Nous avons testé pour vous deux KTM bien dévergondées. Il ne s’agit pas d’un face à face car il n’y a pas lieu de comparer ces deux hybrides, mais plutôt d’un essai conjoint sur des routes aussi variées qu’extraordinaires. Essai road book !
Après une bonne nuit de sommeil, nous sommes prêts à en découdre avec nos deux teignes autrichiennes débarrassées de leurs bagages. Nous effectuons un ravitaillement nécessaire des machines pour constater de grosses différences.
Si le mono 690 est plutôt sobre, le twin 990 est franchement plus glouton ! En effet, la Duke ne consommera sur notre essai que 5,1 l/100 km en moyenne, ce qui, malgré son petit réservoir de 13,5 litres, autorise une jolie autonomie de plus de 200 km avant réserve.
C’est moins bien sur la SMT qui ne descendra jamais sous les 6,3 l/100 km avec des pointes à 7,6. Du coup, malgré son réservoir de 19 litres, l’autonomie n’est guère supérieure à celle de sa petite sœur !
A l’assaut du Ventoux
La météo particulièrement clémente nous aide à choisir : aujourd’hui, ce sera le Ventoux. En effet, cette montagne de près de 2000 m d’altitude posée au milieu de la plaine peut se montrer très hostile, voire carrément dangereuse, lorsque les conditions ne sont pas bonnes.
Déjà, il faut s’attendre à perdre quoiqu’il arrive 10 ou 15 degrés par rapport à "en bas". Ensuite, on peut facilement se retrouver dans les nuages, voire la pluie ou la neige, même l’été !
Enfin, si un fort mistral souffle en bas, il est certain qu’il sera presque deux fois plus fort au sommet. Il y a déjà dépassé les 300 km/h... Mais par ces températures étouffantes, nous sommes certains de trouver un peu de fraîcheur là-haut.
Une montée pour prendre ses marques
Nous arrivons au pied du Géant de Provence par Malaucène. Nous entamons l’ascension à un bon rythme mais la prudence reste de mise. Le Ventoux n’est pas un circuit et il faut partager la route avec nombre de camping-cars et vélos.
Néanmoins, la parfaite agilité de nos deux supermotards fait merveille dans ces virolos magiques, parfaitement revêtus et protégés par des rails de sécurité doublés. La SMT fait d’emblée parler sa puissance et sa grande facilité.
Quel que soit le rapport, le twin vous éjecte des courbes avec force. De son côté, la Duke fait preuve d’une maniabilité hors pair mais demande quand même un petit round d’observation pour en tirer la quintessence. Dans ces 20 km de montée où la végétation provençale laisse place aux sapins puis à un paysage lunaire, le mono ne pardonne aucune approximation et s’avère délicat à piloter.
Si l’on aborde une courbe en restant haut dans les tours, on est pénalisé par un frein moteur important sur l’angle mais on bénéficie d’une bonne relance en sortie de courbe. Si l’on est plus bas dans les tours, c’est le contraire et les remises de gaz peuvent se montrer un peu laborieuses. Et plus on se rapproche des 1 912 m d’altitude, plus le manque d’oxygène pénalise le mono de 65 ch...
La Duke, tout schuss en descente
Après une petite pause au sommet pour admirer ce panorama unique, nous redescendons vers Bédoin à un rythme plus enlevé. La Duke reprend l’avantage car son mono est plus à la fête en descente !
Du coup, la moto présente une parfaite homogénéité entre son moteur pêchu et sa partie-cycle légère à emmener et hyper rigoureuse. Certes la 690 demande du métier et de l’expérience mais elle se montre hyper efficace dans les enfilades rapides comme dans les petits recoins.
Pourtant plus lourde et plus puissante, la SMT s’avère paradoxalement plus facile et plus abordable à une majorité de motards. Son train avant est très naturel et met immédiatement en confiance. Son moteur et sa boîte de vitesses s’accommodent de toutes les utilisations, des plus douces aux plus brutales.
Une journée au frais
Bien sûr, il faudra quand même composer avec une inertie moteur forcément plus importante et un poids en ordre de marche supérieur de 60 kg à la 690.
La journée passe finalement très vite sur cet énorme caillou. Nous profitons de ses magnifiques panoramas pour réaliser nombre de photos et de vidéos lors de multiples montées et descentes, toutes aussi passionnantes les unes que les autres.
Alors que les plaines sont assommées par plus de 35° C sous abri, nous profitons du même temps radieux mais avec 20-25° parfaitement agréables pour rouler !
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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POINTS FORTS KTM 690 DUKE |
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POINTS FORTS KTM 990 SMT |
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POINTS FAIBLES KTM 690 DUKE |
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POINTS FAIBLES KTM 990 SMT |
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