Un V4 de 1700 cc ou un 3-pattes de 2,3 litres : quel que soit le choix moteur, les récentes Yamaha Vmax et Triumph Rocket III Roadster assument fièrement leur démesure. Essai de deux monstres forts en gueule pour motards expérimentés... et aisés !
La position est relativement "normale" sur le Vmax, si ce n'est un réservoir qui écarte sensiblement les cuisses du pilote. Du coup, malgré une hauteur de selle raisonnable de 775 mm, même les motards d'un mètre 80 auront du mal à poser les pieds parfaitement à plat des deux côtés. Et c'est loin d'être un détail, car la Yamaha pèse bien son poids !
Son centre de gravité est plus haut que celui de la Rocket et l'on sent bien les 330 kg de l'engin en ordre de marche. Méfiance donc lors des manoeuvres moteur coupé ou à basse vitesse ! C'est d'autant plus vrai que le train avant manque singulièrement de neutralité et a tendance à engager, voire à se montrer tombant sous la barre des 15 km/h...
On ne peut guère s'aider du guidon, trop étroit pour gérer le poids important et l'angle de chasse très ouvert. Il faudra donc un minimum d'expérience des motos lourdes pour être parfaitement serein au guidon de la japonaise.
Bienvenue à bord !
L'accueil est royal sur la Yam'. La petite fenêtre digitale qui trône sur son réservoir vous rappelle que vous êtes bien à bord d'un Vmax - si par mégarde vous vous étiez trompé de moto ! - et vous invite à prendre la route : "Time to ride - This is Vmax", prévient le monstre japonais à la mise sous tension...
Cette fenêtre affiche ensuite toutes les informations traditionnelles d'un tableau de bord : température moteur, jauge d'essence, trips, rapport engagé, etc. La vitesse et le compte-tours sont davantage présents dans le champ de vision du pilote, dans un compteur rond placé au dessus du phare, jumelé avec un énorme shift-light.
La Rocket III fait moins dans l'esbroufe, mais son tableau de bord est plus complet puisqu'il indique aussi le rapport engagé et renseigne en outre sur l'autonomie restante. Pour la vitesse et le compte-tours en revanche, c'est du tout analogique.
Equipement sommaire
Nos deux dragsters sont plutôt dépouillés pour des machines de ce prix. Le Vmax fait quand même l'effort de proposer un antidémarrage à clé codée pour se protéger du vol, mais pour ce qui est d'emporter un antivol, c'est aussi peu prévu que sur la Triumph.
On arrive tout de même à glisser un bloque-disque dans un endroit pas du tout prévu à cet effet sur la Vmax : à coté du bouchon d'essence, sous le dosseret pilote qui cache la trappe à essence (idem sur l'ancien modèle) !
Pour ce qui est d'attacher un sac ou d'emmener une passagère faire un tour, c'est la même misère sur les deux motos : en l'absence de poignées passager et compte tenu du couple camionesque de nos deux monstres, c'est un coup à perdre Madame entre deux feux, surtout sur le Vmax et son tout petit pouf. Ces machines ne sont pas prévues d'origine pour le duo, mais peuvent s'y prêter en investissant dans quelques accessoires comme un sissy-bar.
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS TRIUMPH ROCKET III ROADSTER | ||
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POINTS FORTS YAMAHA 1700 VMAX | ||
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POINTS FAIBLES TRIUMPH ROCKET III ROADSTER | ||
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POINTS FAIBLES YAMAHA 1700 VMAX | ||
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