Armée du fameux Triple 1050 cc du Speed, la Triumph Sprint ST est équipée d'un large carénage et de deux valises de série, voire de l'ABS en option. L'anglaise lance donc un sérieux appel au voyage, pour une heure, un week-end ou un mois ? Essai.
La prise en main de la Triumph se fait sans difficulté malgré son poids de 213 kg à sec, qui se fait naturellement sentir à l'arrêt ou à pied. Une fois en selle, on apprécie la largeur de cette dernière et sa hauteur de 805 mm qui permet à la majorité des motards de poser les deux pieds simultanément au sol.
La position du buste est légèrement incliné vers l'avant, dénotant chez la Sprint ST une sportivité demeurée jusque là plutôt inaperçue. Les jambes et les genoux se calent correctement derrière le large carénage, comme quoi cette largeur excessive - par rapport à celle du moteur - a son intérêt !
Au démarrage, l'accent sportif est copieusement réaffirmé : même au ralenti - un poil haut - le pot distille une sonorité rauque, voire rocailleuse ou caverneuse... pour ne pas répéter "sportive". Régulier à bas-régime, le moteur et la transmission ne bronchent pas lorsqu'on enclenche la première via un levier d'embrayage très doux.
Un avantage certain au moment de faire décoller la Sprint, car son premier rapport tire long. Trop long en fait pour rendre l'anglaise agréable à mener dans les bouchons : on doit faire patiner, lâcher, reprendre continuellement le levier gauche... En bref, on a hâte de sortir de la ville.
D'autant plus que le rayon de braquage de la Triumph un peu limite, la largeur des valises et le manque de souplesse à bas-régime du Triple - sous 3 500tr/min - ne facilitent guère les manoeuvres urbaines... Au quotidien donc, la Sprint ST demande un peu d'entrainement et de la bonne volonté.
Sur route "ouverte", on sent la Triumph déjà plus à son aise. Les accélérations prodiguées par le "Tripeul" deviennent de plus en plus velues au fur et à mesure qu'on monte dans les tours. Le pilote lui encaisse sans souci : la forme de la selle permet bien de caler ses fesses.
La vitesse est donc au rendez-vous, les sensations un peu moins : les amateurs de véritables "kicks in the ass" resteront un peu sur leur faim. Avec l'âge et dans cette version "routière", le 1050 cc se montre civilisé, et on ne peut pas vraiment lui en vouloir.
.
.
CONDITIONS ET PARCOURS |
||
|
||
POINTS FORTS |
||
|
||
POINTS FAIBLES |
||
|
||
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.