• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
TEST
Almeria (Espagne), le 11 février 2015

Essai Vulcan S : le custom des petits hommes verts

Essai Vulcan S : le custom des petits hommes verts

Un nouveau custom de 650 cc va atterrir dans les concessions françaises Kawasaki d'ici quelques jours ! Dénommé Vulcan S, il vient d'être observé dans le sud de l'Espagne, non loin d'Almeria. Moto-Net.Com a participé au lancement : 3, 2, 1, feu... vert !

Imprimer

Custom du Far East dans décor de Far West

Si la région d'Almeria a été choisie par Kawasaki pour le lancement de son inédite Vulcan S, ce n'est certainement pas par hasard : outre son climat appréciable en hiver, l'Andalousie offre des paysages qui vous plongent instantanément dans le "Far West"...

C'est donc dans un décor de western spaghetti - non loin de Fort Bravo, où de grands classiques ont été tournés justement ! - que Moto-Net.Com fait connaissance avec ce petit custom qui, lui, ne s'amuse pas - trop - à parodier les productions américaines.

Naturellement, cette nouvelle moto japonaise possède une ligne basse et longue, propre au segment auquel elle appartient. Mais elle possède une architecture moteur (Twin parallèle à refroidissement liquide, nous l'avons vu en page précédente) ainsi qu'un look décalés.

Plutôt qu'attaquer de front le leader incontesté du custom (Harley-Davidson, "of course !"), Kawasaki propose sa propre version du custom d'entrée de gamme. Et étant donné les débuts plus que poussifs de la Street 750 en France, les Verts doivent se féliciter de proposer "autre chose" !

"Comme l'ensemble des constructeurs, Kawasaki est conscient que l'âge moyen des motards augmente", témoigne Martin Lambert, responsable presse chez Kawasaki Europe, "il est donc de notre responsabilité d'attirer des clients plus jeunes"... au moyen de motos innovantes.

La Vulcan S se démarque effectivement des autres customs grâce à son optique oblong et non "tout-rond" qui lui donne une sympathique bouille, ses jantes à cinq bâtons dédoublés et son amortisseur arrière déporté qui lui apportent une touche bienvenue de sportivité.

Dans son coloris violet qui tire vers le bleu pailleté sous le franc soleil espagnol - mais risque de passer pour un noir basique dans notre grisaille hivernale -, la nouvelle Kawasaki prend résolument des airs de gros jouet en plastique - un peu - et en acier - surtout...

Impressionnant sur le papier, le poids de 227 kg de la bête (tous pleins faits, avec l'ABS) sont placés si bas en réalité qu'il est très facile de la lever de sa béquille latérale. La Vulcan S est finalement plus accessible que certains roadsters plus légers certes, mais plus haut !

Le revers de la médaille - de cette faible hauteur - est qu'une fois le pilote assis, son regard est plus rapidement et souvent stoppé par des obstacles. En ville, il devient vite difficile - voire impossible ! - de savoir ce qui se passe une vingtaine de mètres devant soi. Pour une moto urbaine, c'est un désavantage certain.

Fort logiquement, Kawasaki préfère insister sur le fait qu'une selle postée à seulement 705 mm (soit 4 mm de moins que la Street 750, que ce soit avec la selle standard ou les deux autres en option) permet à l'immense majorité des motard(e)s de poser les deux bottes à terre.

De plus, le petit custom 650 a eu la bonne idée de conserver son pot sous le moteur - mieux vaut éviter de regarder du côté gauche... - , à l'instar de ses cousines roadster (ER-6n), routière (ER-6f) et trail (Versys 650). En plus d'abaisser le centre de gravité de la moto, cet emplacement offre d'autres avantages...

En effet, le motard - ou "la motarde", Kawasaki y tient ! - est moins exposé à la chaleur du pot et n'a pas à trop écarter sa jambe pour toucher le sol. "Le flanc droit de notre moto est dépourvu de gros filtre à air comme on en voit sur d'autres machines", soulignent parallèlement les Verts, "ce qui facilite d'autant l'accès au sol".

