• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
TEST
Zicavo (Corse du Sud), le 16 septembre 2016

Premiers contacts avec les motos Mash 2017

Premiers contacts avec les motos Mash 2017

Mash, marque de motos fabriquées en Chine selon le cahier des charges de l'importateur français SIMA basé à Beaune (21), entend poursuivre son phénoménal développement en 2017 avec des modèles inédits et une mise à jour Euro4 de ses best-sellers. MNC est allé en Corse vérifier s'il s'agissait de vraies bonnes Mashines !

Imprimer

Les nouveautés Mash 2017

RS Product a aussi conçu le haut moteur (culasses, arbres à cames, soupapes...) de la Fifty 50, une inédite petite moto de 50 cc 4-temps construite sur la base châssis de la Seventy Five. "Nous souhaitons appliquer à la 50 cc les recettes qui fonctionnent pour la 125 : un joli look et un prix serré", explique à MNC Jean-Michel Paquient, directeur général de SIMA.

Premiers contacts avec les motos Mash 2017

"Ce sont les jeunes de 14 ans nos futurs clients motards et nous voulons nous donner les moyens de les faire venir à la moto, eux comme leurs parents", ajoute le DG en nous dévoilant un partenariat noué avec la Mutuelle des Motards pour faire tomber une barrière souvent jugée infranchissable : le coût prohibitif de l'assurance d'un 50 cc (parfois au-delà du millier d'euros). "Dans certains cas, l'assurance d'un 50 cc à vitesses ou d'un scooter égale, voire dépasse le coût du véhicule lui-même", s'insurge Frédéric Fourgeaud : "comment voulez-vous dans ces conditions attirer les jeunes aux deux-roues, alors que beaucoup de parents ne sont déjà pas très chauds à l'idée de les voir sur un cyclo ?"

Une 50 cc à vitesses et un an d'assurance pour moins de 2000 €

En partenariat avec la Mutuelle des Motards, Mash propose donc sa Fifty 50 et une assurance en responsabilité civile pendant un an à 1949 € tarif sociétaire (59 € de frais d'adhésion en sus pour les non-assurés à la Mutuelle). Une excellente affaire puisque la moto seule coûte 1692 € ! Le contrat est évidemment ajustable selon les besoins, avec entre autres une couverture tous risques pour 229 € supplémentaires.

"Et pour ce prix, nous proposons une "vraie" petite moto à 4 vitesses, avec un disque à l'avant et non débridable de surcroît", ajoute Frédéric Fourgeaud en nous détaillant sa nouveauté. Reste à savoir si les minots de 14 ans apprécieront vraiment les lignes rétros de cette Fifty 50... Certes, le vintage séduit beaucoup de monde et pas que des "quinquas" nostalgiques, mais de là à enthousiasmer une génération branchée réseaux sociaux, smartphones dernier cri et Pokémon Go ?

Premiers contacts avec les motos Mash 2017

Parmi les autres nouveautés inédites de cette gamme Mash 2017, deux scooters supplémentaires : le City, un modèle 50 cc aux lignes élégantes à 999 €, et le Sixty, décliné en 50 et 125 cc. Ce dernier s'inspire clairement des célèbres Vespa avec ses lignes rondouillardes, ses pneus à flancs blancs, sa fourche à balancier, ses protections et ses deux porte-bagages en inox (escamotable à l'avant).

Là encore, le prix de ce modèle fleurant bon les 60's (d'où son nom !) défie toute concurrence : 1490 € pour le Sixty 50 cc et 1690 € pour le Sixty 125 cc. D'autant plus intéressant que la finition est globalement à la hauteur, valorisée aussi par le phare avant à LED, d'originales jantes chromées et deux béquilles (centrale et latérale). Avec les nouveaux casques proposés par Mash, le style "Doce Vita" est au rendez-vous ! 

Gamme 125 cc Mash 2017

Comme il fallait s'y attendre, la recette des ces "plats chinois préparés à la française" n'éveille pas que l'appétit des motards friands de motos rétros accessibles : les concurrents de SIMA, eux aussi, ont les crocs... A l'image de l'importateur marseillais DIP, qui commercialise depuis peu, via sa propre marque Orcal, une 125 cc aux lignes old school fabriquée en Chine et propulsée par un bloc Yamaha : l'Astor.

"La Black Seven est notre réponse à cette concurrente", avoue sans détour Frédéric Fourgeaud en levant le voile sur cette 125 cc qu'il ambitionne d'écouler à "environ 1500 exemplaires" en France au prix de 2490 €. Soit 170 euros de plus que l'Astor pour cette moto disponible courant octobre, comme la quasi-totalité des nouveautés Mash 2017 (voir notre smart-vidéo de présentation).

Premiers contacts avec les motos Mash 2017

Loin d'être entièrement inédite, la Black Seven est en réalité une déclinaison de la Seventy Five, best-seller de la marque reconnaissable à son pot saucisson et ses grips de genou "à l'ancienne". La nouveauté s'en distingue via sa fourche classique à soufflets (inversée sur la Seventy Five), ses combinés à bonbonne séparée, son feu à LED minimaliste ou encore son réservoir aux lignes plus râblées dans sa partie haute malgré une contenance identique (14 litres).

La selle à bourrelets est redessinée, tout comme l'échappement : la longue sortie est toujours en position basse mais désormais de forme conique et le tout rappelle la Triumph Bonneville. La finition franchit un cap notable par rapport aux premières Seventy de 2012, même si certaines soudures du cadre berceau demeurent grossières et que l'intégration du réseau électrique et de l'injection n'est pas des plus gracieuse.

