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ESSAI
Paris, le 13 février 2009

Triumph Sprint ST ou l'art de filer à l'anglaise

Triumph Sprint ST ou l'art de filer à l'anglaise

Armée du fameux Triple 1050 cc du Speed, la Triumph Sprint ST est équipée d'un large carénage et de deux valises de série, voire de l'ABS en option. L'anglaise lance donc un sérieux appel au voyage, pour une heure, un week-end ou un mois ? Essai.

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Tailleuse de route

Cela n'empêche pas la Sprint ST d'atteindre très rapidement des vitesses inavouables et pour tout dire, pas aisément déchiffrables - au début du moins - sur le compteur. De même, la vision dans les rétros est médiocre : ils ne vibrent pas mais tremblent !

Triumph Sprint ST ou l'art de filer à l'anglaise

Ces vibrations viennent chatouiller le guidon à certains régimes mais il faudra être très sensible pour s'en plaindre réellement. Quant au reste de la moto, il se montre parfaitement tranquille. Les gommes sur les repose-pieds, par exemple, filtrent tout et assurent même par temps de pluie une adhérence à toute épreuve.

Sur la Sprint, le pied gauche du pilote est mis à contribution : la boite un poil dure demande à verrouiller correctement les rapports. En conduite très cool, notre modèle d'essai a connu quelques loupés au passage de la 3ème vers la 4ème. Rien de gênant toutefois, surtout lorsqu'on roule en mode "tourisme".

Triumph Sprint ST ou l'art de filer à l'anglaise

En mode "sport", le pilote se concentre davantage sur ses actions et les petits défauts de la boite passent totalement inaperçues. Imperceptible également, la charge de la moto - passagère, combis de pluie, antivol, vêtements, chaussures, brosses à dent, livarot, pont-l'évêque, camembert, c'est bon j'ai tout ! - ne modifie quasiment en rien son comportement sur route.

À deux, les valises pleines, la Triumph taille la route sans se fatiguer ni se désunir. Le train avant se montre à la fois agile et stable tandis que l'arrière suit sans se faire remarquer. Les grandes courbes de nationales sont avalées sereinement - merci Showa, à l'avant comme à l'arrière -, et on n'hésite pas une seconde à remettre une bonne dose de gaz sur l'angle, juste pour le plaisir !

Sur départementale toutefois, l'anglaise demande un peu plus de retenue. Son poids conséquent et ses suspensions de GT ne permettent pas d'attaquer comme au guidon d'une Supersport.

Triumph Sprint ST ou l'art de filer à l'anglaise Triumph Sprint ST ou l'art de filer à l'anglaise

Toutefois, la rondeur du 1050 se montre redoutable dans les relances et, moyennant une bonne condition physique, le "Sprinter" peut finalement débouler à un bon rythme sur petites routes. Car même si en ballade, cette moto se montre très convaincante, on résiste difficilement aux appels de son pot !

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Commentaires

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Juste un petit commentaire. Fan de Triumph et roulant en Daytona 955i, j'ai en moto de prêt une Srpint ST 1050. J'ai trouvé la moto agréable et coupleuse mais moins puissance que mon Daytona, avec tendance à s'essouffler dans les tours. Je pense que c'est parce que la moto que j'avais devais être bridée en 100 chvx. Donc débridée ça doit être très bien. Sinon freinage, partie cycle rien n'a dire la moto est très bien et confortable. Le 3 cylindre du Speed Triple est très bien. Seule critique et à mon avis importante, une mauvaise isolation thermique au niveau du moteur ou du cadre qui fait qu'à l'arrêt on a vachement chaud aux cuisses. Pour moi c'est le seul gros défaut de cette moto.

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • 700 km
  • Ville, départementale, nationale et autoroute
  • Météo automnale normande
  • Conso moyenne : 6,3 l/100 km
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS

  • Le dosage GT/Sport
  • La sonorité du pot
  • Le duo avec bagages

POINTS FAIBLES

  • Le frein avant "à deux temps"
  • Le sifflement du moteur
  • Les béquillages pénibles