Pour convenir au plus grand monde - et "parce que c'est un élément important aux yeux de nos clients selon nos enquêtes réalisées lors de salons", insistent les responsables Kawasaki -, les deux leviers sont réglables. En testant les positions mini et maxi toutefois, MNC observe que les grandes mains sont mieux servies que les petites.

Les petits bras en revanche ne sont pas trop sollicités au niveau de la direction. Malgré sa roue avant de 18 pouces, son pneu de 120 mm au dessin vieillot vintage - qui écrase visuellement son profil assez plat -, son angle de chasse de 31° et son empattement de 1 575 mm, la petite enclume Kawasaki (21 kg de plus que l'ER-6n, 45 de plus que la MT-07 mine de rien !) se révèle maniable.

Pieds projetés vers la route, bras posés droit devant soi et fesses calées au fond de la selle : la position de conduite est des plus relax. Relaxant aussi, le moteur distille au ralenti de légers tremblements dans le guidon et dans la selle, franchement pas désagréables.

C'est ainsi, et sous un franc soleil, que le Journal Moto du Net s'élance tranquillement, sans avoir à trop faire cirer l'embrayage, puis passe à la volée les quatre premiers rapports de l'agréable boite sous 3500 tr/min et parade sur les bords de mer à une trentaine de km/h.

Le travail des Japonais sur le moteur est sensible : le Twin semble plus rond que jamais et permet de croiser sur le sixième et dernier rapport à environ 55 km/h. Le pilote peut ensuite relancer sa Vulcan S sur un filet de gaz, comme il le ferait sur un "vrai" Power Cruiser.

Malgré le faible débattement de la suspension arrière (80 mm, 130 à l'avant) la moto ne butte jamais sur les innombrables dos d'ânes qui jonchent notre début de parcours. Le confort procuré par le petit custom est pour le moins inattendu : il faut l'essayer pour le croire.

La facilité avec laquelle on bascule la Vulcan S dans les ronds-points et les carrefours est également assez surprenante et finalement très appréciable en zone urbaine. Moins satisfaisante, la selle passager - livrée de série en France - est trop fine pour être confortable et abrite une boite à outils, rien de plus ! Et sur la route - la vraie - que donne la petite Kawa ?

.

