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ESSAI
Paris, le 13 février 2009

Triumph Sprint ST ou l'art de filer à l'anglaise

Triumph Sprint ST ou l'art de filer à l'anglaise

Armée du fameux Triple 1050 cc du Speed, la Triumph Sprint ST est équipée d'un large carénage et de deux valises de série, voire de l'ABS en option. L'anglaise lance donc un sérieux appel au voyage, pour une heure, un week-end ou un mois ? Essai.

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Vision triple

Oubliée la robe ronde du début des années 2000, depuis 2005 la Sprint ST possède une ligne que l'on aurait bien volontiers qualifiée de futuriste... Si l'on se trouvait au coeur des années 1980 ! Car entre temps, les motos anguleuses - Aprilia Futura et Honda VFR en tête - sont passées par là.

Triumph Sprint ST ou l'art de filer à l'anglaise

Finalement, les lignes pures et tendues du carénage, l'optique effilé, le monobras, les jantes à cinq bâtons dédoublées et le pot logé sous la selle confèrent à la Sprint ST un look sobre, léger et élégant, correspondant parfaitement à la clientèle visée.

Vue de l'avant toutefois, on regrette la présence de gros clignos intégrés dans des rétroviseurs qui alourdissent les traits de la 1050. De même, la largeur du radiateur d'eau empêche le carénage de profiter à plein de l'étroitesse du Triple.

L'anglaise aurait donc pu être plus fine à l'avant cependant, on note que d'un point de vue esthétique ce léger embonpoint permet de contrecarrer l'important volume arrière, imposé per les deux sacoches arrières (20 litres chacune) livrées de série. Au final, l'équilibre de la moto est respecté.

Triumph Sprint ST ou l'art de filer à l'anglaise

La philosophie Triumph est elle-aussi respectée puisque - presque - tout sur cette Sprint ST évoque le "triple". Son moteur naturellement, piqué au "Speed", est un 3-cylindres qui développe dans le reste du monde la bagatelle de 127 chevaux à 9 250 tr/min et 105 Nm à 7 500 tours (puissance bridée à 106 chevaux en France pour le même couple maxi au même régime).

L'optique de la Sprint ST est singulier et distinctif. Il se constitue de lentilles "d'une nouvelle conception qui ont la particularité de mieux distribuer le faisceau de lumière et d’améliorer la performance lumineuse générale de la moto". Le nombre de ces lentilles ? Trois, bien sûr.

De même, le tableau de bord est équipé de trois grands cadrans aux plastiques soigneusement dessinés. On note au passage que ce tableau se révèle particulièrement complet.

Triumph Sprint ST ou l'art de filer à l'anglaise

Au beau milieu trône le régime moteur, le compteur de vitesse analogique se situe à gauche et un écran digital à droite affiche principalement la jauge d'essence, la température du moteur, l'horloge, le trip kilométrique avec ses deux partiels et un décompte sur la réserve, et même la vitesse maxi atteinte - mais là, chut, ça reste entre nous.

Avec cette moto, on continue de voir triple "jusqu'au bout" puisque les gaz d'échappement bénéficient de trois sorties ! Tout juste si la firme d'Hinckley n'a pas poussé le vice à équiper sa routière de jantes trois bâtons, de trois valises - quoique le top-case assorti existe en accessoire - ou de trois roues, puisque c'est à la mode ?!

En cherchant méticuleusement ces références au "Triple", on apprécie la belle peinture pailletée du carénage mais aussi celle du cadre ! Triumph a également parsemé sa routière de touches chromées : baguettes de carénage, masses du guidon, platines de repose-pieds, vis de carter et protection du pot. La petite british est bien apprêtée...

Triumph Sprint ST ou l'art de filer à l'anglaise

Dommage que quelques détails de finition laissent à désirer. On retient surtout ces plastiques qui ne sont pas toujours bien ajustés et pas tout à fait symétriques, ou la boite à gant dépourvue de charnière.

À ce sujet, on regrette que le pot monopolise toute la place sous la selle : une fois les papiers et la trousse à outils casés dans la boite située sous le guidon à droite, plus rien ne rentre ! Pour celui qui a décidé de laisser ses valises au garage, il faudra tout prendre dans le blouson... y compris l'antivol ?!

Bon point en revanche en ce qui concerne le réglage de tension de la chaine : la moto dispose d'une béquille centrale et le réglage s'effectue par excentrique. Certains rappelleront tout de même qu'avec un cardan, ces considérations deviennent bien futiles.

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Juste un petit commentaire. Fan de Triumph et roulant en Daytona 955i, j'ai en moto de prêt une Srpint ST 1050. J'ai trouvé la moto agréable et coupleuse mais moins puissance que mon Daytona, avec tendance à s'essouffler dans les tours. Je pense que c'est parce que la moto que j'avais devais être bridée en 100 chvx. Donc débridée ça doit être très bien. Sinon freinage, partie cycle rien n'a dire la moto est très bien et confortable. Le 3 cylindre du Speed Triple est très bien. Seule critique et à mon avis importante, une mauvaise isolation thermique au niveau du moteur ou du cadre qui fait qu'à l'arrêt on a vachement chaud aux cuisses. Pour moi c'est le seul gros défaut de cette moto.

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • 700 km
  • Ville, départementale, nationale et autoroute
  • Météo automnale normande
  • Conso moyenne : 6,3 l/100 km
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS

  • Le dosage GT/Sport
  • La sonorité du pot
  • Le duo avec bagages

POINTS FAIBLES

  • Le frein avant "à deux temps"
  • Le sifflement du moteur
  • Les béquillages pénibles