A contre-courant des roadsters actuels toujours plus affûtés et performants, la Ducati GT1000 Touring et la Triumph Bonneville, nos héroïnes du jour, proposent une approche décalée de la moto en puisant dans le passé pour nous faire rêver aujourd'hui !
Après avoir tourné autour de nos deux motos rétros à souhait, il est temps de les découvrir en dynamique. Et là, le fossé est grand entre la fine anglaise et l'imposante italienne !
Comme le laisse supposer son gabarit compact, la Bonneville est très facile à prendre en main. On ne ressent ses 200 kg que lors des manoeuvres moteur coupé : malgré le centre de gravité assez bas, on peine un peu à la déplacer facilement.En revanche, dès que l'on démarre le twin, la Triumph se révèle d'une douceur et d'une facilité déconcertante ! La position est moins typée que par le passé grâce notamment à l'adoption d'un nouveau guidon moins cintré. Les plus d'1,85 m seront peut-être un peu à l'étroit, mais la grande majorité des pilotes sera parfaitement à l'aise.
GT 1000 : mode d'emploi
Au contraire de l'anglaise, la Ducati ne cherche pas à faire dans le consensuel : elle ne plaira pas - ni ne conviendra - à tout le monde. Son assise assez haute de 810 mm est d'autant plus handicapante que sa selle très large écarte exagérément les jambes. Les moins d'1,80 m devront se montrer vigilants...
Deuxième surprise : pour attraper le guidon, il faut se pencher pas mal vers l'avant, ce qui occasionne un appui sur les poignets. On ne s'attendait pas à ça sur une machine rétro, plutôt vouée à la balade qu'à l'attaque à outrance.
Même si elle est plus légère d'une quinzaine de kilos, l'italienne paraît plus lourde que l'anglaise, en raison d'un centre de gravité plus haut perché mais aussi d'une monte pneumatique autrement plus conséquente.
La GT 1000 repose en effet sur un 120 mm à l'avant et un 180 à l'arrière, tandis que la Bonneville se contente d'un 110 (AV) et d'un petit 130 mm (AR).
Le contraste en ville
Embrayage, moteur, boîte de vitesses... tout n'est que douceur sur la Bonneville ! Ajoutez à cela une maniabilité et une facilité de tous les instants, et vous jouissez d'une citadine fort sympathique et efficace. Seul le rayon de braquage de l'anglaise se montre un peu insuffisant pour les centres-villes saturés.
C'est à peu près tout le contraire sur l'italienne, l'une des rares Ducati à bénéficier d'un rayon de braquage correct. En revanche, pour tout le reste, c'est du brutal ! Si le twin de la Triumph se montre d'une docilité et d'une souplesse remarquable, celui de la GT 1000 ne cesse de cogner pour montrer son envie de sortir de la ville !
Le bicylindre desmodromique n'aime vraiment pas descendre sous les 4 000 tr/mn et impose de l'accompagner à l'embrayage pour avoir une conduite à peu près douce. Mais comme la poignée d'embrayage est particulièrement dure, on a tendance à vite fatiguer... C'est un vrai exercice de muscu, malgré la commande hydraulique !
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS DUCATI GT 1000 TOURING | ||
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POINTS FORTS TRIUMPH NOUV. BONNEVILLE | ||
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POINTS FAIBLES DUCATI GT 1000 TOURING | ||
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POINTS FAIBLES TRIUMPH NOUV. BONNEVILLE | ||
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