Commentaires

Bestof: 
1
Lectures: 
0
Ayé, essayée. Première impression, c'est facile. Je cale, mais c'est facile. C'est ma faute, aussi, j'avais règlé l'écrartement de l'embrayoir un cran avant le mini ! Re-gnigni, et zou. Malgré sa grande roue avant, elle n'engage pas dans le virage à 90° en sortant de la concession, et le guidon n'est pas si haut, pas de gène ressentie. La moto a 2 km, et les vitesses passent déjà comme dans du beurre. Cool. Je suis en ville, le bruit du moulin est discret, tout comme le gabari de la moto ; on serait sur une (grosse) shadow 125 que ça se manierait kif-kif. La rue n'est pas un modèle de jeunesse, malgré cela, j'entrevois le bon travail de la suspatte arrière. Dos d'âne en vue. Ah ouais, ça bosse niveau ressort. Pas de coup de raquette, combiné au moëlleux de la selle, c'est une bonne surprise. Même si l'épaisseur de la dite selle était engageante, je me souvenais des récations sêches des mes ER-6 de ce côté. Je suis passé sur un terrain d'essai militaire défoncé (vu la portion de route dont je parle, c'est pas possible autrement), et je n'ai rendu la main que parce que mon cul décollait de la selle à chaque trou, pas par mal au fesse ou au dos. Pas de tallonage, la suspension bosse bien, que j'vous dit. Feux, rond-points, montées, descentes, toutes deux bien pentues, c'est valloné par chez mézigue, j'ai l'impression d'être sur un roadster, ne serait-ce cette position des pieds, en avant certes, mais largement vivable pour ma taille (1m67). Les ENORMES caoutchouc les enrobant filtrent parfaitement les vibrations. Heureusement qu'ils filtrent, ils sont creux, en plus !! On dirait des pneus ballons de monters trucks! La conduite est évidente. C'est bien simple, on pourrait marquer Honda dessus tant c'est facile ! Je quitte la ville par des petits lacets pour sortir du vallon, le moteur relance bien, très bien même, partout, sans gros couple non plus, mais comme les vitesses passent sans vraiment y penser.... L'assise basse participe à la sensation de vitesse, le compteur confirme que le moulin piaffe et pétille. Si le bruit de la mécanique est relativement discret plus haut, comme une ER-6, la vivacité avec laquelle l'aiguille du compte-tour se déplace laisse entrevoir que la Vulcan S n'est peut-être pas un custom, pour finir. C'est vrai, quoi : pas de chrome, une première monte de gommards sport, un moulbif qui prend des tours, et une garde au sol correcte. Oh, j'ai pas forcé non plus, la moto est neuve, pneus et plaquettes en rodage, et c'est pas la mienne. Néanmoins, dans certains rond-points, j'ai descendu mon talon de botte le plus bas possible (en gardant le plat du pied sur le repose-pied, oui, mauvaises langues), no frottage. Y a d'la marge. Le moteur est agréable en bas, sous les 4000 tr/mns, et j'ai envie de voir ce qui se passe au- dessus, si son apparente bonne humeur n'est pas un coup d'esbrouffe à la Bolt, qui si elle a de l'allonge fait un tel bruit e chiotte en haut que t'as plus jamais envie d'y retourner ! Tout le contraire d'une 883 ou de la fameuse Sportster 1200 R que j'ai essayé il y a longtemps, qui elles sont tellement sympas dans le gras du cuople avec keud en haut que pour le coup tu reste en bas avec une énore banane sous le casque. Alors gaz, la Vulcan... Yaouh !! Putain la vache, c'est que ça y va. Et que c'est marrant. Cul en bas, bras (presque) en l'air, (presque) allongé pied en avant, c'est sensationnel. J'ai pas dit que ça déchirait tout ce qui roule vole ou vitesselumièreïse, mais que niveau sensation, c'est super chouette. Virages rapides, relances, tenue de cap, elle fait le job, et bien. Pour le coup, Kaw referait presque le coup de Yam avec feu sa FZX. Je me suis même fait un 400 DA les doigts dans le pif et, une fois tout ça dit, on est sûr et certain de ne pas être sur une shadow 125, niet niet.... J'ai toutefois peur que ce moteur donne envie de rouler assez vite partout, de jouer, de montrer à l'autre en face en 1000 que le 650 aussi ça pousse, et que son statut bridable et accessible lui enlève le truc qui ferait que le motardus lambdus ne passe par pour un mâle bien burné si il roule la-dessus. Plus : - moulin qui pétille, vivant en bas, joueur en haut - chassis qui permet de s'amuser voire plus - confort surprennant - pas vraiment custom - pas de tuyau brûlant ou de filtre à air pour te détruire la jambe droite -- un roadster feet- first Moins : - des commandes médianes n'auraient pas nuit - pousse au crime (comme elle y va...bah t'y vas !) - Image de la catégorie (Power Cruiser Light - Yagami ?) à construire - le phare est finalement pas si moche, un rond classique, ou le même avec des angles plus marqué, à mon goût ça n'aurait pas été plus con que ça. Voila voila...

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine
  • Parcours : 390 km
  • Routes : ville, routes et autoroute
  • Pneus : Dunlop D220
  • Conso : non mésurée
    (5,6 l/100km d'après l'ordi de bord)
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS VULCAN S

  • Agrément en ville, performances sur route
  • Architecture moteur et look décalés
  • Prix abordable

POINTS FAIBLES VULCAN S

  • Sonorité du pot trop étouffée
  • Transmission par chaîne
  • Cassante sur voie rapide