Essai Xciting 400i : le scooter Kymco fait son maxi

L'an dernier en France, le segment des maxiscooters a vu ses ventes grimper de plus d'un tiers par rapport à 2011. "De 2007 à 2012, la part de marché du maxiscooter est passée de 3,90% à 8,58% pour un total de 15 262 unités vendues dans ce segment en 2012 (+37.2% par rapport à 2011, hors MP3)", précise Jean-Luc L'Hermine, directeur commercial Kymco Lux (Luxembourg, Belgique et France).

Le phénoménal succès des Yamaha Tmax 500 puis 530 (lire notre Essai comparatif Tmax 500 Vs 530) est la parfaite illustration de l'intérêt, voire de l'affection que suscite ce type d'engin chez les motards français. Car oui, il faut bien le permis "moto" pour conduire un scooter (deux-roues) de plus de 125 cc !

Les ripostes de BMW et de Honda confirment cet engouement pour le maxiscoot', particulièrement sensible sur le marché français (lire notre Essai comparatif C600Sport Vs Integra Vs Tmax 530 : quel scooter pour les motards ?).

Pour se tailler une part de cet appétissant gâteau, Kymco a délibérément choisi une cylindrée légèrement inférieure à celles des trois modèles phares comparés par MNC. "Nous souhaitions proposer un rapport prix/performance en cohérence avec ce que nous représentons", explique Jean-Luc L'Hermine.

Le responsable français et les hauts dirigeants taïwanais ne sont effectivement pas dupes : "nous n'avons aujourd'hui pas les moyens de proposer un scooter "hypersport" de 500 cc ou plus. Et puis tout le monde n'a pas forcément 11000 euros à dépenser", poursuit notre interlocutreur.

Certes, le constructeur de scooters, de motos et de quads - qui fête cette année ses 50 ans - a récemment lancé sur le marché un scooter 700 cc de type GT, taillé pour concurrencer les Burgman 650 et C650GT (lire notre Essai MNC du MyRoad 700i), mais les ventes de ce modèle restent marginales.

"Nous n'avons pas encore acquis la légitimité de Honda, Yamaha ou BMW sur les grosses cylindrées", reconnaît le directeur commercial de Kymco. "De plus, le MyRoad 700 est arrivé avec beaucoup de retard : sa conception date de cinq ans, si bien qu'il est déjà en retrait en termes de technologie, de design et surtout de poids".

L'équipe Kymco Lux est nettement plus "excitée" - c'est le cas de le dire ! - à l'idée de commercialiser le Xciting 400, car "il s'agit simplement du véhicule le plus abouti jamais conçu par Kymco", annonce fièrement l'équipe française luxembourgeoise.

"Ce scooter est à la fois racé, facile, performant et confortable", résument-ils au moment de nous laisser les clés d'un exemplaire flambant neuf. En parcourant la fiche technique et en jetant un premier coup d'oeil à notre monture, force est de constater que Kymco a fait son "maxi".

Équipé d'un nouveau monocylindre (nom de code "G5 SC") de 399 cc, 4-temps et 4-soupapes, à refroidissement liquide et injection électronique Keihin, ce nouveau scooter débarque chez les "scooter 400" avec le meilleur rapport puissance/poids.

D'après les calculs de Kymco, ses 26,5 kW (36 chevaux) et 209 kg tous pleins faits permettraient à cette nouveauté 2013 de battre, sur le papier en tout cas, les Burgman 400 (0,116 kW/kg), X10 350 (0,113), Satelis 400 (0,106) et autre Maxsym 400 (0,104).

Même chez le leader incontesté du maxiscooter en France, Yamaha, le Majesty 400 (0,113 kW/kg) et le tout nouveau Xmax 400 (0,110) ne font pas mieux. Le Xciting 400 marque un premier point d'entrée de jeu !

D'un point de vue esthétique, il faut à nouveau reconnaître que les Taïwanais ont visé juste : la ligne générale de leur scooter, élancée et bien équilibrée, est ponctuée d'une multitude de petites touches sportives qui devraient séduire la clientèle française.

Les deux disques à pétales fixés sur la jante avant de 15 pouces attirent immédiatement l'attention. Mordus par deux imposants étriers à fixation radiale, ils ne dépareilleraient pas sur une Superbike et il ne manque qu'une fourche inversée pour parfaire l'illusion !

La bulle courte et fumée qui surplombe les deux phares aiguisés et soulignés par une myriade de LED accentue cette touche sportive sur la partie avant. Les diodes électroluminescentes ont investi toute la partie arrière : clignos, feu stop et feu de position offrent au Xciting un postérieur original.

À l'arrière toujours, le bras oscillant mastoc bénéficie d'un habillage en plastoc qui ne fait pas trop toc. Intolérable sur une moto, cette pièce peinte en noir affute la ligne générale du scooter sur son flanc gauche... ce que ne permettent pas en revanche les assemblages du pot sur le flanc droit.

La touche finale se trouve, naturellement, au sommet de l'engin : Kymco a installé sur son nouveau maxiscooter des rétroviseurs particulièrement ouvragés qui offrent en prime une bonne vue sur ce qui se passe derrière soi.