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ESSAI
Paris, le 11 août 2009

690 Duke et 990 SMT : deux oranges pressées au soleil...

690 Duke et 990 SMT : deux oranges pressées au soleil...

Nous avons testé pour vous deux KTM bien dévergondées. Il ne s’agit pas d’un face à face car il n’y a pas lieu de comparer ces deux hybrides, mais plutôt d’un essai conjoint sur des routes aussi variées qu’extraordinaires. Essai road book !

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Jour 3 : Chaleur sous les casques

Le lendemain, notre journée est plus chaude, au sens propre comme au figuré ! En effet, nous n’allons pas flirter avec les cimes mais plutôt rester dans la chaleur et sur des routes beaucoup plus techniques. Notre but est la mythique spéciale du Moto Tour, celle du Col de Murs, au sud de Carpentras.

Les chaleurs de la ville

Bien que de taille raisonnable, Carpentras est une ville plutôt compliquée à traverser avec tous ses sens uniques. C’est particulièrement vrai au guidon de la SMT qui ne semble pas apprécier les grosses chaleurs...

Essai KTM 990 SMT et 690 Duke : deux oranges pressées au soleil...

A chaque feu, le ventilateur se met en marche pour rafraîchir le radiateur d’eau, mais pas le pilote. Un fort courant d’air chaud vient alors vous cuire les jambes. Cela sera sans doute agréable l’hiver mais par 35°, c’est dur ! Pour le reste, la 990 s’en sort bien et se faufile très correctement malgré ses valises.

Quant à la Duke, elle est assurément dans son élément. Vive, légère et d’une finesse remarquable, elle se montre même carrément pousse-au-crime ! On reprochera juste au mono de cogner un peu trop sous les 3 000 tr/mn. La 690 fera le bonheur des stunters qui aiment parader devant les terrasses sur la roue avant ou la roue arrière...

Sur les traces du Moto Tour

Les deux KTM bénéficient de boîtes de vitesses douces et précises qui participent à l’agrément en ville et à l’efficacité sur route.

Avec des machines aussi joueuses, nous ne pouvions pas ne pas emprunter cette route mythique qu’est le Col de Murs. Le problème, c’est qu’à la différence des Nuques et autres Bouan, nous devions nous attendre à doubler des vélos et croiser des camping-cars...

Essai KTM 990 SMT et 690 Duke : deux oranges pressées au soleil...

Car cette route, qui semble avoir été tracée par quelque ingénieur psychopathe, est particulièrement étroite et offre très peu de visibilité. C’est que les bouts droits sont rares et très courts...

Les autrichiennes à la fête

Le tracé enchaîne les virages à un rythme incroyable. La route est assez bombée et le revêtement très inégal, alternant le moyen comme le mauvais, mais le grip est bon et les graviers absents... heureusement !

Essai KTM 990 SMT et 690 Duke : deux oranges pressées au soleil...

Campées sur leurs grosses fourches inversées White Power de 48 mm de diamètre (réglables dans tous les sens) et leurs amortisseurs (également signés White Power et réglables de partout), nos deux KTM sont vraiment dans leur élément. C’est sur ce genre de routes qu’elles font vraiment la différence par rapport à la concurrence.

Malgré la rage du mono dans les tours et la force du twin, leur motricité n’est jamais prise en défaut. Faciles et efficaces, leurs trains avant offrent un compromis quasi idéal entre stabilité, vivacité et neutralité.

Essai KTM 990 SMT et 690 Duke : deux oranges pressées au soleil...

Une fois de plus, la SMT se montre paradoxalement plus facile et intuitive que la Duke. La 690 est un tout petit peu plus exigeante mais fait preuve d’une efficacité redoutable sur ce tracé hyper sélectif.

Freinages de trappeurs autrichiens

Les deux KTM ont également en commun des systèmes de freinages bluffants d’efficacité. Il faut reconnaître qu’elles sont particulièrement bien pourvues avec leurs étriers et leurs maitres-cylindres radiaux ainsi que leurs durits tressées.

Essai KTM 990 SMT et 690 Duke : deux oranges pressées au soleil...

Sur les deux machines, le résultat est un freinage remarquable de mordant, de puissance, de feeling et d’endurance. Compte tenu de son poids plume, la Duke se contente d’un seul disque avant qui s’avère largement suffisant.

