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MOTO GP 2012 - QATAR
Paris, le 9 avril 2012

Grand Prix du Qatar Moto GP : déclarations et analyses

Grand Prix du Qatar Moto GP : déclarations et analyses

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations et les résultats des principaux protagonistes de la catégorie reine, ainsi que l'analyse de leurs réussites (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du GP du Qatar 2012.

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Déclarations des pilotes et analyse MNC

Jorge Lorenzo, Fiat-Yamaha (1er en qualifs et 1er en course) : "Quelle course ! J'ai donné tout ce que j'avais, toute mon énergie, et cette victoire récompense le fait que je n'ai jamais abandonné et que j'ai continué à me battre jusqu'au bout. Casey a été très fort en début de course et il a creusé l'écart. Il a ensuite eu un peu de mal, il a baissé de rythme et j'ai réussi à maintenir le mien pour passer devant. Je suis très reconnaissant envers Yamaha parce que cet hiver, ils ont vraiment fait un travail extraordinaire sur la YZR-M1".

L'analyse Moto-Net.Com : En remportant la première course de la saison 2012 au Qatar, Lorenzo fait coup double. Non seulement il se rassure sur sa compétitivité et celle de la Yamaha, mais il parvient aussi à "détrôner l'indétrônable" Stoner, qui arrivait à Losail avec quatre victoires sur six Grands Prix disputés en MotoGP !

Pour le Majorquin, cette magnifique victoire constitue sans aucun doute la meilleure façon de démarrer la campagne : l'officiel Yamaha a moyennement digéré la perte du titre et ce succès va l'aider à renouer avec son énorme confiance en lui.

Et puis, quelle démonstration de pugnacité de la part de "Jorgeuil" : tel un requin capable de sentir une goutte de sang à plusieurs kilomètres, Lorenzo a tout de suite a détecté la baisse de régime de Casey Stoner et n'a pas hésité à passer immédiatement à l'action !

Dani Pedrosa, Honda-Repsol (7ème en qualifs et 2ème en course) : "Je suis très heureux de finir avec ce podium mais je suis aussi un peu déçu parce que je pensais pouvoir gagner, je crois que j'en ai eu l'opportunité à un certain moment. Le team a fait un travail fantastique et nous avons commencé à voir les choses complètement différemment à partir du warm up. J'ai réussi à faire un départ parfait et c'était un moment clé de la course. Après ça j'ai pu rester avec Casey et Jorge".

"A quatre tours de l'arrivée je voulais passer en tête, mais Lorenzo a été plus malin que moi cette fois en choisissant une meilleure stratégie. Je suis passé devant, mais il est tout de suite revenu et il a passé Casey juste après. Je me suis retrouvé derrière Casey et le temps que je passe devant, j'avais déjà perdu le contact avec Jorge. C'est quand même un très bon début de saison et nous essayerons de faire mieux à Jerez"

L'analyse Moto-Net.Com : Fébrile après une intersaison où Stoner n'a fait que confirmer son statut d'homme à battre et fiévreux suite au début grippe qui lui a gâché sa première journée d'essais, Dani Pedrosa n'avait pas la cote pour ce coup d'envoi de la saison au Qatar.

Victime d'une chute en essais et de problèmes électroniques avec sa RC213V, "Pedro" avait même franchement de quoi broyer du noir. Mais L'Espagnol s'est accroché et a réussi à corriger le tir après avoir trouvé de la vitesse au warm up : malgré un départ en septième place, le natif de Sabadell (Espagne) a d'ailleurs failli décrocher le holeshot.

Il s'est ensuite calé dans le sillage des leaders, attendant patiemment son heure pour porter son attaque... Bagarreur, le n°26 a réalisé une très belle fin de course et n'est pas passé très loin de décrocher la victoire : ça promet pour la suite !

Casey Stoner, Honda-Repsol (1er en qualifs et 3ème en course) : "Nous espérions finir le week-end d'une autre façon, nous savions que la course allait être dure mais nous ne nous attendions pas à ce qui s'est passé. La moto tournait très bien, j'avais clairement le package et le rythme pour mener, ce qui est vraiment positif. J'ai par contre eu un "arm-pump" assez violent. J'ai commencé à le sentir après les trois ou quatre premiers tours et ça a empiré au fur et à mesure"...

