Duel Honda NC700X Vs Suzuki DL 650 V-Strom : choc culturel

Quand il faut prendre les freins, la NC700X est très surprenante : son dispositif économique (le disque arrière est découpé à l'intérieur du disque avant !) assure un freinage très convaincant. Le feeling, la puissance et la précision sont étonnants : une vraie réussite !

On ne peut en dire autant de la Suzuki. Dans l'absolu la nouvelle DL 650 V-Strom freine bien, mais le ressenti n'est pas idéal et le mordant n'est pas vraiment au rendez-vous. Une action plus virile du levier droit entraîne une plongée importante de la fourche et l'affolement de son ABS monté en série : sensible, il a tendance à se déclencher trop tôt et à rallonger les distances de freinages.

Excellents dans le "moto-boulot-dodo", ces deux trails routiers sont aussi des partenaires très sympas pour faire une petite - ou longue - virée : la position de conduite droite est particulièrement reposante et leur motorisation disponible se plie volontiers à l'exercice.

Pourtant, quelques kilomètres suffisent à démontrer qu'au chapitre du confort et de la protection, la Suzuki enterre sa concurrente... A commencer par l'assise : peu importe la durée du trajet, celle de DL 650 V-Strom conserve sa délicieuse onctuosité en toutes circonstances !

C'est moins bien sur la NC700X : moelleuse de prime abord, sa selle a tendance à faire souffrir au bout d'une heure ou deux, comme sur la NC700S (normal : c'est la même !) La Honda protège également moins bien son pilote : une bonne partie du casque et les épaules sont exposées, même avec le pare-brise en position haute.

En abordant les petites routes, la V-Strom peut se muer en petite princesse de l'arsouille. D'une évidence absolue, elle permet de vraiment s'amuser tout en restant parfaitement saine. Malgré sa roue avant de 19 pouces, son train avant se montre agile et se place avec une facilité réjouissante.

Son moteur répond à toutes les sollicitations : souple et coupleux, il n'est pas des plus expressifs mais offre une belle allonge : sur autoroute allemande, les 200 km/h compteur sont assez vite atteints !

Confortable et bien suspendue, la Suzuki brille tout autant en conduite énergétique qu'à un rythme sénatorial : une telle polyvalence ravira à coup sûr les gros rouleurs, tout comme leur passager dont le sort se montre aussi enviable.