Un nouveau custom de 650 cc va atterrir dans les concessions françaises Kawasaki d'ici quelques jours ! Dénommé Vulcan S, il vient d'être observé dans le sud de l'Espagne, non loin d'Almeria. Moto-Net.Com a participé au lancement : 3, 2, 1, feu... vert !
Si la région d'Almeria a été choisie par Kawasaki pour le lancement de son inédite Vulcan S, ce n'est certainement pas par hasard : outre son climat appréciable en hiver, l'Andalousie offre des paysages qui vous plongent instantanément dans le "Far West"...
C'est donc dans un décor de western spaghetti - non loin de Fort Bravo, où de grands classiques ont été tournés justement ! - que Moto-Net.Com fait connaissance avec ce petit custom qui, lui, ne s'amuse pas - trop - à parodier les productions américaines.
Naturellement, cette nouvelle moto japonaise possède une ligne basse et longue, propre au segment auquel elle appartient. Mais elle possède une architecture moteur (Twin parallèle à refroidissement liquide, nous l'avons vu en page précédente) ainsi qu'un look décalés.
Plutôt qu'attaquer de front le leader incontesté du custom (Harley-Davidson, "of course !"), Kawasaki propose sa propre version du custom d'entrée de gamme. Et étant donné les débuts plus que poussifs de la Street 750 en France, les Verts doivent se féliciter de proposer "autre chose" !
"Comme l'ensemble des constructeurs, Kawasaki est conscient que l'âge moyen des motards augmente", témoigne Martin Lambert, responsable presse chez Kawasaki Europe, "il est donc de notre responsabilité d'attirer des clients plus jeunes"... au moyen de motos innovantes.
La Vulcan S se démarque effectivement des autres customs grâce à son optique oblong et non "tout-rond" qui lui donne une sympathique bouille, ses jantes à cinq bâtons dédoublés et son amortisseur arrière déporté qui lui apportent une touche bienvenue de sportivité.
Dans son coloris violet qui tire vers le bleu pailleté sous le franc soleil espagnol - mais risque de passer pour un noir basique dans notre grisaille hivernale -, la nouvelle Kawasaki prend résolument des airs de gros jouet en plastique - un peu - et en acier - surtout...
Impressionnant sur le papier, le poids de 227 kg de la bête (tous pleins faits, avec l'ABS) sont placés si bas en réalité qu'il est très facile de la lever de sa béquille latérale. La Vulcan S est finalement plus accessible que certains roadsters plus légers certes, mais plus haut !
Le revers de la médaille - de cette faible hauteur - est qu'une fois le pilote assis, son regard est plus rapidement et souvent stoppé par des obstacles. En ville, il devient vite difficile - voire impossible ! - de savoir ce qui se passe une vingtaine de mètres devant soi. Pour une moto urbaine, c'est un désavantage certain.
Fort logiquement, Kawasaki préfère insister sur le fait qu'une selle postée à seulement 705 mm (soit 4 mm de moins que la Street 750, que ce soit avec la selle standard ou les deux autres en option) permet à l'immense majorité des motard(e)s de poser les deux bottes à terre.
De plus, le petit custom 650 a eu la bonne idée de conserver son pot sous le moteur - mieux vaut éviter de regarder du côté gauche... - , à l'instar de ses cousines roadster (ER-6n), routière (ER-6f) et trail (Versys 650). En plus d'abaisser le centre de gravité de la moto, cet emplacement offre d'autres avantages...
En effet, le motard - ou "la motarde", Kawasaki y tient ! - est moins exposé à la chaleur du pot et n'a pas à trop écarter sa jambe pour toucher le sol. "Le flanc droit de notre moto est dépourvu de gros filtre à air comme on en voit sur d'autres machines", soulignent parallèlement les Verts, "ce qui facilite d'autant l'accès au sol".
Pour convenir au plus grand monde - et "parce que c'est un élément important aux yeux de nos clients selon nos enquêtes réalisées lors de salons", insistent les responsables Kawasaki -, les deux leviers sont réglables. En testant les positions mini et maxi toutefois, MNC observe que les grandes mains sont mieux servies que les petites.
Les petits bras en revanche ne sont pas trop sollicités au niveau de la direction. Malgré sa roue avant de 18 pouces, son pneu de 120 mm au dessin vieillot vintage - qui écrase visuellement son profil assez plat -, son angle de chasse de 31° et son empattement de 1 575 mm, la petite enclume Kawasaki (21 kg de plus que l'ER-6n, 45 de plus que la MT-07 mine de rien !) se révèle maniable.
Pieds projetés vers la route, bras posés droit devant soi et fesses calées au fond de la selle : la position de conduite est des plus relax. Relaxant aussi, le moteur distille au ralenti de légers tremblements dans le guidon et dans la selle, franchement pas désagréables.
C'est ainsi, et sous un franc soleil, que le Journal Moto du Net s'élance tranquillement, sans avoir à trop faire cirer l'embrayage, puis passe à la volée les quatre premiers rapports de l'agréable boite sous 3500 tr/min et parade sur les bords de mer à une trentaine de km/h.
Le travail des Japonais sur le moteur est sensible : le Twin semble plus rond que jamais et permet de croiser sur le sixième et dernier rapport à environ 55 km/h. Le pilote peut ensuite relancer sa Vulcan S sur un filet de gaz, comme il le ferait sur un "vrai" Power Cruiser.
Malgré le faible débattement de la suspension arrière (80 mm, 130 à l'avant) la moto ne butte jamais sur les innombrables dos d'ânes qui jonchent notre début de parcours. Le confort procuré par le petit custom est pour le moins inattendu : il faut l'essayer pour le croire.
La facilité avec laquelle on bascule la Vulcan S dans les ronds-points et les carrefours est également assez surprenante et finalement très appréciable en zone urbaine. Moins satisfaisante, la selle passager - livrée de série en France - est trop fine pour être confortable et abrite une boite à outils, rien de plus ! Et sur la route - la vraie - que donne la petite Kawa ?
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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POINTS FORTS VULCAN S |
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POINTS FAIBLES VULCAN S |
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