"J'ai essayé de m'échapper devant Jorge et Dani afin d'avoir le minimum d'efforts à faire pour maintenir l'écart et gagner, mais j'ai eu de plus en plus de mal et les muscles ont fini par lâcher. Je ne pouvais pas tenir le guidon correctement, c'était très difficile et décevant mais en même temps très prometteur pour tout ce que nous avons montré au point de vue technique".

L'analyse Moto-Net.Com : Grand favori de ce premier Grand Prix 2012, Casey Stoner a mené une bonne partie de la course avant de rétrograder. Sa RC213V s'est soudain mise à sortir de certains virages de manière brutale, tandis que ses entrées en courbes semblaient moins incisives. Rattrapé et doublé par Lorenzo, puis par Pedrosa, le champion du monde en titre s'est plaint d'une douleur au bras droit communément appelée "syndrome des loges".

Pour certains observateurs, le n°1 paie ici la rançon de son approche très personnelle de la mise au point : détestant les simulations de course et les longs runs servant à valider ou à écarter différentes configurations, Stoner fait partie des pilotes qui roulent le moins en essais.

Dans ces conditions, il se peut que l'Australien se soit fait surprendre par le comportement de sa RC213V avec des pneus usés et le réservoir vide, l'obligeant à forcer pour conserver le rythme. D'où la soudaine apparition du phénomène d'"arm-up"...

De leur côté, Lorenzo et Pedrosa - qui ont empilé un nombre incalculable de tours cet hiver - ont mis à profit leur long travail de préparation pour mieux gérer leurs fins de courses. L'hypothèse "tient la piste" mais demande toutefois à être confirmée : la domination écrasante de Stoner en 2011 (10 victoires et 12 pole en 17 GP !) s'est chargée de rappeler que l'Australien n'a pas beaucoup de leçons à recevoir pour piloter et mettre au point une moto !

Cal Crutchlow, Yamaha-Tech3 (3ème en qualifs et 4ème en course) : "C'est une superbe façon de commencer la saison mais la course a été très dure. Je n'ai pas pris un très bon départ, j'ai perdu quelques places et c'est dommage parce que j'aurais peut-être pu être plus proche du Top 3. Je n'aurais probablement pas pu me battre avec eux mais j'ai perdu du temps en début de course et l'écart s'est très vite creusé".

"Nous avons eu une belle bataille avec Andrea et je me suis bien fait plaisir. J'ai aussi beaucoup appris parce qu'il a beaucoup d'expérience, nous avons joué au chat et à la souris jusqu'à la fin. Je savais que je pouvais le doubler mais je savais aussi qu'il pouvait facilement rester dans ma roue et j'ai donc attendu le bon moment pour passer. Après ça, je me suis concentré pour ne pas faire d'erreur et je ne lui ai donné aucune chance de revenir. Ce soir j'ai concrétisé toutes les bonnes performances que nous avions eues durant les essais hivernaux et ça a été ma meilleure course en MotoGP".

L'analyse Moto-Net.Com : C'est probablement la révélation de ce premier Grand Prix de la saison. Troisième sur la grille de départ et quatrième à l'arrivée devant son expérimenté coéquipier Dovizioso, Cal Crutchlow peut fièrement bomber le torse au moment de quitter les Émirats !

Visiblement plus à l'aise avec la M1 de 1000 cc, Crutchlow semble avoir remis le gant sur ce petit "plus" qui a fait de lui un brillant champion du monde Supersport. Constant et agressif au moment opportun, le n°35 repart de Losail avec le deuxième meilleur chrono de la course (1'55.984), à quatre dixièmes du record établi par la Honda officielle de Stoner (1'55.541). Encore plus fort : Crutchlow a tourné plus vite que Lorenzo (1'56.067) !

Même si Cal et Dovi terminent à plus de 17 secondes du vainqueur, Hervé Poncharal, son team manager chez Yamaha Tech3, ne pouvait sans aucun doute pas rêver de meilleure entame !

Andrea Dovizioso, Yamaha-Tech3 (6ème en qualifs et 5ème en course) : "La cinquième place n'est pas un mauvais résultat mais je ne peux pas en être satisfait. Je crois que je manque encore d'expérience sur la Yamaha et ce soir j'ai appris beaucoup de choses qui me rendront plus fort pour la prochaine course, à Jerez. Je voulais faire mieux mais je ne pouvais tout simplement pas ! Je ne maîtrise pas encore parfaitement la Yamaha et je crois aussi que nous n'avions pas les réglages parfaits pour le châssis et l'électronique".

