Bilan matériel et humain après 21504 km à moto en Europe

D'un point de vue plus personnel maintenant, c'est seulement vers la fin du périple que nous avons pris conscience de ce que nous avions réalisé. Nous n'avions jamais vraiment réfléchi à tout ça durant tout le parcours, nous vivions au jour le jour, en profitant au maximum de chacune de nos journées, sous le soleil la plupart du temps.

Notre road book était défini mais flexible dans le temps et dans l'espace. Nous restions libres de rouler où bon nous semblait, guidés par notre carte et les panneaux, le nez au vent. Le matin, on se réveillait sans vraiment savoir ce que la journée allait nous réserver mais nous étions certains que nous allions passer de super moments à deux où à plusieurs, dans de magnifiques villes ou de splendides paysages.

De ce côté-là, le projet a comblé notre désir d'évasion, de dépaysement et de liberté. Toutes les personnes que nous avons rencontrées ont transformé chacune de ces journées en les rendant encore plus cool ! Nous étions tout de même sur un bon rythme (en moyenne deux jours dans chaque ville), à tel point qu'une photo datant d'une semaine nous semblait déjà très vieille !

Aujourd'hui, calés dans nos canapés (eh oui, on se réhabitue très vite au confort domestique !), des dizaines d'anecdotes nous reviennent en mémoire avec pour nous y aider pas moins de 50 Go de photos... Nous voulions avoir une vision globale de notre Europe, tant au niveau culturel que des moyens financiers : c'est désormais chose faite et nous sortons tous les deux grandis de cette superbe expérience.

Bien évidemment nous avons adoré rouler tous les jours, avec une moyenne de 190 kilomètres par jour. Chaque journée était tellement différente de la précédente, de par la diversité des paysages, des systèmes routiers, de la qualité du bitume, etc. que c'était génial de partir d'un point A pour aller à un point B en nous disant que jamais nous reviendrons à ce point A... Nous profitions donc pleinement de cette route que nous ne referons peut-être jamais plus.

Bien sur, nous en avons eu ras-le-bol par moments, dans la pluie et dans le vent, ou tout simplement après 500 bornes d'autoroute... Mais dès le lendemain matin, nous étions de nouveau d'attaque grâce la Street Triple, qui entretient réellement le plaisir de rouler. Cette bécane est vraiment top ! Pas un seul pépin mécanique depuis que nous l'avons (26 000 km), pas une goutte d'huile par terre, pas une trace de rouille, rien ! Et tout ça avec un entretien particulièrement minimal : deux vidanges, un filtre à huile, un filtre à air et trois bougies. Les pneus et le kit chaîne d'origine sont costauds (22 000 km pour les pneus avant et les plaquettes de frein), le moteur est joueur (et quelle patate !), la partie cycle est équilibrée, très agile, et la position de conduite est agréable.

7 mois avant le départ...

7 mois avant de partir, on commençait la préparation de notre projet avec les premiers dossiers et les premiers échanges d'emails. Décrocher des sponsors nous paraissait bien trop compliqué pour les novices que nous sommes, mais nous étions bien déterminés à partir coûte que coûte !

Nous n'aurions jamais imaginé qu'autant de personnes croiraient en notre projet et c'est pourquoi nous tenons à remercier très chaleureusement tous les partenaires qui nous ont aidés à réaliser "4 Months 2 Bikes Europe", tant au niveau matériel que financier et médiatique. Nous avons mesuré à quel point leur implication a été déterminante dans le bon déroulement de cette aventure !

C'est donc le moment pour nous d'adresser un très grand merci à Triumph France et à Eric Pecoraro pour nous avoir prêté ces deux magnifiques Street Triple, un très grand merci à Shark, Bering, Cameron, Navigon, Bagster, TecnoGlobe, Dafy Moto pour leurs équipements et enfin un très grand merci aux sociétés Compunor, Portalp, JM2P et Perle du Nord pour leur aide financière.

Quant à nous, nous avons repris depuis deux semaines le rythme des études... moins passionnant que celui d'un tour d'Europe à moto ! Après quatre mois sans avoir entendu parlé du théorème de Cauchy-Schwarz ni des trains épicycloïdaux à vitesse variable, dur de se remettre au travail...

Nous avons entamé notre avant-dernière année d'école d'ingénieur. Nous allons encore travailler un peu pour parler de notre aventure dans les journaux, magazines et peu être télés locales et nous voyons avec les villes de Calais et de Tourcoing quelle forme pourrait prendre notre exposition photo.

Le temps de finir tous nos retours et nous pourrons enfin nous atteler à un autre projet : la piste !

Enfin, ce fut pour nous un plaisir de relater cette aventure dans le Journal moto du Net et nous espérons vous avoir fait voyager avec nous... Merci d'avoir pris le temps de lire nos comptes rendus et de nous avoir fait part de vos commentaires et encouragements, que nous lisions toujours attentivement !

Pour toute question ou information complémentaire, n'hésitez pas à nous contacter par email eyom@live.fr ou via notre Blog.

Bonne route à tous !