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4 HEURES DE CAROLE
Paris, le 23 mai 2007

L'ASMI récolte 7030 euros pour les accidentés de la route

Dimanche 13 mai, l'équipe de l'ASMI a participé à la course d'endurance des 4 Heures du Carole Moto Club avec un objectif : récolter des fonds pour les accidentés de la route de l'hôpital de Garches. Bilan : 163 tours et 7 030 euros.

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Salut Henri, encore un drame du net ;-) qui aurait pu être évité. Mais alors l'ASMI aurait manqué l’occasion de renforcer et préciser le sens de son action. Si chaque point de mon texte peut être perçu par ceux qui se sont engagés ou le lecteur comme une attaque masquée ou un sourd reproche aux principes de votre action, il y a erreur de lecture. Ce qui vous permet de défendre la sincérité de vos objectifs devant ceux qui l'auraient comprise de travers, avec ou SANS moi. Cela m'oblige au passage à clarifier mon point de vue, parce que je serais navré que tu ne retiennes de mon propos qu’une vision biaisée et fausse (un peu mortifié aussi). J'ai regretté que le premier article de Moto-Net n'ait suscité aucune réaction (vivant en Suisse et commentant à mon goût déjà un peu à tort et parfois de travers, je me suis abstenu), et je voyais le deuxième compte rendu mal parti pour retenir l'attention, d'autant moins qu'il se cantonnait plutôt à la description de votre prestation sportive aux 4 heures de Carole. Il m’a donc semblé pertinent (merci Moto-Net) de rappeler le souvenir de la chronique initiale. L’expression « plaisir individuel » n’est pas, quoi qu’on puisse en penser, une attaque personnelle contre la mission que vous vous êtes donnée ; il n’exprime pas une opinion personnelle négative sur le sujet ni sur la manière, une interrogation tout au plus. Il peut, semble-t-il, apparaître comme une accusation d’égoïsme : essayons d’imaginer à contrario qu’il n’en soit rien, la vérité n’en sera que plus proche. Mon questionnement concernant l’importance (le poids et le montant…) de la somme récoltée peut donner à penser que je la trouve dérisoire : je suis convaincu du contraire. Je veux mettre en relation le drame du paralysé qui commence une nouvelle vie, somme incalculable de souffrances généralement assortie de défis financiers qu’il faut multiplier par des milliers de blessés, avec l’hypothèse que par conséquent oui, toute action mérite d’être entreprise, car le témoignage d’humanité qu’elle porte est le fondement même de la solidarité indispensable pour soulager, aider, et réfléchir aussi à sa propre vie et à celle de son prochain. Alors certes, le choix de mots que je retiens doit inciter le lecteur à faire la part des choses, à réfléchir par lui-même, à faire son propre choix. Ce que je pense n’a guère d’importance, et puisque j’ai renoncé à un panégyrique de votre action, puisqu’il m’a semblé que la place manquait pour développer une thèse sur les raisons qui poussent l’homme au bien et sur la valeur comparée des moyens qu’il met en oeuvre, il est probablement utile que tu précises le sens de votre engagement en faveur des victimes de la route, si tant est qu’il n’ait pas été estimé à sa vraie valeur. Par acquis de conscience, je jure solennellement que mon intervention témoigne discrètement de ma reconnaissance loyale envers tous les acteurs de ce beau défi, fut-ce en relevant quelles réflexions peuvent naître à cette occasion :) Bernard Bracam
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REPONSE A BERNARD BRACAME Cher Bernard, Cette année, notre association d’étudiant (nous avons tous entre 22 et 23 ans, et préparons un diplôme de commerce) a voulu véhiculer deux idées à travers ce projet : Nous voulions, d’une part, mettre en valeur le manque de moyens financiers des associations dans les hôpitaux, qui limite les activités des pensionnaires. D’autre part, montrer que les jeunes, souvent stigmatisés comme des « fous du guidons » (voire du volant, ou fous tout court) peuvent aussi prendre conscience des dangers de la route, et être à l’origine d’initiatives louables. Cela aura aussi permis, nous l’espérons, de donner d’autres bonnes idées à des personnes qui elles aussi veulent se mobiliser. Je vous comprends et j’admets que 7030 euros ne sont QUE 78 amendes de radar fixes à 90 euros (soit pas grand-chose par rapport aux besoins). Mais, c’est toujours mieux que rien. Nous aurions bien sûr voulu récolter plus, mais sur les -environ- 150 entreprises que nous avons contactées, seule une petite quinzaine a accepté de soutenir notre action. Néanmoins, pour une première édition, atteindre plus de 40% de la somme récolté lors de la 13eme édition du Trophée Coluche ne me parait pas être un échec. Notez aussi qu’en tant qu’étudiants, notre