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WSBK ITALIE (4 SUR 14)
Paris, le 7 mai 2012

Vidéos, déclarations et analyse du SBK à Monza

Vidéos, déclarations et analyse du SBK à Monza

La quatrième épreuve du World SBK 2012 s'est disputée hier à Monza. Pour compléter nos comptes rendus en direct, voici les déclarations des pilotes SBK, nos analyses et les résumés vidéo des courses Superbike et Supersport.

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Analyse du Mondial Superbike à Monza

On pensait avoir atteint des sommets en matière de tension lors de la dernière épreuve du Mondial Superbike disputée il y a deux semaines aux Pays-Bas, mais la manche d'hier en Italie nous a prouvé le contraire...

Bien qu'il n'ait pas plu davantage à Monza qu'à Assen - il est difficile voire impossible de faire plus ! -, la configuration du circuit milanais a considérablement corsé les choses : "cette piste est connue pour être très exigeante pour les pneumatiques", rappelait d'ailleurs Pirelli la veille des premiers essais.

WSBK Italie (4 sur 13) : Vidéos, déclarations et analyse du SBK à Monza

"L'extrême longueur des lignes droites, les vitesses soutenues élevées et les zones de freinage violents contraignent la section centrale du pneu comme nulle autre piste dans le Championnat du Monde Superbike ne le fait", certifiaient les ingénieurs italiens.

"Clairement, l'énergie thermique générée sur un angle d'inclinaison nul (oui, tout droit, NDLR) à l'accélération comme au freinage est environ 5 fois supérieure à celle développée à Assen", chiffraient-ils afin de bien nous faire saisir l'ampleur de la tâche à accomplir par leurs gommes...

Censés être fin prêt pour leur épreuve à domicile, les Diablo ont toutefois connus de gros soucis sur la piste "séchante" de Monza samedi après-midi. Ainsi, Melandri et Sykes aux commandes de leurs S1000RR et ZX-10R respectives ont littéralement dépecé leur pneu "pluie" arrière...

Superpole - WSBK Italie (4 sur 13) : Vidéos, déclarations et analyse du SBK à Monza

"J'aimerais souligner un point important au sujet de la Superpole", intervenait hier soir le directeur du département course du manufacturier transalpin Giorgio Barbier, "Pirelli a constamment recommandé aux équipes et aux pilotes d'utiliser les pneus intermédiaires mis à disposition".

Visiblement peu persuasif, le fournisseur unique du championnat WSBK a consenti à chausser de pneus pluie les bêtes capables de tutoyer les 350 km/h en bout de ligne droite. À l'ombre des arbres d'ailleurs, sur les zones encore détrempées, ce choix s'avérait judicieux et plus prudent.

Pirelli retaillés et pluie - WSBK Italie (4 sur 13) : Vidéos, déclarations et analyse du SBK à Monza

Mais "sur les deux lignes droites consécutives, qui étaient complètement sèches, les pneus ont évidemment atteint des températures dépassant allégrement les 200 degrés", précise Pirelli ! La fonte du pneu en son centre était, d'après le boss italien, inévitable.

Checa et Camier - WSBK Italie (4 sur 13) : Vidéos, déclarations et analyse du SBK à Monza

D'après Giorgio Barbier, la sécurité des pilotes n'étaient pas mise en jeu : "les pneus Pirelli ont une structure spécifique intégrant une ceinture en acier, il est donc absolument impossible de les faire exploser", rassure le big boss de la compétition Pirelli.

On comprend toutefois le scepticisme de la plupart des pilotes au moment de reprendre la piste afin de recommencer - depuis le début - la première manche interrompue à cause d'une averse peu après le premier départ.

Le scénario de la Superpole se reproduisait : alors que les lignes droites séchaient rapidement, les chicanes et autres passages ombragées restaient inondés. Pas sûr d'une part que les intermédiaires auraient permis de passer sur l'eau en outre sécurité, ou d'autre part que les pneus pluie aient supporté les pointes de vitesse sur tarmac sec...

Hopkins, Davies, Berger et Zanetti - WSBK Italie (4 sur 13) : Vidéos, déclarations et analyse du SBK à Monza

Le temps que les pilotes se concertent avec les autorités et décident d'exécuter un tour de reconnaissance dans les voitures de la direction de course, un puissant orage s'abattait sur le circuit, coupant court à tout débat. Enfin presque !

Si le manager de l'équipe Suzuki Crescent, Jack Valentine, soutient tout à fait la décision prise, estimant que les pneus pluie, même sur une piste détrempée, "n'auraient pas duré suffisamment longtemps, peut-être cinq ou six tours", ce n'est pas le cas de celui du team Ducati Liberty Effenbert...

