Quand BMW lance enfin son petit roadster !

La première - bonne ! - impression concernant la selle se confirme au fil des kilomètres : elle permet de se caler parfaitement à chaque accélération. Car malgré le revêtement mouillé, le rythme s'accélère à l'approche des jolies routes de l'arrière-pays !

Le moteur reprend sans sourciller à partir de 2 000 tr/min et tracte gentiment jusqu'à 5 000 tr/min. Il se montre suffisamment souple pour rester en 3ème, voire en 4ème sur parcours sinueux. Malheureusement, en raison de la météo, les prises d'angles restent minimales...

Elles deviennent même strictement interdites lorsqu'il s'agit de rouler sous et sur plusieurs millimètres de grêle... La météo pourrie - pire encore que celle rencontrée lors de l'essai des K1300, que nous réserve donc Béhème pour sa S 1000 RR ?! - aura au moins permis de vérifier l'agrément moteur-transmission.

De même, quelque soit l'état de la chaussée, les prises de freins peuvent être brutales : l'ABS - oui, à condition de l'avoir pris en option - veille et intervient, le cas échéant, très discrètement.

Sur routes plus ouvertes, on apprécie également la stabilité de la moto : la partie cycle est simple, on l'a vu, mais s'avère efficace ! Sur autoroute, les courbes rapides ne font pas peur à la F 800 R qui atteint les 130 km/h légèrement au-dessus de 5 000 tr/min.

À cette vitesse, on s'accroche déjà pas mal au guidon, car le "saute-vent" influe bien plus sur l'esthétique que sur le confort du roadster - et des roadsters en général.

Un peu plus haut dans les tours, les joyeuses vibrations du twin finissent par devenir un peu trop perceptibles au niveau des pieds et de l'entrejambe. Bien sûr, on aura pris soin de tomber deux, voire trois rapports pour ne pas dépasser les 130 km/h...

On note au passage que la R tire un poil plus court que les S et ST sur les trois derniers rapports, mais seuls les spécialistes du F 800 sauront le ressentir.

Les plus sensibles éviteront donc de rester trop longtemps aux alentours des 5 500 tr/min. Lors des accélérations heureusement, le désagrément est atténué par l'arrivée de la puissance : le F 800 R ne vit véritablement qu'à partir de 5 000 tr/min.

Par rapport aux S et ST, le roadster profite de deux chevaux supplémentaires : à 8 000 tr/min, 87 chevaux tractent la moto et son pilote. Une fois encore, on félicite BMW pour la bande-son : elle rend la poussée sensationnelle, ce qui n'aurait pas été le cas sans.

Les motards qui n'ont pas enfourché une moto depuis longtemps y trouveront largement leur compte ! En revanche, on permettra au pilote confirmé, une fois descendu de la moto, de faire la fine bouche : "87 chevaux finalement, ça fait pas tant que ça"...