Essai Street Triple R 2013 : un "R" de bagarreuse !

Alignées dans la cour de l'hôtel, une vingtaine de Street Triple R brillent de mille feux et nous tendent leurs guidons. Difficile de résister, d'autant que la plupart d'entre-elles sont équipées d'accessoires optionnels visant à les rendre encore plus belles et aguicheuses.

La prise en main de la Street "R" s'effectue naturellement, la plupart des gabarits de pilotes trouvant facilement leurs marques malgré une hauteur de selle en hausse (820 mm contre 805 précédemment).

La position de conduite proposée est bonne, avec des repose-pieds bien positionnés (légèrement reculés, plus bas que sur la Daytona), un réservoir bien conçu et ergonomique, ainsi qu'un guidon à bonnes hauteur et distance. Le design de la selle évolue sensiblement, tandis que l'assise proposée reste ferme mais néanmoins correcte.

Contact : le tableau de bord s'anime, tout comme la pompe du système d'injection. Un coup de démarreur et le trois-cylindres anglais donne de la voix en sifflant et ronronnant de manière caractéristique. Un vrai plaisir auditif, renforcé à chaque coup d'accélérateur.

Première enclenchée, notre petit groupe décolle dans la roue de Simon Warburton, "product manager" chez le constructeur anglais. Les rapports s'enchaînent rapidement, en douceur et avec une précision remarquable, accentuée par l'allongement du 1er rapport de boîte, qui ne claque désormais plus lors du passage en seconde.

Quel que soit le rapport engagé, la Street accepte d'évoluer sans à-coups sur un filet de gaz et facilite d'autant les évolutions en cycle urbain. Légère, l'anglaise affiche une maniabilité accrue et profite de son centre de gravité abaissé et de son rayon de braquage amélioré pour faire meilleure figure que précédemment dans ce contexte citadin. Il est à présent plus facile d'effectuer un demi-tour sur une route ou dans une rue étroite.

Le nouvel échappement n'altère en rien la sonorité envoûtante du "Tripeul" et participe grandement au plaisir de conduite. Difficile de rester zen au son de cette mélodie, accentuée par un nouveau système d'admission, plus sonore, qui incite grandement à jouer de la poignée de gaz.

L'adoption de nouveaux corps d'injecteurs et d'une nouvelle calibration du système d'injection améliore par ailleurs la consommation d'essence avec, selon le constructeur, un gain de 30% (!) en cycle urbain (soit 5,5 l/100 km au lieu de 7,1 l) et 12% à une vitesse stabilisée à 90 km/h (4,1 l/100 km au lieu de 4,6 l). Au delà, en revanche, pas de changement : le petit roadster consomme toujours 5,2 l / 100 km en vitesse stabilisée à 120 km/h.

Moto-Net.Com n'a pas eu l'opportunité de vérifier ces valeurs. Notons tout de même que notre consommation moyenne pour cet essai d'environ 250 km avoisinait au final 6,7 l/100 selon l'ordinateur de bord (kilomètres effectués, il est vrai, à un rythme plus que soutenu).

Du coup, l'autonomie de la Street dans ces conditions s'établit aux environs de 260 km, réserve incluse. Bon à savoir enfin : quand l'indicateur de kilométrage restant affiche 0 km, il reste encore de quoi parcourir une trentaine de kilomètres. Quand il n'y en a plus...