Essai Aprilia SRV 850 ABS-ATC : sécurité renforcée !

Impressionnant de visu, l’Aprilia SRV 850 l’est également lorsqu’on l’enfourche. D’un gabarit massif (près de 280 kg en ordre de marche), il nécessite en effet une bonne poigne lors des manoeuvres à basse vitesse. D’autant que l’intégration du bicylindre en V à 90° dans le cadre double berceau tubulaire induit un centre de gravité assez haut.

L’ensemble n’en demeure pas moins équilibré et rassurant à l’usage, bien campé sur des roues de 16 pouces à l'avant et 15 pouces à l'arrière, chaussées d’excellents pneus Pirelli Diablo Scooter.

Sain et progressif à la mise sur l’angle, le maxi-scooter Aprilia se montre en revanche plus stable qu'agile en courbes : il demande un peu plus d'efforts que certains de ses rivaux (le Tmax notamment) pour virer promptement en conduite très sportive.

Le SRV 850 écrase en revanche toute forme de concurrence au niveau motorisation : le bicylindre répond présent à la moindre sollicitation de l’accélérateur avec un entrain et une vigueur peu communs pour un scooter. Le tout en souplesse, puisque le twin bénéficie de l'apport de deux sondes lambda qui permettent un réglage plus fin de l’injection sur chacun de ses deux cylindres.

Poussé dans ses derniers retranchements, le bicylindre Gilera Aprilia (enfin Piaggio, quoi !) grimpe allègrement dans les tours jusqu’à autoriser une vitesse de pointe de l’ordre de 200 km/h. Bien qu'agacé par le manque de protection du saute-vent trop court, le pilote apprécie alors l'aisance remarquable avec laquelle le SRV850 accepte de croiser à haute vitesse, ainsi que l'absence de vibrations excessives.

Et comme annoncé en mars par Aprilia lors du lancement presse du SRV850, le maxi-scooter de Noale adopte désormais des assistances électroniques de premier plan : un ABS et surtout un contrôle de traction paramétrable et déconnectable, un dispositif encore assez peu utilisé dans la production scooter.