Face à face CBF 600 S / XJ6 Diversion : les basiques contre-attaquent

Garés l'un à côté de l'autre, nos deux petits roadsters carénés revendiquent assurément le même positionnement : basses, fines, légères, les deux japonaises ne font pas dans l'ostentatoire mais dans l'efficace !

Au premier coup d'oeil, on remarque forcément un peu plus la Yamaha car c'est une nouveauté et parce que son design est un peu plus attrayant.

Son optique en forme de bouclier, tout comme sa robe bleu marine joliment soulignée par des jantes "bronzé-doré" du meilleur goût, la rendent assez valorisante. La finesse de la ligne est renforcée par l'absence d'échappement latéral.

De l'autre côté, dans sa livrée noire, la CBF 600 attire forcément un peu moins les regards. De plus, si la finition de la Honda est très correcte, celle de la Yamaha est vraiment remarquable. Ce qui flatte son propriétaire et constitue un gage de bonne tenue dans le temps.

Dès que l'on monte à bord, on se rend compte à quel point nos deux roadsters sont concurrents - et donc proches : même hauteur de selle de 785 mm (réglable sur la CBF de + ou - 15 mm), même position droite et naturelle, même demi carénage...

Vraiment proches !

Leur niveau d'équipement est identique : béquilles latérale et centrale, poignées passager, jauge de carburant, horloge, espace pour un antivol sous la selle, etc. Mais seule la Yamaha indique la température moteur.

Beaucoup de nos lecteurs regretteront sans doute de retrouver sur la Honda le tableau de bord tout analogique, bien triste et peu lisible de la CBF 600 de 2004.

Sur la Diversion en revanche, le tableau de bord - proche de celui des FZ1 et FZ6 - est un des plus réussis du marché : pas forcément par son originalité, mais par son excellente lisibilité en toute situation.

Pratiques et faciles

Pour tester au long cours nos deux roadsters à vocation routière, nous avons choisi d'écumer les routes enchanteresses du Morvan (lire notamment Moto-Net.Com du 3 avril 1999). Au moment de charger les deux machines, pas de souci, mais la CBF se montre légèrement plus accueillante.

Le réservoir de la Honda, notamment, est assez carré : il accueille donc très facilement une sacoche magnétique et les nombreux points d'ancrage (diabolos, poignées passager) permettent d'attacher un sac à l'arrière ou de disposer des sacoches cavalières.

C'est un peu moins facile sur la XJ6, dont la poupe est un peu plus fine. Mais elle reste dans la bonne moyenne de ce qui peut se faire.

Bon point également : même chargées et en duo, ces deux machines gardent leur facilité et leur légèreté de direction. La balade à deux est d'ailleurs vivement recommandée, car l'accueil du passager est très convenable sur les deux motos. Quant aux excellentes poignées de la Honda, elles seront un argument de poids pour ceux qui font beaucoup de duo.