crédibilité auprès des entreprises fut parfois faible. J’ajoute aussi que sur ce site (ainsi que sur d’autres supports), une promesse de don de 10 centimes d’euros par tour était disponible. Nous annoncions aussi que nous prévoyions de réaliser entre 130 et 170 tours (je vous laisse faire le calcul). Nous n’avons pas reçu une seule promesse par ces biais, alors qu’avec seulement 200 promesses supplémentaires, nous aurions pu dépasser les 10 000 euros… Notre espoir est donc de pouvoir continuer et pérenniser cette action, qui, répétons le, a une vocation très précise : redonner goût à la vie aux récents paraplégiques par une valeur noble : le sport. Nous espérons donc faire encore mieux lors de la deuxième édition l’an prochain. Je tiens par ailleurs à me joindre à vous, cher Bernard, pour encourager et féliciter celles et ceux qui agissent quotidiennement ou ponctuellement auprès de ces personnes en difficulté dans les hôpitaux, car ils en ont bien besoin. J’aimerai en revanche revenir sur quelques passages de votre message : 1) « Si toute entreprise de sensibilisation est bonne à prendre, que reste-t-il, une fois décompté le plaisir individuel des pilotes sur le circuit, face a l'ampleur du drame que vivent les grands blessés de la route » Je vous remercie de mettre en relation le plaisir que nous avons pris lors de la course, et l’ampleur de ce drame. Je devrais donc culpabiliser parce que je prends du plaisir en essayant d’en donner à ceux qui en ont besoin ?? L’expression « plaisir individuel » que vous utilisez nous décrit comme des égoïstes, alors que nous tentons de prouver le contraire. De plus, nous n’avons pas la prétention de résoudre « l’ampleur du drame », mais de mener une action à la hauteur de nos possibilités. Et je me permets d’ajouter que vous auriez quand même pu ajouter les 7030€ dans votre décompte, même si cela parait peu pour vous. Dois-je aussi vous rappeler que si nous faisons de la piste, c’est pour ne pas utiliser la voie publique de telle sorte. J’ajoute même qui si ceux qui s’imagine à Magny Cours sur cette voie publique allaient se défouler sur les circuits (journées portes ouvertes FFM par exemple), il y aurait moins de monde à Garches : le plaisir croît avec la sécurité. 2) « N'est-ce pas un beaucoup d'énergie dépensée pour un résultat peu significatif ? » Demandez à ceux qui partiront au stage (il y en aura plus que 5 car nous avons dépassé notre objectif de 4650€ pour 5 personnes). Nous tenons donc à remercier toutes les entreprises qui nous ont soutenues, ainsi que la centaine d’étudiant de l’ISG pour leurs dons spontanés. Enfin, je termine en vous donnant (à tous) les coordonnées du Club des Loisirs et d’Entraide de l’Hôpital de Garches, qui est, vous l’avez compris, l’association pour laquelle nous courrions : Club des Loisirs et d’Entraide Bureaux 11, rue Claude Liard 92380 GARCHES Pour plus d’informations, contactez-moi par mail : asmi.isg@hotmail.fr
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J'avais été frappé de l'absence de commentaires à l'annonce de l'initiative de l'ASMI dont vous nous rapportez ici le déroulement. Un peu comme si nous voulions "exorciser" la malchance et le risque qui peut nous amener à Garches, auquel nous motards sommes tellement plus exposé qu'en voiture (se souvenir de la fureur que cette constatation objective déclenche parfois dans notre milieu lorsque les journaux en parlent). En lisant votre compte rendu, ma première réaction est vaguement interrogative : toute cette énergie pour ne recueillir "que" sept mille euros en faveur "des accidentés de la route" dans leur ensemble ? Si toute entreprise de sensibilisation est bonne à prendre, que reste-t-il, une fois décompté le plaisir individuel des pilotes sur le circuit, face a l'ampleur du drame que vivent les grands blessés de la route ? N'est-ce pas un beaucoup d'énergie dépensée pour un résultat peu significatif ? Il me faut remonter à la source, à votre premier article qui lui précise clairement le but poursuivi par l'association : offrir à cinq paraplégiques récents une semaine de char à voile en Vendée (<a href="http://www.moto-net.com/p_article.php?RefArticle=1462" class="Lien" target="_blank">http://www.moto-net.com/p_article.php?RefArticle=1462</a>). Voilà l'information dont je cherchais à me souvenir, et qui éclaire mieux la démarche. Quoi qu'il en soit, je serais bien mal inspiré de critiquer le moins du monde l'esprit et l'existence d'une telle action, et je n'y songe pas ; j'aimerais, au demeurant, joindre à celles des autres mes pensées en faveur des personnes qui souffrent dans les hopitaux à la suite d'un drame routier, et louer l'engagement de ceux qui les soutiennent. Bernard Bracam

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