"J'ai perdu pas mal de temps en essayant de passer Spies et ça m'a éloigné du groupe de tête. C'est aussi dommage que je n'ai pas pu suivre Cal sur la fin. Je n'étais pas assez confiant, mais ça n'enlève rien à sa course car il a fait un excellent travail. Je vais essayer de garder le positif de cette expérience, mon équipe a fait du très bon boulot et m'a beaucoup aidé pour que je comprenne mieux cette moto et que je sois plus fort à Jerez"

L'analyse Moto-Net.Com : En tant qu'ex pilote officiel au sein du plus prestigieux team du MotoGP (Honda-HRC), Andrea Dovizioso endosse en toute logique le statut de "leader" dans sa nouvelle équipe satellite. D'autant que son coéquipier Crutchlow n'aborde que sa deuxième saison en catégorie reine et que ses résultats se sont montrés irréguliers l'an passé.

Et pourtant, "Dovi" s'est fait quelque peu fait "corriger" au Qatar. Et même s'il découvre la M1, la leçon s'avère plutôt cuisante ! Le Transalpin a réalisé un chrono à 0,141 sec de la Yamaha officielle de Lorenzo, ce qui est de bon augure pour la suite.

D'un autre coté, l'écart de performances pures entre les M1 officielles et satellites risque de progressivement croître après quelques Grands Prix : les pilotes d'usine vont avoir accès à des améliorations que Dovizioso et Crutchlow ne recevront qu'un peu plus tard.

Nicky Hayden, Ducati (5ème en qualifs et 6ème en course) : "Je crois que nous aurions peut-être pu nous battre avec Dovizioso et Crutchlow, mais après les blessures qui m'ont limité durant les essais hivernaux je suppose que nous pouvons être satisfaits de la sixième place. J'ai perdu quelques positions au départ parce que je me suis retrouvé derrière Spies et que j'avais du mal sur les freinages".

"Ma situation s'est cependant améliorée par la suite, surtout au niveau du pneu, et j'étais un peu plus fort. Il y a eu beaucoup de bagarre dans notre groupe et je suis content d'être repassé devant Bradl pour finir en tête de ce groupe. Je suis très enthousiaste pour cette saison. Je pense que nous pouvons progresser dans beaucoup de domaines et que nous avons le potentiel pour ramener de bons résultats. Je tiens à remercier le team, les sponsors et tout le monde chez Ducati pour leur travail. Nous avons clairement fait un pas en avant depuis l'an dernier"

L'analyse Moto-Net.Com : Au Qatar, le contraste entre le box de Hayden et celui de Rossi était saisissant... D'un côté, l'Américain qui a retrouvé son sourire "Colgate" assure n'avoir jamais piloté de Ducati aussi rapide et rentre aux stands sous les applaudissements de son team. De l'autre, c'est la soupe à la grimace et des échanges de regards désabusés entre Rossi et son fidèle chef-mécano, Jeremy Burgess...

Qualifié cinquième, Nicky Hayden a réalisé une course solide en se battant comme un chiffonnier avec Bautista et le surprenant Barbera, qu'il parviendra à contenir jusqu'à la fin. Alors, tout roule pour le Kentucky Kid ? Pas tout à fait : le n°69 termine tout de même à 28,413 sec du vainqueur - soit une seconde plus loin qu'en 2011 (neuvième à 27,416 sec lors du GP du Qatar 2011)... Les progrès annoncés par le champion du monde 2006 demandent donc à être confirmés lors des courses suivantes !

Valentino Rossi, Ducati (12ème en qualifs et 10ème en course) : "J'ai malheureusement perdu beaucoup de temps en début de course. J'avais un pneu neuf et beaucoup de grip, ce qui fait que l'arrière poussait très fort et rendait les freinages difficiles'".

"Barbera m'a ensuite poussé sur le bord de la piste et j'ai perdu cinq ou six secondes. Sans ça, j'aurais pu rester avec ce groupe. Une fois que le pneu a commencé à s'user et à glisser un peu, j'ai pu piloter un peu mieux et faire de meilleurs temps, si bien que j'ai fait mon meilleur temps sur le dernier tour. Mais à ce stade là, ça ne comptait plus vraiment"...

