Honda VFR 1200 DCT Vs BMW K1300S : la suprématie remise en cause...

A l'heure du bilan, le constat est sans appel : même si la K1300S oblige à taper dans le catalogue d'options BMW pour s'offrir tous les bienfaits de ses accessoires électroniques, l'allemande apparaît définitivement plus polyvalente, plus efficace, plus sportive et pour tout dire, plus jouissive que la VFR 1200 DCT.

Malgré tous les bienfaits du dispositif à double embrayage de la Honda, la sixième génération de VFR souffre d'un problème de positionnement : trop lourde et manquant de précision à l'attaque, elle semble avoir sacrifié son légendaire équilibre "Sport-GT" au profit d'un comportement certes plus confortable et adapté au long cours, mais qui ne suffit pas non plus à en faire une GT sans peur et sans reproche...

La grande nouveauté 2010 Honda avait déjà eu du mal à nous convaincre sur le plan des aptitudes strictement routières lors de son duel avec la Kawasaki 1400 GTR, mieux équipée et plus pratique (lire MNC du 23 juin 2010 : Duel Honda VFR1200F Vs Kawasaki 1400 GTR). Et cet étonnant constat - les VFR n'avaient pas l'habitude de perdre leurs duels ! - est le même pour ses accointances sportives face à la très affûtée BMW K1300S.

Clairement orientée vers un multi-usages musclé - rien que par sa motorisation ultra-présente ! -, l'allemande parvient à préserver les amateurs de longs roulages grâce à une position et une protection correctes - inférieures tout de même à celles de la Honda, notamment au niveau des jambes -, à des aides au pilotage sécurisantes (antipatinage, indicateur de pression des pneus, etc.) et à son redoutable dispositif de gestion de l'amortissement (ESA II) qui lui permet de revendiquer la rigueur d'une grosse sportive en approchant le confort d'une routière.

Reste qu'il faut compter 16 540 euros pour repartir avec une K1300S dans son jus d'origine (16 290 euros pour la VFR 1200 DCT), auxquels s'ajoutent les 3 075 euros - dont 1200 euros de silencieux ! - demandés par la marque allemande sur ce modèle "Full équipé". Des tarifs encore trop élitistes pour ce type de motos, qui font que les motards français préfèrent bien souvent se tourner soit vers des sportives, soit vers des routières pures et dures...