Essai Street Triple R 2013 : un "R" de bagarreuse !

La nouvelle Street Triple gagne en fonctionnalités. Sa protection contre le vol s'améliore sensiblement puisqu'elle s'équipe - enfin ! - d'un système anti-démarrage par clé codée et peut à présent accueillir un véritable antivol de type "U" sous sa selle.

L'instrumentation de bord évolue également. Elle est composée de deux éléments, un large compte-tours analogique au graphisme amélioré, qui abrite plusieurs voyants (réserve d'essence, pression d'huile, témoin d'injection, température d'eau, alerte de pression des pneus, témoins d'ABS...) et un large cadran digital d'ordinateur de bord.

Cet écran regroupe tachymètre, horloge, indicateur de rapport engagé, jauges à segments de température d'eau et de niveau d'essence (oubliée sur le précédent modèle), odomètre (deux trips et un journalier), thermomètre, indicateur de pression des pneus (système TPMS optionnel), chronomètre, consommation d'essence moyenne et autonomie restante, durée totale du parcours.

En bref, un tableau de bord bien achalandé, surmonté d'une barre de diodes bleutées faisant office de "shift light", à sensibilité réglable depuis le menu "setup" de l'ordinateur de bord.

Un système ABS (+1,5 kg) est par ailleurs proposé sur les deux versions, standard et "R". Un ABS entièrement débrayable, à l'instar du système embarqué sur le frangin Speed Triple R (lire notre Essai MNC du Speed Triple R : les roues de la fortune). Les "païlotes" n'auront pas d'excuse en loupant leur freinage !

Comme sa devancière, la Street Triple 2013 peut disposer d'un petit saute-vent. Et de nombreux autres accessoires optionnels sont proposés afin d'améliorer le look de l'engin et quelques fonctionnalités.

On retiendra notamment les poignées de maintien passager (199,90 €), la selle confort 3D Mesh (199,90 €) ou encore le petit sabot moteur (297,90 €). De nombreux autres équipements sont proposés (cf liste d'accessoires en dernière page), à l'instar du silencieux d'échappement Arrow titane à embout carbone : -0,8 kg et 2 chevaux de plus sans le "DB killer" !

Si l'envie vous prend d'aller tâter du bitume sur circuit, sachez enfin que les éléments arrière (repose-pieds passager et support de plaque) sont prévus pour être démontés facilement. Si vous décidez d'utiliser le Quickshifter optionnel (468,90 €) pour monter vos rapports à la volée sans utiliser l'embrayage, sachez également que celui-ci bénéficie d'une électronique améliorée. Des protections additionnelles seront - peut-être ? - nécessaires, notamment des protège-carters (174,90 €) et des tampons de protection latéraux (179,90 € la paire).

La Street Triple conserve bien évidemment ses acquis fonctionnels tels que ses valves coudées facilitant le gonflage des pneumatiques, son bouchon de réservoir d'essence de type aviation, son réglage de tension de chaîne par axe poussé, sa large fenêtre de visualisation de niveau d'huile moteur, son levier de frein avant réglable en écartement... mais aussi quelques points critiquables !

Parmi eux figurent sa béquille latérale sans ergot, difficile à attraper, son levier d'embrayage non réglable en écartement (sur les modèles d'origine, certains modèles d'essai étaient accessoirisés), sa sangle de maintien passager peu pratique et ses repose-pieds passager toujours aussi haut perchés.

À noter aussi des embouts de guidon aux côtés abrasifs et des vis de réglage hydraulique de fourche peu accessibles sous le guidon. Les rétroviseurs demeurent pour leur part pratiques à régler et offrent une bonne rétrovision.