Les deux autrichiennes autorisent donc toutes les audaces et leurs grosses fourches encaissent sans problème les entrées en courbe sur les freins, sans élargir ni se relever.

Essai KTM 990 SMT et 690 Duke : deux oranges pressées au soleil...

Cela dit, compte tenu de la vocation de routière au long cours de la 990 SMT, on aurait apprécié que KTM la dote de l’ABS pour affronter toutes les situations. Gageons que ce manque sera comblé dans un futur proche.

Après une pause déjeuner bien méritée à Roussillon, nous remontons sur Sault pour faire une magnifique boucle vers Villes-sur-Auzon. Nous y allons par les somptueuses Gorges de la Nesque, viroleuses mais très fréquentées par les vélos.

Le Circuit de la Gabelle

Le retour vers Sault se fait par la route de la Gabelle et ses grandes courbes (très) rapides et au revêtement parfait. Sur ce terrain, la SMT a toute la place pour laisser s’exprimer ses 106 ch et prend irrémédiablement l’avantage sur la 690.

Essai KTM 990 SMT et 690 Duke : deux oranges pressées au soleil...

Souple et docile sous les 5 000 tr/mn, le twin de 990 cc devient franchement démoniaque au-dessus des 6 000 tours ! Mais la Duke étonne aussi dans cet exercice. La stabilité des supermotards dans les virages négociés à grande vitesse n’est pas toujours exemplaire mais elle est parfaite au guidon de la 690.

L’allonge et la hargne du mono dans les tours sont impressionnantes également et permettent de rester au contact de la puissante 990. Après être rentrés par le Ventoux - c’est trop bon ! -, nous prenons nos affaires pour aller passer la nuit vers Beaucaire, au sud d’Avignon.

