MV Agusta vient de boucler le premier semestre 2013 sur un bond de +16,4% et totalise 411 immatriculations. Le directeur commercial de la marque italienne, Michel Schietequatte, livre ses impressions à Moto-Net.Com et ses lecteurs. Bilan.
Moto-Net.Com : A quoi attribuez-vous la baisse du marché du motocycle en France au premier semestre 2013 ?
Michel Schietequatte (Directeur commercial North Western Europe MV Agusta) : La moto est d'abord un outil de plaisir et une "bête de soleil". Le contexte du premier semestre 2013 lui a donc été particulièrement défavorable : cette année restera marquée d'une pierre blanche par la longueur et la rigueur de son hiver ainsi que par la pluviométrie élevée partout en France au printemps. De plus, le contexte économique et plutôt morose et enfin, une nouvelle réglementation sur le permis de conduire change encore la donne. Bien sûr, tout ceci explique au moins en partie la baisse du marché. Mais n'oublions pas non plus le manque de nouveautés. Nous devons aussi donner envie au motard de se faire plaisir en changeant sa moto. Or sur ce début d'année le nombre de nouveautés a été relativement limité. D'ailleurs, ceux qui ont présenté des nouvelles motos s'en tirent mieux que les autres. C'est le cas pour nous, puisque sur ce premier semestre, nous sommes à +30% en facturation grâce à l'arrivée de la Brutale 800 et nous comptons beaucoup sur la F3 800 pour ce deuxième semestre.
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MNC : Quel est pour vous le fait marquant de cette première moitié d'année ?
M. S. : Pour MV c'est que malgré un climat de crise, nous ayons recruté dix nouveaux concessionnaires. Ceci prouve que lorsqu'on a la passion et de beaux produits, on intéresse les acteurs du marché. C'est aussi pour nous le gage d'une présence accrue sur le territoire pour permettre à plus de motards de vivre la légende MV. Mais ce pourrait être aussi le premier podium de MV en compétition depuis plus de 30 ans : le premier signe de la renaissance ! (lire notre Analyse du WSBK 2013 à Donington Park)
MNC : En ce qui concerne votre activité, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2013 ?
M. S. : Je tirerais un bilan mitigé de ce premier semestre : d'abord la satisfaction de voir MV progresser partout en Europe et dans le monde grâce à notre plateforme trois cylindres, et plus particulièrement la Brutale 800. Nous atteignons aujourd'hui plus de 10% de part de marché en Italie. Ceci est une performance extraordinaire. Mon bilan sera donc un peu mitigé car même si nous progressons fortement et constamment depuis quelques temps, nous ne sommes pas encore parvenus à ce niveau en France et j'aimerais pouvoir aller plus vite vers cet objectif.
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MNC : D'une manière générale, comment se présente le second semestre ?
M. S. : D'une manière générale le second semestre devrait voir le marché rattraper un peu le recul du début d'année grâce aux lancements de nouveaux produits. Pour notre part, nous avons lancé au mois de juin la F3 800, la Rivale sera disponible à partir d'octobre. Deux éléments qui nous aident à envisager l'avenir sereinement.
MNC : Quels sont vos outils pour affronter cette période difficile ?
M. S. : Pour affronter cette période compliquée, nous restons sur les fondamentaux du business : une innovation produit importante. Nous avons présenté beaucoup de nouveautés l'an dernier à l'EICMA et nous engrangeons aujourd'hui les bénéfices de ces lourds investissements en recherche et développement. D'ailleurs, nous comptons encore surprendre beaucoup de monde cette année à Milan en Novembre en présentant de nouveaux élargissements de gamme. Nous allons renforcer notre structure en France en recrutant un directeur technique et un commercial afin d'épauler et de faire encore grandir notre réseau sur le territoire, en France et dans le monde. Enfin n'oublions pas l'outil principal que nous avons à notre disposition pour passer cette période difficile : notre passion qui nous pousse à nous surpasser et à voir des opportunités là où d'autres verraient un problème.
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