Nous avons testé pour vous deux KTM bien dévergondées. Il ne s’agit pas d’un face à face car il n’y a pas lieu de comparer ces deux hybrides, mais plutôt d’un essai conjoint sur des routes aussi variées qu’extraordinaires. Essai road book !
Quasiment tous les constructeurs / importateurs moto ont basé leurs sièges en région parisienne... sauf KTM France qui se trouve à Saint-Priest, au sud de Lyon. Si bien que pour les rédactions également basées à Paris, cette distance constitue un vrai problème pour planifier les essais des machines autrichiennes.
Mais cela offre aussi un avantage, et non des moindres, pour nous autres, pauvres parigots... C’est que, quitte à faire le déplacement, nous en profitons pour jouir des routes fabuleuses que cette virée met à notre portée.
Pour cet essai, nous établirons donc notre camp de base à 200 km au sud de Lyon, à la limite du Vaucluse et de la Drôme, non loin de Vaison-la-Romaine. Cela nous place au centre d’un potentiel quasi infini de routes fabuleuses : le Vercors, l’Ardèche, la Route Napoléon, le Mont Ventoux, etc, etc.
Prise de contact et chargement
Après une longue et ennuyeuse descente en voiture à Lyon, les deux terreurs autrichiennes nous attendent sur le parking de KTM, prêtes à partir.
La Duke paraît bien fine à côté de la SMT plus ventrue. Cette dernière se montre particulièrement facile à charger : nous bourrons les valises latérales et attachons tout notre barda sur le vaste porte-bagages.
Sur la Duke, c’est sac à dos, "et pi c’est tout" ! Il est toujours possible d’arrimer un sac sur la selle passager mais au risque de rayer les flancs de carénage particulièrement acérés...
Puis le technicien KTM nous montre les trois réglages de cartographie d’injection paramétrables sur la Duke. Pour schématiser, on peut choisir entre Pluie, Normal et Racing. Nous optons bien évidemment pour cette troisième option car la 690 aura sans doute fort à faire pour suivre la 990...
200 bornes d’autoroute
La chaleur moite et de gros nuages noirs annoncent l’arrivée imminente des orages... Nous nous échappons dare-dare de l’agglomération lyonnaise pour ne pas avoir à sortir les tenues de pluie, cap au sud.
Je commence notre périple sur la Duke et il faut bien le reconnaître, l’autoroute constitue vraiment le pire des exercices pour cette machine. Malgré un léger mistral qui me pousse dans le dos, j’en prends plein la poire ! La protection est absolument inexistante et la moto est tellement fine que l’air est omniprésent.
Cela dit, le monocylindre de 690 cc fait preuve d’une belle allonge et tient sans forcer une vitesse de croisière très correcte. En revanche, en vitesse de pointe, on peine à accrocher les 180 km/h, ce qui est un peu décevant.
SM Tranquille
Au guidon de la SMT, Sylvain peut quantifier les bienfaits apportés par la nouvelle tête de fourche. Cette dernière soustrait efficacement le buste à la pression de l’air. Si le casque reste assez exposé, il ne reçoit aucune turbulence ce qui permet de supporter tranquillement des vitesses déjà assez prohibées. Les plus exigeants opteront néanmoins pour une bulle un peu plus haute.
On regrette seulement un réservoir un peu trop large, qui fait qu’à grande vitesse, l’air s’engouffre au niveau des genoux et a tendance à écarter les cuisses. Du coup, plaquer les jambes contre la moto demande un véritable effort...
Le bicylindre de 990 cc fait preuve, quant à lui, d’un bel agrément sur autoroute. Souple et dénué de vibrations, il sait aussi se montrer franchement teigneux dans les tours pour propulser rapidement la machine au delà des 210 km/h.
A noter que les compteurs des deux KTM de notre essai sont particulièrement fidèles puisqu’ils offrent une marge d’erreur de 3 ou 4 km/h par rapport au GPS.
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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POINTS FORTS KTM 690 DUKE |
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POINTS FORTS KTM 990 SMT |
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POINTS FAIBLES KTM 690 DUKE |
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POINTS FAIBLES KTM 990 SMT |
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