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Commentaires

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Oui, 9500 km en 4 mois, et encore, je me restreins! Je l'ai laissée tranquille pendant 2 semaines avant de partir en vacances car je savais que je ferais 6000 km et que du coup je passerais allègrement les 7500 km auxquels se fait la révision. Et là, elle est tranquille aussi depuis que je suis rentré à la mi-août puisque je suis rentré avec 9500 km au compteur et qu'il faut que j'attende que KTM ouvre début septembre pour faire la révision. Mais ça me démange! Vraiment! Comme je disais plus haut, cette moto c'est une moto qui te donne envie de faire de la moto, de trouver n'importe quel prétexte, aussi fallacieux soit-il, pour l'enfourcher et aller rouler. Aller et revenir du boulot devient un véritable plaisir. Pour l'huile on verra. Je lisais récemment dans la revue Bike que leur K 1300 S en essai longue durée avait bouffé 2 litres en 10000 km, ce qui leur paraissait normal, surtout qu'ils lui avaient bien tiré sur la gueule. Du coup, 3 litres pour un gros twin sur le même kilomètrage, peut-être est-ce normal aussi? Parce que j'ai pas roulé en flemme non plus... Je suis respectueux de la mécanique (je tire pas dans le moteur à froid, etc) mais j'utilise le moteur (rien de pire que les sous-régime à mon sens). Et ce moteur... c'est un pousse au crime! Par contre c'est vrai que côté consommation d'essence c'est pas un point fort. Ça ne descend pas au-dessous de 7 litres. Il faut dire que j'ai la ligne complète Akrapovic et la cartographie qui va avec... Et puis elle consomme du pneu aussi! Un corsa III arrière était rincé après seulement 2500 km! Là je lui ai mis du pilot power et je pense qu'il devrait me faire un peu plus, mais bon, il va pas me durer des masses. Pour l'hiver je mettrai du Pilot Road 2 je pense, parce que si je dois changer de pneu tous les 3500 km... Je consomme moins, à rythme égal, avec mon R1! Bref, c'est pas une moto bon marché à l'usage car elle bouffe essence, huile et pneus... MAIS ON S'EN FOUT! Quel pied cette bécane! Toute l'excellence objective d'une R 1200 GS mais avec le plaisir en plus!
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Je possède une KTM 990 Supermoto T depuis la mi-mai et j'ai parcouru 9500 km à son guidon déjà. Je suis absolument enchanté par cette moto. Je l'ai achetée comme "moto à tout faire" et elle s'acquitte à la perfection de sa tâche! Par moto à tout faire j'entends faire le trajet boulot-dodo toute l'année, faire des sorties balade, en solo ou en duo, ou arsouille d'une journée ou d'un week-end, faire des voyages de quelques jours à plusieurs semaines... Les seules limites que je lui vois sont pour faire du circuit (on peut si on veut vraiment, mais j'ai une R1 pour ça) et la capacité d'emport de bagage si on veut faire un voyage de plus de 3 ou 4 jours en duo, bien que ce dernier point semble contredit par Phil44340. Mais que le terme de "moto à tout faire" ne vous leurre pas: rien à voir avec une moto "utilitaire" au sens péjoratif du terme! Cette moto c'est de la balle! Elle vous met la banane sous le casque, quel que soit le trajet, ne serait-ce que pour aller chercher le pain! Elle s'accommode de tous types de routes, suivant les sportives et roadsters sur routes bien revêtues et les faisant tirer la langue sur petites routes bosselées. Le tout dans un confort tel que la pour être fatigué après une journée de moto il faut vraiment faire beaucoup de km! Ou est-ce le plaisir que procure sa conduite qui efface la fatigue? Je connais parfaitement la R 1200 GS et quand j'ai voulu acheter une moto à tout faire, une moto polyvalente, j'ai pris la 1200 GS comme étalon, car c'est une moto qui s'accommode de toutes les situations avec brio. Mais je ne voulais pas les défauts qui viennent avec. Donc je voulais une moto qui passe aussi bien ou mieux partout (sur asphalte s'entend) mais avec une fourche conventionnelle, 50kg plus légère, un moteur plus puissant et expressif... Et la réponse c'est la supermoto T. Alors bien sûr, y a pas l'ABS, il y a un peu moins de protection et les bagages sont plus petits et ne ferment pas à clé (pas de façons très solide du moins). Mais personnellement ça ne me gêne nullement car j'avais l'habitude de voyager en sportive, donc de voyager léger et sans ABS. Et comme je privilégie les petites routes et virolos, la protection est plus que suffisante (même sur autoroute d'ailleurs). Niveau bagages, je viens de faire un périple de 17 jours et plus de 6000 km et j'ai utilisé les 2 petite valises semi-rigides KTM, le petit top case semi-rigide KTM et un sac (rollbag) KTM qui est étanche est se fixe très aisément sur la place passager de la selle avec les 4 petites sangles fournies. J'aurais pu emporter plus de choses si j'avais voulu, il restait de la place dans les valises et le sac. Pour le duo je pense qu'il serait aisé de se passer du petit top case et fixer le sac sur le porte bagage. Seul bémol pour le moment, elle consomme pas mal d'huile (3 litres en 8500 km). J'ai pourtant soigné le rodage. Peut-être est-ce normal, surtout avec de la 10W50? À suivre, mais sinon je suis vraiment enchanté! La KTM Supermoto T est une moto qui donne envie de faire de la moto!
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propriétaire depuis avril de la SMT et 10 000 km de fait, toujours en duo. Nous venons de faire 5800 km (pologne, hongrie etc...)avec 45kg de bagages. Nous sommes très satisfait de cette moto, puissante, magniable et avec 230 km d'autonommie avant la réserve ce qui est très acceptable ! Seul pb en ville avec 35°ext. tu te brûles la jambe droite si tu es en short!

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèles d'origine
  • Pneus : Michelin Pilot Power 2CT sur les deux
  • Parcours : 1 800 km
  • Routes : autoroute, campagne et ville
  • Conso (et autonomie) moyenne : 5,1 l/100 km avec la 690 (210 km) et 6,9 l avec la 990 (220 km)
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS KTM 690 DUKE

  • Agilité hors pair
  • Pêche du mono
  • Design vraiment réussi

POINTS FORTS KTM 990 SMT

  • Excellence dans la polyvalence
  • Tout est dit !
  • Non vraiment...

POINTS FAIBLES KTM 690 DUKE

  • Limites du concept
  • Tarif pour un mono 690 cc
  • Echappement exposé et disgracieux

POINTS FAIBLES KTM 990 SMT

  • Ligne un poil lourde
  • Conso toujours supérieure à 6,5 l/100 km
  • Pots brûlants