La Yamaha MT-07 est incontestablement la reine des MT, loin devant ses consœurs MT125, MT-03, MT-09 et MT-10. Best-seller de la famille "Master of Torque", elle corrige en 2018 quelques défauts de jeunesse. Assurément une très bonne petite moto ! Essai.
Lancée en 2014, la Yamaha MT-07 a rapidement trouvé son public : son style branché, sa compacité, le punch de son bicylindre et son bon rapport qualité/prix ont tout de suite séduit les jeunes motards... mais aussi motardes, puisqu'elles représentent "près de 17% des ventes" selon le constructeur.
En France, "70% des ventes de ce modèle concernent les versions A2 limitées à 35 kW (31% à l'échelle mondiale)", poursuit Yamaha. Produite à 120 440 unités entre 2014 et 2017, la MT-07 s'est vendue dans le monde à quelques 80 000 unités, dont environ 22 000 en France.
Fin 2017, la MT-07 représentait à elle seule 21,5% des ventes totales de motocycles de la marque au diapason. Dans l'histoire de Yamaha, il faut remonter aux célèbres XJ6 et FZ6 pour retrouver un succès équivalent !
Rappelons aussi que les moto-écoles ont trouvé en ce modèle une excellente moto d'apprentissage, avec comme corolaire l'achat a posteriori d'une MT-07 35 kW par de nombreux primo-accédants une fois leur permis A2 en poche.
En découvrant l'armada de MT-07 2018 réparties par petits groupes sur la terrasse de notre hôtel andalou, la logique d'identification de gamme souhaitée par Yamaha est évidente : cette nouvelle MT-07 reprend les codes esthétiques de la famille MT et plus particulièrement ceux de la MT-09.
On remarque notamment un nouveau phare, un habillage de réservoir plus râblé, renforcé par de nouvelles écopes plus massives et positionnées plus en avant, de nouveaux caches latéraux de radiateur, un garde-boue avant visuellement allégé et une toute nouvelle selle remontant sur les côtés du réservoir qui accentue l'impression de continuité et l'homogénéité du design.
Le feu arrière évolue lui aussi dans le même esprit MT-09, tout comme le positionnement des clignotants au niveau du radiateur plutôt qu'au niveau du phare, ou encore l'évolution discrète du cache protecteur du silencieux d'échappement, plus esthétique.
Les coloris proposés conservent leur appellation (Night Fluo, Tech Black et Yamaha Blue), mais le graphisme se fait plus sobre et discret. En revanche, le coloris blanc (Powder White) n'est pas reconduit sur ce millésime 2018.
Les principaux changements se font plus discrets mais corrigent en partie le principal défaut du précédent millésime : sa suspension souvent considérée comme trop souple.
La fourche KYB de 41mm bénéficie d'un raffermissement de ses ressorts de l'ordre de 6%, avec une force de rebond augmentée de 16%. L'amortisseur KYB arrière est pour sa part remplacé par un modèle plus “consistant” avec un ressort plus ferme (11%) et une hydraulique améliorée ("+27% de taux d'amortissement haute vitesse au rebond et +40% de taux de compression", assure Yamaha).
Ce nouvel amortisseur dispose en outre d'un réglage de détente par vis et d'un accès facilité au réglage de précontrainte de son ressort. Bref, une évolution essentielle attendue par de nombreux aficionados de la MT-07 !
Fondamentalement, la MT-07 ne change pas. Avec un angle de colonne à 24,5°, une chasse de 90 mm et un empattement de 1400 mm, sa prise en main est toujours aussi facile et naturelle, sans oublier une assise basse (805 mm) qui convient à la plupart des gabarits de pilotes et des commandes tombant naturellement sous la main.
Pour une personne d'1,78 m, la position de conduite peut paraître étriquée au premier abord, avec des jambes un peu plus repliées qu'on le souhaiterait, mais finalement on s'y fait sans trop de peine.
En revanche l'assise est toujours aussi ferme malgré la nouvelle selle : pas très gênant au départ, mais après quelque 250 km au guidon de l'engin, force est de constater qu'on a mal au fondement...
En prenant place à son guidon, le conducteur retrouve le tableau de bord digital sobre et lisible de la précédente MT-07. Pas de changement notable avec son large écran regroupant tachymètre, compte-tours, indicateur de rapport engagé, jauge de carburant, horloge et odomètre.
En jouant avec les deux boutons de ce cadran, on affiche tour à tour les totaliseurs journaliers ou l'indicateur de consommation moyenne. Sur le bord inférieur de ce tableau de bord on retrouve les voyants usuels de niveau d'huile, température d'eau, injection, ABS, transpondeur, phare, clignotants et neutre.
La dotation de base ne change pas, avec aux commodos une commande de warning et le démarreur à droite, appel de phare, clignotants, klaxon et inverseur code/phare à gauche.
Au démarrage, la MT-07 fait toujours dans la discrétion avec une sonorité d'échappement peu démonstrative. Mais il suffit de quelques coups de gaz bien sentis pour faire réagir le bicylindre CP2 calé à 270°. Celui-ci n'a a priori rien perdu de son punch, ni de sa capacité à grimper rapidement dans les tours.
La première s'enclenche avec un claquement sec et nous voilà partis pour une petite boucle de 250 km entre Marbella et Ronda (Andalousie) : rendez-vous en page 2 !
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS YAMAHA MT-07 2018 | ||
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POINTS FAIBLES YAMAHA MT-07 2018 | ||
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