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Majorque (Espagne), le 21 janvier 2019

Essai Speed Twin : le roadster Triumph pour speeder à la cool

À la fois plus performante que la Bonneville T120 et moins radicale que la Thruxton, la nouvelle Speed Twin débarque en février dans les concessions Triumph. Moto-Net.Com a fait la connaissance de ce roadster néo-rétro 2019 dans des conditions exigeantes, pour ne pas dire délicates... Essai !

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Essai Speed Twin - page 1 : Triumph dévergonde sa Bonnie

Si Triumph a dévoilé sa Speed Twin 1200 à la presse le 4 décembre dernier à Paris - mais bien avant à ses concessionnaires, "What The Flûte" ? -, la marque anglaise n'a pas retenu la capitale française pour le lancement presse de son nouveau roadster néo-rétro : il y fait trop gris, trop froid. Trop triste !

Un mois après l'essai de la Scrambler 1200 organisé - sous le soleil, en off road et sur le mouillé - dans la pointe sud du Portugal, le Journal moto du Net s'envole cette fois pour Majorque. C'est sur la grande île des Baléares que MNC va prendre le guidon de cette "nouvelle nouveauté" Triumph 2019...

Malheureusement pour Moto-Net.Com - et quelques confrères -, les valises ne sont pas livrées à la descente de notre second avion. Sont-elles restées à Barcelone ? Ont-elles seulement quitté Orly ? Les retrouverons-nous avant demain 8h15 pour aller rouler ? "No lo sé", nous répète-t-on inlassablement à l'aéroport. Cette présentation commence fort !

Le lendemain, notre roulage débute aussi sur les chapeaux de roue puisque ce n'est que vers 13h que MNC récupère son équipement. Après une morne matinée sur tableur Excel (le bilan marché approche, restez connectés !), il va falloir mettre du gaz - ou "speeder" en bon franglais - pour effectuer la boucle prévue par nos hôtes (environ 200 km).

 Essai Speed Twin : le roadster Triumph pour speeder à la cool

C'est donc au taquet que Moto-Net.Com enfile son attirail de motard : pantalon coqué, bottes montantes, dorsale et gants "racing" pour une protection au top, blouson "vintage" pour le look, bandana pour éviter les courants d'air, et casque... dont on oublie dans la précipitation, de fermer la jugulaire !

Impossible d'attacher cette satanée boucle... Il faut prendre - perdre - le temps d'enlever et renfiler les gants. Or l'ouvreur et nos petits camarades filent à l'anglaise ! Heureusement, le pilote Triumph chargé de fermer la marche connait l'itinéraire et nous conduit sur les premiers kilomètres, à très bon rythme.

Premier constat : la Speed Twin est intuitive. Son maniement ne nécessite aucun mode d'emploi, ce qui rassurera celles et ceux qui profitent de la sortie de cette jolie anglaise pour reprendre la moto. Son train avant léger et vif se manie du bout des gants sur le large guidon, les prises d'angle sont progressives. "Easy" !

 Essai Speed Twin : le roadster Triumph pour speeder à la cool

Le moteur se montre tout aussi simple à utiliser. Sur les trois premiers rapports, il accepte de rouler sur le ralenti et se relance sans hoqueter. Sur les rapports supérieurs, le Twin tousse un peu sous 2000 tr/min, voire 2500 en sixième. Pour traverser les villages, mieux vaut rester sur les rapports intermédiaires.

Afin de rester dans la roue de son "leader", Moto-Net.Com doit maintenir son moulin - à eau ! - au-dessus des 3000 tr/min car en-dessous, il fait un peu son timide. C'est passé ce cap que le bicylindre commence véritablement à s'exprimer, puis gagne progressivement en vigueur.

 Essai Speed Twin : le roadster Triumph pour speeder à la cool

Au coeur de la Speed Twin bat le "Big Twin" d'Hinckley dans sa version "High Performance" (ou hautes performances en français), celle qui équipe les Thruxton et Scrambler, par opposition au "High Torque" (ou gros couple) monté sur les T120, Bobber ou Speedmaster.

La Speed Twin dispose ainsi d'une puissance maxi de 97 chevaux, soit 17 de plus que la T120 ! Parallèlement pourtant, elle ne manque jamais de couple, bien au contraire (lire le point technique en page 3). Inutile de faire hurler le moteur pour profiter d'accélérations et de reprises convaincantes. "Nice"...

Ne pas confondre vitesse et précipitation

En arrivant sur le premier virage fermé, le Journal moto du Net tire un peu sur le levier droit. La fourche s'affaisse alors généreusement et perturbe légèrement l'équilibre et la trajectoire de la moto. Cette Speed Twin n'est clairement pas aussi rigoureuse qu'une Speed Triple RS. "What did you expect ?"

