de l'usage des téléphones portable au volant (34% des sondés reconnaissent téléphoner en conduisant). Ce pourcentage aurait doublé par rapport à 2004, indique l'association en pointant notamment l'explosion des ventes de smartphones.
Pire : les 25-34 ans sont 34% à "consulter ou envoyer des SMS au volant, et le chiffre monte à 39% chez les moins de 25 ans", rapporte le baromètre AXA Prévention.
Cette statistique consternante met également en avant l'habituelle hypocrisie des usagers de la route, puisque 90% des sondés déclarent qu’il est "dangereux de consulter ou envoyer un SMS au volant"... Encore une navrante démonstration du très français "Faites ce que je dis, pas ce que je fais" ?
Deux conducteurs sur trois ne s’arrêtent pas à l'orange
Tout aussi grave, de moins en moins de conducteurs estiment dangereux de ne pas s’arrêter à un feu orange : ils ne seraient plus que "55% à juger cette pratique dangereuse, alors qu’ils étaient 63% en 2004", dénonce AXA Prévention.
Actuellement, "74% des conducteurs" ne s’arrêteraient pas systématiquement au feu orange. Une pratique particulièrement répandue "chez les moins de 25 ans, puisqu’elle concerne 94% d’entre eux contre 71% en 2004". Ajoutez à cela le fait que 39% des moins de 25 ans sont "scotchés" à leur iPhone... et vous obtenez une probabilité de vous faire faucher à un carrefour proche des 100 % !
Plus d'un Français sur deux néglige l'usage du clignotant
Règle élémentaire de sécurité, l'usage du clignotant pour prévenir des changement de direction semble être lui aussi devenu un vieux réflexe ringard : "54% des automobilistes dépassent ou changent régulièrement de direction sans utiliser leur clignotant contre 49% en 2004", indique l'enquête.
Outre le fait qu'elle soit passible d'un retrait de trois points, cette mauvaise habitude est à l'origine de nombreuses sueurs froides (au mieux !) pour les motards, qui doivent anticiper les soudaines embardées d'un pauvre abruti automobiliste mal réveillé…
Près d'un Français sur deux roule à plus de 65 km/h en ville
Comme si cela ne suffisait pas - alors que 69% des conducteurs déclarent vertueusement qu'il est "dangereux de rouler à 65 km/h en ville" -, 49% des conducteurs sondés le font "régulièrement"...
Enfin, 33% des automobilistes interrogés n'hésitent pas à rouler sans s'arrêter pendant quatre à cinq heures d'affilée (pratique avec le téléphone, les SMS et le web en 3G, on ne voit pas le temps passer !) tandis que "27% des conducteurs continuent à prendre le volant après avoir bu deux verres".
Pour l'anecdote, notons encore que l'association est arrivée à la conclusion que "31% se sentent plus agressifs au volant que dans les autres moments de leur vie quotidienne" : excellente raison pour troquer définitivement le poussif monospace Diesel contre un deux-roues léger et ludique ? Sauf qu'à bien observer le comportement des scootéristes en général et des conducteurs de MP3 LT en particulier, l'automobiliste qui sommeille en eux n'est jamais bien loin...
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