Quand BMW lance enfin son petit roadster !

David Robb et son équipe de designers officient depuis une dizaine d'années chez BMW Motorrad. Et ils ont su, une nouvelle fois, distinguer le roadster allemand de la concurrence. Le look est 100% Béhème : optique avant asymétrique, aspect général trapu, coloris classiques... Ah non, sauf cet orange Moto-Net.Com !

D'après Jean-Michel Cavret, alors que la blanche et la grise se destinent à "la clientèle traditionnelle", la version orange "devrait capter de nouveaux clients"... Ce qui est fort intéressant, puisque "chez BMW, on arrive bien à les garder", glisse volontiers le DG de BMW Motorrad France !

De l'avis de son responsable presse, BMW va même devoir "acheter des pots de peinture orange et les commerciaux changer leur fusil d'épaule", tant il est vrai que ce coloris donne à la nouveauté le pétillant et la jeunesse qui font parfois défaut chez le constructeur allemand.

Cure de jouvence plus efficace encore qu'un coup de pinceau : les exploits du prodigieux stunter Chris Pfeiffer sur sa F 800 R font désormais rimer BMW avec virtuosité, dextérité, voire "trop ouf ce keum !"...

En poursuivant le tour du propriétaire - et en attendant vainement que les nuages noirs s'éloignent -, on apprécie le niveau de finition de la moto, même s'il est légèrement inférieur à celui de ses aînées. Satisfaisante sur ce point, la F 800 R laisse tout de même traîner quelques fils ici ou là, tandis que les repose-pieds passagers ne sont pas des plus esthétiques...

Le double bras oscillant, en revanche, est soigneusement dessiné : il fait presque oublier l'absence de monobras, même si ce dernier aurait bien mieux servi la jante arrière. Cette dernière, empruntée - comme celle de devant - à la version sportive F 800 S, est de toute beauté.

Moteur peint en noir, cadre découvert : ces deux éléments déjà présents sur les S et ST revêtent sur le roadster des aspects bruts et massifs qui enchanteront les motards désireux de rouler des mécaniques.

Ces derniers resteront davantage sur leur faim en inspectant le train avant de la BMW : pas de fourche inversée ni d'étriers de frein à fixation radiale, et un garde-boue un brin enveloppé - j'ai pas dit gros ! -, ce qui ne correspond pas vraiment aux canons actuels.

On note au passage que BMW a laissé l'amortisseur de direction que l'on trouvait déjà sur les F 800 S et ST. Les ingénieurs allemands se méfieraient-ils du comportement du train avant de leurs 800 ? Les essais - sous le soleil africain ! - de la sportive et de la routière n'en avaient rien laissé paraître.