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GUIDE MONDIAL SUPERBIKE 2013
Paris, le 7 février 2013

Guide WSBK 2013 - Aprilia : année impaire et gagne ?

Guide WSBK 2013 - Aprilia : année impaire et gagne ?

Comme en 2010, Aprilia a remporté en 2012 les titres de champion du monde Superbike, constructeur et pilote. Biaggi s'est retiré, mais Laverty et Guintoli prennent le témoin ! Deux Romains sur RSV4 privées sont également là : Giugliano et Fabrizio.

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WSBK 2013 : présentation des teams Aprilia

Les lecteurs de Moto-Net.Com - qui, comme chacun sait, ont un peu plus de chance que les autres - ont pu suivre l'an dernier l'une des saisons les plus haletantes qu'ait connu le championnat du monde de Superbike (lire notre Dossier spécial World Superbike 2012).

Suivez toute la saison WSBK 2013 sur MNC !

Le calendrier 2013 du World Superbike est tenu à jour sur Moto-Net.Com. Sur cette page, vous trouverez non seulement les dates et lieux des épreuves WSBK à venir, mais aussi et surtout les liens vers nos comptes rendus et analyses des courses déjà disputées. À ajouter dès maintenant dans vos favoris !

Outre l'écart infime séparant les deux pilotes de pointe - un demi-point ! -, on retiendra que l'Aprilia de Max Biaggi devançait quatre motos de marque différente : la Kawasaki de Tom Sykes, la BMW de Marco Melandri, la Ducati de Carlos Checa et la Honda de Jonathan Rea !

Ce Top 5 des pilotes, ainsi que le nombre de pilotes victorieux cette saison 2012 (9 !) et le nombre de pilotes ayant gravi le podium (15) illustrent bien l'homogénéité du plateau, sa richesse et celle des deux courses disputées chaque dimanche.

Si l'on considère le Top 10 cette fois, on s'aperçoit qu'Aprilia apparaît à trois reprises, comme Ducati. La marque de Noale n'alignait pourtant que deux RSV4 supplémentaires (une seconde "d'usine" et une "privée"), contre huit machines en tout (semi-officielles ou privées) pour la firme de Borgo Panigale.

Plus compétitive que la 1198 - plus rapide en ligne droite, notamment ! -, la RSV4 a collectionné de nombreux trophées en 2012 : avec elle, l'Empereur romain est monté sur 11 podiums et s'est posté à cinq reprises sur la plus haute marche.

Eugene Laverty et Chaz Davies disposaient également de la redoutable arme de Noale et ils en ont fait bon usage : dix podiums dont deux victoires à eux deux ! L'Irlandais - second pilote officiel - pointait en fin de saison à la 6ème place du classement général tandis que le Gallois "meilleur rookie 2012" terminait 9ème.

Sacré en 2010 et en 2012, Aprilia compte bien rompre le rythme instauré depuis quatre ans et briser le sort des années impaires en conservant en 2013 ses deux titres (constructeur et pilote). C'est dans ce double but que la marque a mis le maximum de chances de son côté...

D'un point de vue purement statistique, la présence d'une quatrième Aprilia sur le plateau WSBK augmente mécaniquement la probabilité de vaincre. Mais la cote "Aprilia" augmente aussi, chez les observateurs avertis, à la lecture des noms des pilotes inscrits dans les trois équipes Aprilia !

Certes, Max Biaggi a disparu de la liste, l'ancien pilote de 42 ans ayant décidé de tirer sa révérence du haut de son trône mondial et de s'installer confortablement dans la loge des commentateurs. Mais les deux hommes qui chevaucheront les RSV4 d'usine ne manquent ni d'expérience ni de motivation.

Eugene Laverty, qui secondait l'an dernier l'Empereur romain, reste au sein de l'Aprilia Racing Team. Quatrième du championnat 2011 au guidon de la Yamaha R1 officielle, l'Irlandais (du Nord) a légèrement baissé dans le classement WSBK en 2012, mais cela ne l'empêche pas de figurer parmi les grands favoris pour le titre 2013.

