Un V4 de 1700 cc ou un 3-pattes de 2,3 litres : quel que soit le choix moteur, les récentes Yamaha Vmax et Triumph Rocket III Roadster assument fièrement leur démesure. Essai de deux monstres forts en gueule pour motards expérimentés... et aisés !
Si certaines motos cachent bien leur jeu, ce n'est certainement pas le cas de nos deux monstres mécaniques qui annoncent clairement la couleur : leurs énormes moteurs débordent littéralement de leurs parties cycles pourtant largement surdimensionnées.
La Rocket est assurément plus volumineuse avec son monumental bloc de 2,3 litres, mais le Vmax est beaucoup plus agressif. Comme son ancêtre des années 80, le nouveau Vmax hésite entre roadster, custom et dragster, avec une pincée de show-bike... Et la finition est de toute beauté !
Mais le Vmax 2009 a aussi pris énormément de volume : Yamaha ne s'est pas contenté de gonfler le V4 aux anabolisants, il a également bodybuildé la partie cycle. Exit la fourche de 43 mm et le pneu arrière de 150 : le Vmax repose désormais sur une bonne grosse fourche de 52 mm et un gommard de 200 mm !
Humilité, humilité...
Même pour un motard confirmé, s'installer pour la première fois à bord de tels engins provoque toujours une petite montée d'adrénaline ! La Triumph est tout simplement énorme et redresser ses 370 kg de la béquille latérale constitue déjà un véritable exercice en soi !
Car soyons clairs : cette Rocket III n'a de Roadster que le nom. La position du pilote reste assez typée custom, avec les pieds encore bien en avant et les bras très écartés par un guidon peu cintré mais très large.
Et heureusement que ce grand guidon est là, car conjugué au centre de gravité très bas, il rend la moto relativement maniable malgré ses énormes pneus de 150 mm à l'avant et 240 mm à l'arrière ! De même, la hauteur de selle - de seulement 759 mm - rassurera les petits gabarits.
"Vmax Touch"
De son côté, le Vmax possède un style bien à lui : la position du pilote est plus standard que sur la Rocket, mais la géométrie et l'ergonomie de la machine sont assez particulières.
Par exemple, le guidon est étroit et plat comme sur un roadster, alors que la fourche offre un angle très ouvert de 32° comme sur un custom. De même, si l'équipement est sportif, l'empattement démesuré (1 700 mm !) et le poids sont ceux d'un gros custom.
Et si le Vmax est plus court de 105 mm que la Rocket, son empattement est supérieur de 5 mm ! Ce qui donne une moto vraiment unique, comme son aînée, qui prend plaisir à mêler les genres.
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS TRIUMPH ROCKET III ROADSTER | ||
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POINTS FORTS YAMAHA 1700 VMAX | ||
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POINTS FAIBLES TRIUMPH ROCKET III ROADSTER | ||
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POINTS FAIBLES YAMAHA 1700 VMAX | ||
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