"Notre" Triumph du jour demande aussi un minimum de retenue en passant dans les courbes bosselées, où ses suspensions - qualifiées de "haut de gamme" par le constructeur - atteignent assez vite leur limites. La moto se dandine et s'apparente alors plus à une gentille Bonneville T120 qu'à une racée Thruxton R.

 Essai Speed Twin : le roadster Triumph pour speeder à la cool

La tenue de route de cette Speed Twin n'est pas mauvaise pour autant : le pilote qui accepte les mouvements de sa moto peut tout de même entretenir un bon rythme. La partie cycle est suffisamment bonne pour rouler vite, mais n'autorise pas le pilote à se précipiter férocement dans les courbes ! Nuance.

Lorsque Moto-Net.Com et son ouvreur ramarrent le reste du groupe, le tempo descend d'un cran. Passé le coup de feu du départ, MNC peut désormais placer son attention sur d'autres points, très important sur ce type de machine, comme l'agrément de conduite par exemple.

 Essai Speed Twin : le roadster Triumph pour speeder à la cool

Volontaire, le 1200 Triumph est secondé par une boîte à la sélection douce et précise. Pas mal sollicité en ce tout début d'essai mené grand train, le levier d'embrayage se révèle facile à utiliser. Plus en tout cas que sur le nouveau Scrambler 1200 qui nous avait davantage fatigués.

À la faveur d'un feu rouge, le Journal moto du Net peaufine l'écartement de ses deux leviers et fait le tour des commodos. Ceux-ci sont simples, certains pourront même critiquer leur apparence trop basique, mais ils ont le mérite d'être efficaces. Et une fois n'est pas coutume, les Anglais n'ont pas tout inversé !

 Essai Speed Twin : le roadster Triumph pour speeder à la cool

On trouve donc à droite le démarreur et coupe-circuit, ainsi qu'un "warning" très apprécié des motards français pour pratiquer leur sport national : la remontée de files ! À gauche, on gère les feux et clignotants, à LED "naturely" ! Enfin, le bouton "i" fait défiler les informations sur le tout petit cadran gauche, et le bouton "mode" les trois caractères moteur.

Montées sur nos machines d'essai, les poignées chauffantes optionnelles intègrent leur propre petite commande (poignée de gauche). Elles proposent deux niveaux : le "LOw" suffit amplement pour affronter les douces températures de mi-saison (un peu moins de 10°C dans notre cas), le "HIgh" ne sera enclenché qu'au coeur de l'hiver.

 Essai Speed Twin : le roadster Triumph pour speeder à la cool

La position de conduite évoque clairement celle de la T120 et risque de révoquer celle de la Thruxton : les propriétaires usés par l'attitude sportive et cassante du café racer trouveront un grand réconfort auprès de cette inédite Speed Twin...

Inutile en effet de se pencher loin en avant pour saisir le guidon du roadster : au contraire, le dos reste bien droit, à l'aplomb des fesses et des pieds. Les jambes ne sont pas trop pliées et bien collées au réservoir aussi beau que plat, les genoux passant bien au-dessus du couvre-culasse. "Very good" !

 Essai Speed Twin : le roadster Triumph pour speeder à la cool

Sur voie rapide, le confort est naturellement limité par l'absence totale de protection : Moto-Net.Com s'en prend plein la tête et les bras dès que l'aiguille de vitesse atteint les 75... mph, ou 120 km/h. En sixième, l'aiguille du compte-tours indique quant à elle 4000 tr/min (même unité des deux côtés de la Manche cette fois, ouf !).

À cette allure et à ce régime, les vibrations que le pilote ressent dans le réservoir et le guidon sont parfaitement supportables, voire charmantes. Ce n'est plus le cas 1000 tours plus haut... mais on n'est pas censé atteindre les 500 tr/min sur le dernier rapport, sur route ouverte pas plus que sur autoroute déserte d'ailleurs !

Après une bonne heure de route, une pause-café offre à Moto-Net.Com la possibilité de descendre de sa monture. Le fessier n'est pas fatigué. Et la rétine ne se lasse pas de scruter cette jolie moto. Cliquez sur la page suivante pour lire la suite de notre essai !

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CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Modèles d'origine
  • Parcours : environ 200 km
  • Routes : ville et routes
  • Pneus : Pirelli Diablo Rosso 3
  • Conso : non mesurée
  • Problèmes rencontrés : RAS
 
 
 

POINTS FORTS SPEED TWIN

 
  • Terriblement jolie et bien finie
  • Twin sonore et attachant
  • Confort et agilité
 
 

 

POINTS FAIBLES SPEED TWIN

 
  • Manque de rigueur à l'attaque
  • Léger à-coup de l'injection
  • Rétros "néo"