Dans son dernier message publié sur son site personnel - le 2 décembre, date qui marquait le début de la trêve hivernale -, le n°58 signalait qu'il avait "hâte de débuter la saison 2013 solidement, maintenant que j'entame ma seconde année sur la RSV4".

"En 2010 j'avais réalisé une saison fantastique en World Supersport car j'avais l'avantage d'enchaîner une seconde saison au sein du team Parkalgar", analysait Laverty. Malheureusement pour lui, ses huit victoires ne lui avaient pas permis de battre le métronome turc Kenan Sofuoglu (trois victoires mais 13 podiums en 13 courses !).

"La continuité est la clé dans ce championnat", observe le très rapide et extrêmement tenace Eugene. "Carlos Checa l'a parfaitement illustré en remportant le titre 2011 durant sa seconde saison sur une 1198 désuète"...

On notera pour modérer les propos de "Youdjin" que ce n'était "que" la quatrième année de compétition pour ce modèle Ducati, et que le manque de puissance de son bicylindre était alors compensé par son excellente traction et son aptitude à dévorer les courbes... Un équilibre que le lest de 6 kg a rompu en 2012.

La RSV4, pour sa part, se lance en 2013 dans une cinquième campagne et la Rouge de Noale demeure parfaitement dans le coup ! C'est d'ailleurs pour cette raison que Sylvain Guintoli a préféré renoncer - trop tardivement au goût de Paul Denning - à l'offre de Suzuki...

Après une année 2012 particulièrement houleuse (lire l'album MNC des Aventures de Sylvain), "Guinters" s'apprête à disputer une saison 2013 sous haute pression également, mais positive, puisqu'il possède pour la première fois de sa carrière le statut de pilote d'usine, succédant à Max Biaggi himself dans le box Aprilia !

Sylvain est bien conscient de disposer de la meilleure moto du plateau et ne tarissait d'ailleurs pas d'éloges à son sujet cet hiver : "je me sentais déjà à l'aise au bout de quelques tours (à Jerez, lire MNC du 29 novembre 2011, NDLR). La RSV4 Factory est la Superbike la plus puissante que j'ai pilotée mais le contrôle est impeccable".

"C'est tout simplement une moto très efficace, qui permet donc de faire de bons chronos facilement", déclarait le Frenchie à l'issue de ses premiers tests. "La RSV4 est aussi la moto la plus plaisante et la plus fun à piloter".

Les objectifs 2013 de Sylvain Guintoli sont donc limpides : "je veux gagner des courses et être sur le podium aussi souvent que possible. C'est ce qu'il faut pour espérer remporter le titre !", explique notre n°50 préféré, qui a débloqué l'an dernier aux commandes des 1198 - des équipes Liberty puis Pata... - son compteur de victoires (3).

L'arrivée de Guintoli dans la structure officielle n'inquiète pas Laverty, au contraire : "je pense que Gigi Dall'Igna a fait un bon choix", estime Eugene, "je m'entends bien avec Sylvain et je l'estime en tant que pilote, ce sera donc sympa de partager à nouveau le garage avec un pilote de pointe ".

Dès les essais automnaux à Jerez, les deux pilotes ont pris le parti de ne rien se cacher, superposant leurs graphes et analysant leurs données sur chaque virage. Encore une fois, le volubile Eugene Laverty se fait remarquer en livrant quelques secrets sur la saison passée...

"Je connais un pilote qui a demandé de bannir tout partage de données avec son coéquipier l'an dernier lorsqu'il a senti qu'il prenait le dessus, et qui est revenu implorant lorsqu'il s'est de nouveau fait battre !", écrit Eugene sur son site, avant de préciser "et pas de conclusions hâtives, ce n'était pas dans le garage Aprilia mais dans une autre équipe d'usine"... (Par déduction, la marque en question commence par un B et se termine par un W).

