En faisant évoluer sa petite Ninja de 250 à 300 cc, Kawasaki en profite pour la modifier en profondeur, tant esthétiquement que techniquement. Essai de la première nouveauté Kawasaki 2013 sous le soleil... allemand !
Le bicylindre parallèle à huit soupapes évolue significativement sur cette nouvelle Ninja 300, tant en performance pure qu’en agrément de conduite. Ses 47 cc supplémentaires (296 cc) lui font gagner 6 ch (soit 39 ch à 11 000 tr/mn) et près de 0,6 mkg de couple (soit 2,8 mkg à 10 000 tr/mn).
Mais Kawasaki ne s’est pas arrêté là. On trouve une nouvelle boîte de vitesses beaucoup plus douce et précise, ainsi qu’un nouvel embrayage tout aussi réussi. Cerise sur le gâteau : ce dernier reçoit l'assistance d'un dispositif anti-dribble. A ce mécanisme digne d'un moto de course, certains auraient sans doute préféré des intervalles de révision moins rapprochés (vidange et jeu aux soupapes tous les 12 000 km), mais bon...
Si un élément illustre particulièrement la métamorphose de notre Ninja 300, c’est bien son tableau de bord. Exit les archaïques compteurs analogiques de la 250 : place à un joli compte-tours accompagné d’une fenêtre digitale claire et lisible. En revanche, l’indication de la température moteur est abandonné, aux profits toutefois d'une pratique jauge de carburant. Dommage qu'une commande de warning et un indicateur de rapport engagé aient été oubliés...
Malgré sa bouille sportive, la Ninja 300 ne délaisse pas les aspects pratiques. Elle propose un espace sous la selle passager suffisant pour y ranger un antivol en "U" et un pantalon de pluie. Ce compartiment est scindé en deux parties : une trappe donne accès au "sous-coffre" où se trouve la trousse à outils. Sous la coque arrière, on trouve également des crochets pour attacher un sac ainsi que des poignées passager intégrées, donc parfaitement discrètes.
Facile comme guten tag
On est tout de suite bien au guidon de cette petite Ninja. La moto est toujours aussi légère car elle ne prend que trois petits kilos malgré sa montée en cylindrée : 172 kg tous pleins faits et 174 kg pour la version avec ABS (+ 600 €). La hauteur de selle de 785 mm grimpe d’un centimètre, mais reste encore suffisamment contenue pour rester accessible au plus grand nombre.
Cela dit, cette augmentation n’est pas très logique pour une machine à destination, entre autres, des demoiselles et des débutants. Le talon du pied droit vient en outre se poser naturellement... sur la protection thermique de l’échappement ! Ce n’est pas vraiment prévu pour, mais ce n’est pas bien grave ni gênant.
Cette prise de contact débute par une petite balade... dans les embouteillages de Francfort (Allemagne). Fort heureusement, la Ninja 300 a peut-être le look d'une moto sportive, mais pas son inconfort et sa radicalité ! La position de conduite s'avère confortable grâce à la fixation des bracelets largement au dessus du té de fourche : l'appui qui en découle sur les poignets est très raisonnable, tout comme l'inclinaison du buste.
En ville, la petite Ninja se pilote du bout des gants entre les voitures, bien aidée un rayon de braquage très correct (35° de chaque côté), par l'agilité conférée par son poids plume - identique à celui d'un scooter GT de 125 cc - et sa monte pneumatique étroite : 110 mm à l'avant et 140 mm à l'arrière.
Coincés dans les embouteillages, l’efficacité des nouveaux déflecteurs s'apprécie à sa juste valeur : ces appendices canalisent l’air chaud du ventilateur vers les bas de carénage, loin des jambes et des pieds. En revanche, si les rétroviseurs acérés sont relativement efficaces, les coudes en occupent tout de même une bonne moitié...
Nettement plus coupleuse que la 250 (assez creuse sous 7 000 tr/mn), la Ninja 300 ne contraint plus son pilote à sans cesse tricoter du sélecteur. Il est désormais possible d'évoluer en souplesse en troisième ou en quatrième, même à des régimes peu élevés. Les relances ne sont alors pas fulgurantes mais suffisent - la plupart du temps - à se faufiler efficacement dans le trafic.
Débarrassé des bouchons, direction les fameuses Autobhan, ces portions d'autoroutes allemandes sur lesquelles la vitesse est libre. Oui, monsieur : libre ! Forcément, la tentation de mettre gaz en grand est immédiate et la Ninja 300, malgré ses modestes 39 ch, répond à l'appel ! Sans trop d'effort, la Kawa' "attrape" 180 km/h au compteur et dépasse même 190 km/h couché sur le réservoir à l'aspi du pilote de tête !
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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POINTS FORTS KAWASAKI NINJA 300 |
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POINTS FAIBLES KAWASAKI NINJA 300 |
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