• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
TU LA SENS MA GROSSE AUTORITÉ ?
Paris, le 3 novembre 2022

Contrôle technique moto, le retour : vraiment ?!

Le Conseil d'État repart à la charge sur le contrôle technique des motos et scooters de plus de 125 cc : la plus haute instance juridique française somme l'État de mettre en place ce très contesté examen périodique au motif d'absence de réelles solutions alternatives. C'est reparti pour un - mauvais - tour... Explications.

Commentaires

Non Ludo, ce que tu dis est vrai pour ce qui s'est passé au printemps. En gros, le CE jugeait que l'Etat devait choisir entre CT et mesures alternatives, mais que tant que celles-ci n'étaient pas effectives et le texte instaurant celui-là pas supprimé, le CT devait être mis en place. Le GVT a donc mis sur la table les mesures alternatives et supprimé le texte instaurant le CT. Là, le CE va bien plus loin, il juge que les mesures alternatives déjà mises en place ainsi que celles projetées sont bien insuffisantes pour remplacer le CT. C'est en cela qu'il outrepasse sa position. Si l'État avait dit "pas de CT ni de mesures alternatives", le CE aurait été dans son rôle de lui rappeler qu'il contrevenait à la directive de 2014. Avec son jugement d'octobre le CE prend clairement position contre les mesures alternatives proposées. Ce n'est pas son rôle, car ce faisant il remplace le législateur ou le politique. J'observe aussi que vu qu'il a été montré que le CT ne servait à rien (cf Maids), n'importe quel mesurette alternative aurait du faire l'affaire. Mais l'inutilité du CT pour la sécurité a été totalement oubliée par le CE. Au contraire, et c'est frappant quand on lit son jugement, il a quasiment fait du copier-coller de l'argumentaire des 3 assoces. Nuisances sonores, pollution, 22 fois plus de risques d'accident, etc. Maintenant que pourrait-il se passer ? Le GVT pourrait mettre en avant de nouvelles mesures alternatives, en prenant le risque une nouvelle fois qu'elles soient jugées insuffisantes. Ce que ne manquera pas de faire le CE, vu qu'il s'agit désormais d'un bras de fer politique, et que le CE s'est visiblement fait une opinion définitive. Le GVT pourrait passer outre et renvoyer le CE dans ses cordes, en prétextant par ex le risque politique - il faudrait pour ça que les manifs motardes soient particulièrement virulentes. Ou bien très docilement prendre acte du jugement et confirmer aux motards qu'il n'a pas le choix. Un jugement du CE est assez contraignant pour l'Etat. Dernière hypothèse, les motards montent à leur tour au créneau auprès du CE en faisant valoir leurs arguments comme les 3 assoces l'ont fait plus tôt : le CT ne sert à rien, un pot se change en 2 min, avec l'injection, les moteurs ne se dérèglent pas, etc...
Le conseil d'état ne prend pas ouvertement position pour le CT , il se borne à dire que FAUTE DE MESURES ALTERNATIVES d'ici la fin de l'année , il allait de soi que le CT devait donc s'appliquer. Et il ne s'arroge aucune compétence juridique ou autre , juste qu'il conseille (et c'est son rôle) d'appliquer les mesures prises au niveau européen , sous peine d'être illégal et donc encourir des (lourdes) sanctions .... Reste qu'il n'y a pas que la France qui se passe encore de CT , comme la Hollande la Finlande et l'Irlande , et , quelles sont dans ces pays les mesures alternatives prises pour l'éviter ?
Au printemps, le Conseil d'Etat répondait sur la forme : le CT ayant été décidé par le gouvernement, et sauf mesures alternatives mises en place, il ne pouvait qu'être appliqué. Là, il va plus loin : dans le match CT vs mesures alternatives, il prend ouvertement position pour le CT. Or ce n'est pas son rôle. C'est le rôle du législateur ou du gouvernement, en lien éventuel avec les instances européennes. S'il n'a pas la compétence juridique pour dire ce qu'il a dit, j'ajoute qu'il n'a pas non plus les compétences techniques pour le prouver. Au demeurant, il est utile de lui rappeler que le rapport Maids jugeait le CT inefficace, et que d'autres pays ont fait le même choix que la France.

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

 

 

Les derniers essais MNC

Essai QJMotor SRK600 RS 2025 : Chine mais pas toc !

Une sportive A2 punchy et bien équipée, à moins de 6500 euros : c'est forcément une moto d'occasion. A moins de se tourner vers l'ambitieux constructeur chinois QJMotor, distribué par la SIMA, et sa SRK 600 RS. Essai. 
Yamaha Ténéré 700 2025 et Rally : notre essai complet en vidéo

Bien qu'attaquée de toutes parts, la Ténéré 700 reste le trail de référence chez les moyennes cylindrées, notamment grâce à son moteur CP2 qui passe en 2025 à Euro5+, au ride-by-wire et aux modes moteur gérés via de nouveaux commodos et un grand écran. Partie-cycle et look évoluent aussi. Essai vidéo de la nouvelle T7 et de sa version Rally !
Essai Bear 650 : un ours pas mal léché chez Royal Enfield

Traditionaliste, Royal Enfield ? Partiellement, car il ne se passe plus un trimestre sans que la marque ne fasse vibrer l’actualité. Après une année 2024 bien remplie (Super Meteor et Shotgun 650, Himalayan 450, etc), un nouveau modèle pointe le bout de son phare pour 2025 : la Bear 650, considérée comme son premier Scrambler. Essai !
Nouveautés 2025 1 commentaire
Essai Yamaha Ténéré 700 2005 : simplement plus techno

La Ténéré 700 s'éloigne de sa simplicité originelle pour devenir plus technologique en 2025, tout en améliorant son dynamisme. Le populaire trail de moyenne cylindrée Yamaha conserve-t-il son esprit baroudeur ou s'embourgeoise-t-il inutilement ? Réponses dans notre essai des "T7" standard et Rally. 

A lire aussi sur le Journal moto du Net