Le constat se vérifie par ailleurs sur toutes les motos de la gamme, y compris les "grosses" cylindrées de 250 et 400 cc sur lesquelles la centrale ABS s'exhibe en outre sans vergogne, comme posée telle quelle derrière le moteur... Sur la plupart des modèles, le prix excuse cette qualité de réalisation, somme toute acceptable à défaut d'être admirable.

Premiers contacts avec les motos Mash 2017

Comme la Seventy Five, la Black Seven est homologuée Euro4 par l'intermédiaire d'une injection Delphi et d'un freinage couplé de l'arrière vers l'avant, solution proche techniquement du C-ABS Honda... la fonction antiblocage des roues en moins ! Rappelons en effet qu'Euro4 n'exige l'emploi de l'ABS que sur les motos dépassant 125 cc : en dessous, un dispositif de couplage suffit.

Pour 2017, toutes les motos de la gamme 125 cc (Seventy Five, Cafe Racer et Black Seven) voient leur monocylindre de 11,6 ch répondre aux normes Euro4, à l'exception du Scrambler.

Gamme 250 cc Mash 2017

Le Cafe Racer 250 et l'élégant Two Fity 250cc passent également à Euro4 via la greffe d'une injection Delphi sur leur monocylindre de 249cc développant 20 ch à 7500 tr/mn. Les deux modèles adoptent au passage un ABS Bosch - obligatoire en 2017 au-delà de 125 cc - et de nouveaux coloris.

 

Premiers contacts avec les motos Mash 2017

De nouveaux pneus à crampons apparaissent sur la Two Fifty pour renforcer l'aspect Scrambler de cette attirante moto de 130 kg, par ailleurs désormais dotée d'une béquille centrale. En revanche, sa selle visuellement affinée ne ménage guère le séant... "C'est un choix volontaire dicté par le look, au détriment effectivement du confort", nous confirme SIMA.

La Cafe Racer 250 et la Two Fifty "Euro4 approved" s'échangeront dès octobre au prix de 2990 € et 3490 €.

Gamme 400 cc Mash 2017

C'est le gros morceau de ce lancement presse Mash : les évolutions apportées à la récente gamme 400 cc pour la mettre en adéquation avec Euro4, mais aussi - et surtout - la présentation en avant-première de l'inédite Cafe Racer TT 40. "Nous avons passé un an à développer cette nouvelle moto, de son habillage inédit à son équipement plus haut de gamme", nous explique Jean-Michel Paquient, directeur général de SIMA.

 

Premiers contacts avec les motos Mash 2017

Sous les carénages à la gloire des "Cafra" d'antan se cachent le monocylindre 4-temps de 27,6 ch et le berceau en acier de la Five Hundred. Mash y a intégré une nouvelle ligne d'échappement à sortie conique, un té de fourche en alu, un feu à LED, des minuscules clignotants en ogive et une longue selle terminée par un capot arrondi. Le tout monté sur des jantes à rayons de 18 pouces chaussées de pneus Kenda spécifiques, dont les rainures évoquent les anciens Dunlop K80.

Le freinage se renforce sérieusement grâce à un étrier 4-pistons et un disque de 320 mm à l'avant (2-pistons et 240 mm à l'arrière), géré par un ABS déconnectable pour ne rien gâcher. Les suspensions adoptent un tarage spécifique à cette moto de 151 kg à sec, dont le réservoir allongé emporte 17 litres d'essence (13 sur la Five Hundred).

Des commandes reculées et des rétroviseurs à fixation inversée en bout de guidon complètent cette belle réalisation dont SIMA retire une grande fierté : "C'est la moto sur laquelle nous sommes le plus intervenus, tant en termes de design que de choix technique", nous confirme le DG. En somme, c'est la plus bourguignonne des "Mashines" chinoises... et cela se ressent sur le prix : 5490 €, le plus élevé de la gamme.

Comme la Five Hundred, la Cafe Racer TT 40 conserve ses deux collecteurs d'échappement malgré son architecture monocylindre. Cette solution abandonnée depuis des lustres en abusera plus d'un : à la terrasse des cafés, beaucoup cofonderont sa mécanique avec un bicylindre vertical !

Premiers contacts avec les motos Mash 2017

Les aménagements Euro4 apportés à la Cafe Racer TT40 s'étendent aussi à sa génitrice, la Five Hundred, désormais dotée de l'injection et de l'ABS. Petite subtilité : l'ABS n'intervient que sur son disque avant de 280 mm, car la fonction antiblocage n'est pas obligatoire sur chacune des roues. "Ce sont nos partenaires asiatiques qui nous ont révélé cet aspect de la législation : l'ABS à l'avant suffit pour répondre à Euro4", nous précise Jean-Michel Paquient. Sont fins, ces chinois !

C'est pour cette raison que la Five Hundred 2017 conserve son antique frein arrière à tambour de 160 mm, qui colle parfaitement à l'allure classique de cette moto proposée à 4490 €. Le reste de la gamme 400 cc reste aux normes Euro3 : les Scrambler 400 et Adventure 400 devront patienter jusqu'au 1er janvier 2017, date butoir à laquelle Mash repousse leur passage à Euro4.

Cette temporisation tient au moindre succès de ces motos pourtant bourrées de qualités, dont - encore une fois - leur prix attractif : le Scrambler s'affiche à 4490 € et le trail Adventure à 4990 €, valises rigides comprises (80 litres de contenance totale) ! Malgré cela, celle qui s'apparente à une Yamaha XT500 "moderne" s'écoule à moins de 100 unités par an en France, "contre environ 500 Five Hundred", regrette Jean-Michel Paquient interrogé par MNC.

.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.