Ultra dominateur en championnat du monde Superbike depuis des années, Ducati a marqué le pas ce week-end : pourquoi le constructeur italien a-t-il trébuché au Qatar, première épreuve de la saison ? Notre envoyé spécial A. Laffût s'est posé la question.
Ultra dominateur depuis des années en championnat du monde Superbike, Ducati a marqué le pas saedi au Qatar, lors du lancement de la 20ème saison du championnat (lire Moto-Net du 26 février 2007).
Difficile de comprendre comment un champion comme Troy Bayliss se retrouve aussi loin du podium deux manches durant. Cinquième de la première manche et huitième de la seconde, l'australien accuse déjà un retard de 26 points sur les co-leaders du championnat que sont Toseland et Biaggi...
Quelles sont les raisons pour lesquelles Ducati a trébuché ce week-end au Qatar ? Comment diable un pilote de la trempe de Troy Bayliss - champion du monde en titre (lire Moto-Net du 4 octobre 2006), vainqueur du dernier GP de Valence (lire Moto-Net du 30 octobre 2006) et leader systématique des essais d’intersaison (lire Moto-Net du 9 février 2007) - peut-il se retrouver à courir après les points ?
La réponse tient dans la géométrie spécifique de la Ducati et dans l’usure du pneu avant. La piste de Losail est en effet réputée pour martyriser les trains avant : avec de gros appuis et des freinages violents, les pneus avant sont très sollicités sur une piste rendue très abrasive par le sable du désert qui s’y dépose.
D’autre part, la Ducati possède une géométrie qui lui est propre : la répartition des masses du bicylindre italien n’a rien à voir avec celle des quatre-cylindres japonais. Du coup, elle sollicite encore davantage le train avant...
Mais alors, pourquoi Bayliss a-t-il réussi un formidable chrono cet hiver à Losail en 1’58.1 (lire Moto-Net du 22 décembre 2006), ce qu’aucun pilote Superbike n’a encore réussi à égaler, pas même ce week-end lors de l’extraordinaire Superpole qui a vu s’affronter Biaggi et Corser sous la barre des 1’59 ?
Tout simplement parce que le pilote australien essayait à l’époque des Pirelli très performants que le manufacturier italien à choisi de ne pas proposer aux pilotes ce week-end... Une seule raison à cela : ce pneu n’aurait pas tenu la durée de la course.
Mais il ne fait aucun doute que Troy sera de nouveau aux avant-postes en Australie le week-end prochain, pour se battre à armes égales avec Biaggi, Toseland, Corser et Haga... Restez connectés !
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