Regrettant amèrement de ne pas avoir été consulté au moment de décider s'il fallait ou non annuler la première manche ou relancer la seconde, l'équipe privée de Guintoli, Berger et Smrz - sans oublier le grand blessé McCormick - n'hésite pas à qualifier les méthodes du WSBK "indignes même d'un championnat de scooters mono marque" !

Première victoire de la Panigale

Moto-Net.Com l'a relaté hier dans son compte-rendu : Jules Cluzel a fait retentir la Marseillaise en menant magnifiquement sa Honda CBR600RR à la victoire en catégorie Supersport, la première de "ce" n°16 (c'était également le numéro de course du double champion du monde Sébastien Charpentier !).

C'est en revanche indirectement et bien involontairement que Sylvain Barrier a "offert" sa première victoire à la Ducati 1199 Panigale... Installé en tête de la course aux commandes de sa BMW S1000RR, le français alors leader du championnat Superstock 1000 a malencontreusement chu en fin de parcours, cédant la première marche du podium à Lorenzo Savadori et sa "Panigalé" !

Bousculés dans leur planning - la course de Superstock 600 avaient déjà été décalée du samedi au dimanche après-midi -, les organisateurs ont préférés annuler tout bonnement une première manche sous la pluie qui aurait pu sourire aux pilotes Ducati, Sylvain Guintoli en tête.

"Je pense que toutes les personnes impliquées ont tardé à prendre une décision", considère pour sa part le manager du team Ducati Althea. "Les récents accidents (Lascorz à Imola puis McCormick à Assen, NDLR) ont peut-être rendu les pilotes plus prudents dans ce genre de conditions et je suis d'accord avec eux, même si cela prive les spectateurs de spectacle".

"Désolé pour les fans qui sont venus nous voir aujourd'hui", gazouillait hier soir Eugene Laverty sur son compte Twitter, "mais la sécurité du pilote est primordiale. Ce n'est pas au tennis que nous jouons ! D'ailleurs, même eux ne jouent pas sous la pluie".

"Bravo à l'organisation qui a fait, à mon avis, les bons choix", surenchérissait son copain gallois Chaz Davies, "Monza + pluie = trop sommaire(sketchy en anglais, NDLR)". Malheureusement, la précaution - extrême ou justifiée, à vous de juger - des organisateurs n'a pas évité les chutes...

John Hopkins - WSBK Italie (4 sur 13) : Vidéos, déclarations et analyse du SBK à Monza

On recense notamment un pied cassé chez le moins chanceux des pilotes du plateau WSBK : John Hopkins. "Ce n'était pas un bon week-end", établissait hier le pilote Suzuki n°21. "Je me suis pas mal amochée dans l'accident de la première course , je me suis abimé la hanche gauche et un os de mon pied droit s'est cassé".

Aussi le vice-champion 2011 de Superbike britannique ne devrait sans doute pas participer à l'épreuve anglaise du week-end prochain ! Son équipe, avec qui il roulait en British Superbike l'an dernier justement, se réserve encore quelques heures avant de statuer : faire rouler un Hopper diminué ou le remplacer...

 Biaggi et Checa - WSBK Italie (4 sur 13) : Vidéos, déclarations et analyse du SBK à Monza

Max Biaggi quant à lui peut raisonnablement s'estimer heureux. Certes sa RS4 et lui auraient du atomiser Carlos Checa et sa 1198 sur le tracé ultra-rapide de Monza. Mais comme à Assen, l'eau est venue sauver le Pirate qui était dans l'impossibilité de prendre le second départ de la première manche !

Les spectateurs - et les grands pontes du groupe Piaggio à qui appartient Aprilia... - garderont longtemps en mémoire l'humiliation subie par l'Aprilia n°3, contrainte d'être poussée par la Ducati n°7 dans la ligne droite pour rejoindre les stands ! L'image de leurs pilotes en ressort, elle, grandie.

En ce qui concerne la lutte au classement provisoire cette fois, c'est Carlos Checa qui effectue la meilleure opération puisque l'écart le séparant du leader Biaggi, qui devait se creuser béatement, n'a progressé que d'un petit point (soit deux au cumul des six courses et demie disputées jusqu'à présent) !

Prince Tom and King Carl - WSBK Italie (4 sur 13) : Vidéos, déclarations et analyse du SBK à Monza

Enfin, "demi-victorieux" ce week-end à Monza, Tom Sykes peut décemment viser le doublé - un vrai de 50 points - chez lui à Donington pour revenir sur les deux champions du monde : les paris sont pris chez tous les bons "bookers" d'outre-manche en tout cas.

Il faudra simplement que la météo ne brouille pas complètement le jeu ou, pire, ne nous retire pas les cartes des mains comme elle vient de le faire à Monza. Une demi-course de WSBK, c'est vraiment trop peu. Rendez-vous dès ce week-end pour la cinquième épreuve du championnat du monde de Superbike : restez connectés !

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