L'analyse Moto-Net.Com : Qualifié à 2,179 sec de la pole (!), Valentino Rossi a débuté 2012 comme il a terminé 2011 : loin, très loin des leaders... Malgré tous les changements adoptés sur la Ducati - dont l'adoption d'un cadre périmétrique -, la GP12 ne semble pas mieux convenir au Docteur qui termine dernier pilote Ducati à une piètre 10ème place...

Battu par son propre coéquipier Nicky Hayden (auprès de qui il a avoué chercher des solutions à ses problèmes), le nonuple champion du monde termine aussi derrière Hector Barbera, qu'il accuse de lui avoir fait perdre du temps en début de course suite à un dépassement trop "zélé"...

Reste le sujet qui fâche : avec une GP12 moins évoluée que celle du n°46, le même Barbera a réalisé le septième chrono en course en 1'56.369, à 1,098 sec du meilleur tour du Grand Prix exécuté par Stoner... De son côté, Rossi pointe au 12ème rang sur la feuille des chronos en 1'57.144. C'est tout de même 0,775 sec moins vite que Barbera, auteur du meilleur temps d'une Ducati en course au Qatar !

Inutile de préciser qu'à Bologne, ce genre de constat chagrine : à quoi bon dépenser près de 12 millions d'euros par saison pour avoir Valentino Rossi dans son box s'il se fait battre par Hector Barbera ?

Surtout que pour certains, Rossi a sa part de responsabilité dans cette contreperformance : découragé par sa saison 2011 catastrophique et meurtri par la disparition de son ami Simoncelli, le génie des Alpages n'aurait plus autant la "gniak"...

A l'arrivée du Grand Prix, la tension était - pour la première fois - palpable entre le n°46 et son team : le visage fermé et l'air maussade de Rossi dans son box suggèrent que la lune de miel entre Ducati et le plus grand pilote de l'ère moderne des Grand Prix est sans doute en train de toucher à sa fin...

"Ducati n'a pas suivi la route que je leur avais indiquée : je ne suis pas ingénieur et je ne peux pas résoudre tous les problèmes"", a même lâché, désabusé, la star transalpine à nos confrères italiens de GPone.com. "Nous avons épuisé tous nos espoirs l'année dernière. Plus que de d'espoir, nous avons besoin d'une meilleure moto", tranche Rossi.

En Italie, certains éditorialistes à la langue acérée affirment déjà que le nonuple champion du monde ne renouvellera pas son contrat chez Ducati fin 2012 et qu'il serait même en train de négocier une Yamaha semi-officielle à son ancien employeur pour mieux rebondir en 2013...

Pour la rédaction de Moto-Net.Com, il est toutefois un peu tôt pour prononcer le divorce entre Rossi et Ducati, sans parler de la fin de la carrière du seul pilote à être titré en 125cc, 250cc, 500cc, 990cc et 800cc ! Blessé et poussé dans ses retranchements, un "vieux fauve" peut de nouveau se montrer dangereux et ses griffes très acérées...

Ben Spies, Fiat-Yamaha (4ème en qualifs et 11ème en course) : "La course a été dure, mais ce sont des choses qui arrivent. J'ai testé mon airbag deux fois ce week-end et maintenant je sais au moins qu'il fonctionne bien ! Pour la prochaine course, nous retournerons à Jerez et j'espère que les problèmes que nous avons eus avec la moto seront résolus. Je suis content que Jorge ait gagné, les Yamaha ont bien roulé. De notre côté nous avons eu beaucoup de chattering et nous allons essayer de savoir d'où ça vient".

L'analyse Moto-Net.Com : Inutile de se voiler la face, Ben Spies a été décevant au Qatar. Fonctionnant à l'alternatif tout le week-end, le Texan a semble-t-il perdu confiance en lui après sa seconde chute en qualifications.

Comme beaucoup de pilotes, Spies invoque des problèmes de vibrations et d'instabilité en entrée de courbes. Mais cela ne saurait suffire à expliquer sa contreperformance : 11ème à 56,907 sec de son coéquipier, l'Américain a tourné jusqu'à trois secondes moins vite au tour que la tête de course, avec la même moto qui a remporté le Grand Prix !

Il termine dernier pilote d'une MotoGP prototype avec seulement 1,101 sec d'avance sur la Claiming Rules Team (CRT) à moteur de BMW S1000RR de Colin Edwards. Un statut dont le n°11 se serait bien passé...