Cette saison, Aprilia ne disposera plus d'un seul Joker (Haga en 2011, Davies en 2012) mais bien de deux : Davide Giugliano et Michel Fabrizio seront sans doute en mesure de taquiner les deux pilotes officiels, notamment lors de leurs épreuves nationales (Monza et Imola).

Fidèle au team grâce auquel il a dominé la catégorie Superstock 1000 en 2011 (lire MNC du 4 décembre 2012 : David Giugliano, la relève de Max Biaggi ? ), Giugliano garde pour lui la fougue de la jeunesse - il a fêté ces 23 ans le 28 octobre dernier - et dispose cette année encore de la moto "championne du monde" (après la 1198 l'an dernier).

De plus, il connaît désormais tous les circuits du programme (à l'exception de ceux de Laguna Seca et de Buddh, évidemment) et se sent en WSBK comme chez lui : voilà déjà huit ans que le garçon arpente les paddocks du Mondial Superbike !

Deux années de Superstock 600, une de Supersport puis quatre de Superstock 1000 lui ont forgé un caractère en acier trempé qui devrait faire des étincelles, une fois installé aux commandes de l'Aprilia au cadre "tout alu".

Davide a d'ailleurs déjà commencé à se faire remarquer sur l'Aprilia en signant le deuxième meilleur chronos des premiers essais de l'année à Jerez (lire MNC du 25 janvier 2013). Le n°34 n'était qu'à un petit dixième de seconde de Melandri et devançait Laverty de trois dixièmes. Mamma mia !

L'équipe Red Devils Roma n'a pas participé aux essais du mois de janvier mais elle était présente en novembre dernier. Michel "le Gladiateur" avait alors posté un remarquable 1' 40.956, à moins d'une seconde de Laverty et trois dixièmes plus vite que Guintoli qui découvrait, lui aussi, la Superbike d'Aprilia.

Il faut dire que Fabrizio dispose d'une sacrée expérience en Mondial Superbike : du haut de ses 28 ans, le célèbre n°84 comptabilise déjà 184 départs en World Superbike, soit plus que n'importe quel pilote encore en activité, mais toujours moitié moins que le recordman Troy Corser (377 !).

Originaire de Rome comme Giugliano - et comme Biaggi ! -, Michel Fabrizio souhaite profiter de cette 8ème saison de Superbike pour rebondir et revenir à son meilleur niveau : celui de 2008, lorsqu'il roulait sur la Ducati officielle aux côtés de Noriyuki Haga...

Le pilote italien était alors monté sur 15 podiums, avait remporté 3 victoires (sur les 4 qu'il compte en WSBK) et s'était classé troisième du championnat derrière l'incroyable Ben Spies et l'éternel second Nitro Nori... Huitième lors de l'ultime saison du team officiel Ducati, Michel n'a pas trouvé moto à ses gants par la suite.

Douzième du championnat sur la - seule - Suzuki en 2011 et onzième sur la BMW Italia l'an passé (4,5 points devant son jeune coéquipier Badovini), Fabrizio a l'intention de débuter l'année sagement et de hausser le rythme tranquillement : "je ne veux pas répéter les erreurs (les chutes, NDLR) des années passées", déclare-t-il sur sa page Facebook.

"Mes points forts sont la détermination, le courage et mon désir de me racheter, en plus de la grande confiance que je place en mon équipe", résume le nouveau pilote Aprilia. Autre point fort de Fabrizio : son affection pour le circuit de Brno - comme Biaggi encore ! -, où il a disputé ses plus belles courses.

Soyez bien sûr d'assister à la prochaine manche de République Tchèque... ni les autres d'ailleurs, à suivre sur Moto-Net.Com : restez connectés !

Les équipes Aprilia en WSBK 2013

Aprilia Racing Team

  • Sylvain Guintoli #50
    WSBK : 78 départs, 10 podiums dont 3 victoires, 1 pole
  • Eugene Laverty #58
    WSBK : 53 départs, 12 podiums dont 3 victoires

Althea Racing

Red Devils Roma

  • Michel Fabrizio #84
    WSBK : 184 départs, 34 podiums dont 4 victoires, 1 pole

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