Randy de Puniet (CRT), ART - Aprilia - Aspar (14ème en qualifs et 13ème en course) : "Globalement, le week-end a été un peu étrange. J'ai chuté deux fois et je me suis retrouvé avec une moto qui ne se comportait pas comme à Jerez, probablement à cause du peu d'adhérence qu'offre cette piste. J'avais un peu perdu en confiance et nous avions quelques doutes avant la course, mais la situation a heureusement changé assez rapidement"".

"J'ai commencé à remonter dès les premiers tours, je suis presque remonté au niveau d'Edwards mais j'ai eu des problèmes avec ma boîte de vitesses à partir de la mi-course. Après, le pneu arrière a commencé à manquer de grip et nous nous sommes peut-être trompés sur les réglages des suspensions. Le point positif est que nous avons su réagir à chaque fois que nous avons eu un problème. Au final nous sommes deuxièmes des CRT et treizièmes au général, je crois que c'est un bon résultat. Nous devrons continuer sur cette voie à Jerez et essayer d'être plus rapides à la fin des essais libres".

L'analyse Moto-Net.Com : Premier pilote "CRT" durant l'intersaison avec son Aprilia RSV4 "MotoGP-isée", Randy de Puniet nourrissait de grosses ambitions pour la première course de sa 15ème saison en Grands Prix (la 7ème en MotoGP). Pour le résident d'Andorre, être le leader des CRT au Qatar ne devait être qu'une formalité. Et si l'occasion de taxer un "full proto" se présentait, pas question de la laisser passer !

Mais le Français s'est rapidement aperçu que la partie serait loin d'être aussi simple : certes, son ART (Aprilia Racing Technology) est véloce, mais sur un circuit aussi rapide elle est loin d'être en mesure de pouvoir donner la réplique à une MotoGP préparée par les services course de Ducati, Honda ou Yamaha !

Rien qu'en vitesse de pointe, l'ART du n°14 rendait presque 25 km/h à la plus rapide des MotoGP : 317,5 km/h maxi pour Randy en course contre 342,3 km/h pour Barbera ! Quatorzième sur la grille à 3,632 sec de la M1 de Lorenzo, Randy a aussi eu la - mauvaise - surprise de constater que la Suter-BMW d'Edwards avait nettement progressé depuis cet hiver. Qualifié 13ème, le Texan du team NGM Forward a roulé 0,622 sec plus vite que le Français en qualifications, puis 0,210 sec plus vite en course.

Le meilleur chrono de Randy pendant le GP est de 1'58.363, contre 1'58.153 pour Edwards qui termine premier pilote CRT avec la meilleure vitesse de pointe de la catégorie (319,5 km/h). Les deux anciens pilote MotoGP semblent bien partis pour se livrer une belle lutte cette saison !

Il leur manquera toutefois des chevaux pour rivaliser avec les MotoGP en course, même si la sanction n'est pas aussi sévère que prévu : aucune CRT n'a pris un tour sur ce premier Grand Prix, malgré la vitesse moyenne élevée du circuit (plus de 165 km/h au tour).

Certains ont même surpris favorablement comme Edwards, De Puniet, Hernandez (14ème à 1'15.943 du vainqueur) ou Espargaro (15ème à 1'26.733). En revanche pour des pilotes comme Petrucci (abandon) et Ellison (dernier à 1'51.882), c'est une toute autre histoire : leurs meilleurs tours en course sont à peine plus rapides que celui de Marquez avec sa Moto2 à moteur de CBR600 (2'00.142 pour le pilote Ioda et 2'00.246 pour le pilote PBM... contre 2'00.645 pour Marquez) !

Classement général provisoire Moto GP 2012

Position-Pilote-Moto-Nationalité-Points

  • Jorge LORENZO Yamaha 25
  • Dani PEDROSA Honda 20
  • Casey STONER Honda 16
  • Cal CRUTCHLOW Yamaha 13
  • Andrea DOVIZIOSO Yamaha 11
  • Nicky HAYDEN Ducati 10
  • Alvaro BAUTISTA Honda 9
  • Stefan BRADL Honda 8
  • Hector BARBERA Ducati 7
  • Valentino ROSSI Ducati 6
  • Ben SPIES Yamaha 5
  • Colin EDWARDS Suter-BMW (CRT) 4
  • Randy DE PUNIET ART - Aprilia (ART) 3
  • Yonny HERNANDEZ BQR-FTR- Kawasaki (ART) 2
  • Aleix ESPARGARO ART-Aprilia (ART) 1

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